A quelques minutes de la gare (à gauche en sortant), cet hôtel au cœur milieu du carrier Saint-Louis est plein de charme. La décoration y est très réussie. Au rez-de-chaussée, passée la réception, un petit bar et une salle de billard tout en bois rappellent l'ambiance des clubs privés anglais. La salle à manger, dans les tons blanc, sous une véranda, donne sur une cour intérieure. On imagine y passer d'agréables moments quand il fait beau. Même les recoins de l'escalier ne sont pas oubliés, ce qui fait un peu se sentir dans une grande maison. La chambre est agréable et bien agencée. Donnant sur la cour intérieure elle est très calme et silencieuse. Une armoire, un grand lit, un mini-bureau sous une télévision la meublent. La literie est ferme et de qualité. La salle de bain est petite mais impeccable.
Passée cette agréable image, le service n'est pas du tout au niveau attendu pour un trois étoiles. Le mail de confirmation de la réservation indiquait que les chambres étaient disponibles dès 14h. Nous nous sommes présentés le matin même pour déposer nos bagages et confirmer la mise à disposition de la chambre. On nous annonce que celle-ci ne serait pas disponible avant 15h30. Pas de souci, nous partons visiter la ville. Cependant à notre retour à 16h30 la chambre n'est toujours pas prête, elle le sera une heure plus tard car c'était la dernière. On aurait pu imaginer que sachant que nous étions arrivés, l'ordre du ménage aurait pu être légèrement modifié.
La déception continue lorsque nous nous rendons compte que le wifi gratuit proposé dans l'hôtel ne passe pas dans la chambre, il faut aller dans le couloir pour capter le signal. La télévision recrache une image rognée et de mauvaise qualité et l'offre de chaînes ne recouvre même pas l'ensemble du bouquet TNT. Malgré les 5° extérieurs la chambre n'est pas chauffée à notre arrivée. Il lui faudra une bonne heure pour atteindre une température agréable, une fois que nous avons allumé le chauffage.
La désillusion se poursuit le lendemain matin, au petit déjeuner. Une petite table de buffet propose un choix sucré et salé, et on nous sert à la table une boisson chaude et un panier de pain et viennoiseries. Malheureusement, tous les produits proposés manquaient de fraicheur.
Quel dommage qu'un si bel écrin se révèle une coquille vide.
Hôtel la Résidence du Berry ***
14 rue d'Anjou à Versailles (78)
Réservations : resa@hotel-berry.com
A partir de 145 euros la chambre. Petit déjeuner 14 euros.
www.hotel-berry.com
dimanche 17 novembre 2013
Monument Café
A l'angle du maréchal Joffre et du général Leclerc, un café fait l'angle : larges baies vitrées, pièce très lumineuse, grandes tables conviviales. Il y a aussi quelques petites tables pour deux pour plus d'intimité. Sur des étagères, guides et prospectus de la ville sont mis à disposition. L'originalité du café repose sur son concept. Il fait aussi un peu office du tourisme. Un grand plan virtuel de Versailles est projeté sur un mur et il est possible d'acheter son billet de visite pour le château lors du passage à la caisse. Il y a même une des serveuses qui propose des visites des différents quartiers.
Coté cuisine, un buffet est dressé au centre du restaurant. Sur l'îlot central on trouve les entrées d'un coté et les desserts de l'autre. Le long du mur soupe et cocottes restent au chaud. Le buffet est à volonté mais le prix varie suivant que l'on se sert sur l'un ou l'autre des établis. Suivant la formule entrée, plat, dessert, si je ne pioche que dans une famille de plats je paie 15 euros. J'ajoute 5 euros pour chaque catégorie de plat complémentaire. La soupe, cependant, - un velouté de potimarron ce jour-là - accompagne tous les buffets.
J'ai craqué pour les entrées, attirée par la sélection de verrines. Les légumes sont à l'honneur. Velouté de panais ou de courgette au thym ou caviar d'aubergine. Je teste les trois. Malheureusement, c'est assez fade même si ça à l'air alléchant. Ce serait parfait juste en corrigeant l'assaisonnement. Et puis ça donne envie de créer ses propres mélanges. Ainsi, j'ai découpé quelques tranches de chorizo dans ma soupe de potimarron, c'était plutôt pas mal... Autre déception, il n'y a finalement que peu de choix lorsque l'on se limite à un buffet et l'addition est donc un peu salée à mon goût pour une qualité de produit moyenne.
Dommage qu'il y ait ces déceptions sur le rapport qualité/prix car le concept est vraiment sympathique et le personnel très prévenant. A noter que le week-end, une formule brunch est proposée avant 11h30 sur le même principe du buffet à volonté.
Monument café
1 rue du Maréchal Joffre à Versailles (78)
Ouvert lundi au vendredi de 10h à 18h, samedi et dimanche de 8h30 à 18h30.
Buffet à partir de 15 euros. Formule brunch le week-end avant 11h30.
Tél.: 01 78 76 74 24
www.monument-cafe.com
Coté cuisine, un buffet est dressé au centre du restaurant. Sur l'îlot central on trouve les entrées d'un coté et les desserts de l'autre. Le long du mur soupe et cocottes restent au chaud. Le buffet est à volonté mais le prix varie suivant que l'on se sert sur l'un ou l'autre des établis. Suivant la formule entrée, plat, dessert, si je ne pioche que dans une famille de plats je paie 15 euros. J'ajoute 5 euros pour chaque catégorie de plat complémentaire. La soupe, cependant, - un velouté de potimarron ce jour-là - accompagne tous les buffets.
J'ai craqué pour les entrées, attirée par la sélection de verrines. Les légumes sont à l'honneur. Velouté de panais ou de courgette au thym ou caviar d'aubergine. Je teste les trois. Malheureusement, c'est assez fade même si ça à l'air alléchant. Ce serait parfait juste en corrigeant l'assaisonnement. Et puis ça donne envie de créer ses propres mélanges. Ainsi, j'ai découpé quelques tranches de chorizo dans ma soupe de potimarron, c'était plutôt pas mal... Autre déception, il n'y a finalement que peu de choix lorsque l'on se limite à un buffet et l'addition est donc un peu salée à mon goût pour une qualité de produit moyenne.
Dommage qu'il y ait ces déceptions sur le rapport qualité/prix car le concept est vraiment sympathique et le personnel très prévenant. A noter que le week-end, une formule brunch est proposée avant 11h30 sur le même principe du buffet à volonté.
Monument café
1 rue du Maréchal Joffre à Versailles (78)
Ouvert lundi au vendredi de 10h à 18h, samedi et dimanche de 8h30 à 18h30.
Buffet à partir de 15 euros. Formule brunch le week-end avant 11h30.
Tél.: 01 78 76 74 24
www.monument-cafe.com
Le Blé Noir
A la recherche d'un restaurant ouvert à Versailles un dimanche soir, nous parcourons la rue piétonne de Satory. La vitrine moderne du Blé Noir, avec ses éclairages mauve/rosé nous attire. Le menu entièrement composé de crêpes ou galettes a fini de nous convaincre.
Le restaurant est composé de deux petites salles, à la décoration à la fois rustique et moderne. L'ambiance sonore est un peu forte à notre arrivée, mais le son a été baissé en cours de soirée. Les galettes, classées par "fond" (fondue de poireau, épinards, etc...) sont toutes composées d'assortiments originaux. Je me laisse tenter par un mélange poire, roquefort, jambon de pays. Un régal. Les galettes sont gourmandes et copieuses. A noter pour les personnes souffrant d'intolérances alimentaires, la pâte est composée à 100% de farine de sarrasin (ce qui est rare car difficile à travailler). Les crêpes sucrée sont à l'image des galettes. Je suis séduite par la compote de pomme et caramel au beurre salé maison.
Le service est rapide et le rapport qualité-prix excellent. La formule à 13,50€ (ajouter 2€ le dimanche) est composée d'une galette et d'une crêpe au choix, avec une bolée de cidre ou un soda. Je conseille vivement cette adresse à deux pas du château.
Le Blé Noir
9 rue de Satory à Versailles (78)
Tél.: 01 39 53 39 09
Formule galette + crêpe + boisson à 13,50 euros.
www.facebook.com/restaurantleblenoir
Le restaurant est composé de deux petites salles, à la décoration à la fois rustique et moderne. L'ambiance sonore est un peu forte à notre arrivée, mais le son a été baissé en cours de soirée. Les galettes, classées par "fond" (fondue de poireau, épinards, etc...) sont toutes composées d'assortiments originaux. Je me laisse tenter par un mélange poire, roquefort, jambon de pays. Un régal. Les galettes sont gourmandes et copieuses. A noter pour les personnes souffrant d'intolérances alimentaires, la pâte est composée à 100% de farine de sarrasin (ce qui est rare car difficile à travailler). Les crêpes sucrée sont à l'image des galettes. Je suis séduite par la compote de pomme et caramel au beurre salé maison.
Le service est rapide et le rapport qualité-prix excellent. La formule à 13,50€ (ajouter 2€ le dimanche) est composée d'une galette et d'une crêpe au choix, avec une bolée de cidre ou un soda. Je conseille vivement cette adresse à deux pas du château.
Le Blé Noir
9 rue de Satory à Versailles (78)
Tél.: 01 39 53 39 09
Formule galette + crêpe + boisson à 13,50 euros.
www.facebook.com/restaurantleblenoir
Ville de Versailles
Continuant de profiter de dézonage du pass navigo, j'ai récemment visité la ville de Versailles en faisant le choix d'éviter le château. Bien nous en a pris d'ailleurs vu la queue qui serpentait en zigzag à travers toute la cour ce jour-là.
Le site de la ville de Versailles et de l'office du tourisme n'assurent quasiment que la promotion du château et de son domaine. Les Versaillais regrettent souvent que leur ville soit uniquement assimilée au château, mais toute leur communication étant tournée autour de celui-ci, c'est dur de s'en détacher.
Première étape incontournable donc, l'office du tourisme à deux pas de la gare Versailles-Rive gauche (Prenez à droite en sortant de la gare, puis tout de suite à gauche dans l'avenue de Paris). Le guide gratuit du tourisme à Versailles est particulièrement complet et bien fait. On y découvre notamment quatre parcours qui permettent de se promener à travers la ville et d'y trouver des trésors cachés. Chaque étape des parcours est balisé par une borne en pierre qui décrit brièvement en sept langues le repère devant lequel on se trouve et sur laquelle est dessiné un plan pour se diriger vers le site suivant. Nous avons choisi de faire un mixe de tous les parcours dont je vous livre ma sélection de points remarquables.
La très médiatisée Cour des Senteurs (8 rue de la Chancellerie) est au final assez décevante. Une première cour regroupe quatre enseignes de luxe : la gastronomie avec la maison Le Nôtre, les parfums d'ambiance de chez Diptyque, les parfums de la maison Guerlain et la ganterie de la Maison Fabre. Triste spectacle que ces boutiques vides. Une passage végétal répertorie sur des panneaux de bois les matières premières et le vocabulaire lié à la parfumerie. La vrai pépite est juste derrière, un havre bucolique, un petit jardin blottit entre les immeubles. Deux autres espaces verts ont retenu mon attention. La pièce d'Eau des Suisses qui jouxte le potager du roi (fermé pendant l'hiver) et l'orangerie du château, grand espace paisible encadré par les arbres, semble le lieu idéal pour les sorties en famille ou les pique-nique entre amis pendant les beaux jours. Mais mon vrai coup de cœur, c'est le Domaines de Madame Élisabeth (73 avenue de Paris). Bien qu'elle ait appartenu à la sœur du roi Louis XVI, la demeure est assez simple (et ne se visite pas). Par contre, le jardin, assez grand est très agréable. Parmi les chênes historiques et quelques œuvres contemporaines, le tunnel de verdure paré de ses couleurs d'automne est un petit bijou. Entouré d'un camaïeu de jaune et rouge, on oublie complètement d'être au plein cœur de la ville.
D'un point de vue historique, on retient l'Hôtel de Menus-Plaisirs (22 avenue de Paris), dont la cour haute a accueilli l'assemblée des Etats-Généraux de 1789 où fut votée la déclaration des Droits de l'homme et du citoyen qui servit de préambule à la Constitution. Il faut traverser la cour visible de la rue et emprunter l'escalier, au fond, pour découvrir le tracé reconstitué au sol de l'ancienne salle. Pour l’anecdote, le centre de Musique Baroque de Versailles (CMBV) habite maintenant les murs de cet hôtel et les grands bâtiments en fond de cours abritent les collections de costumes d'époque qui sont utilisés lors des grands événements au château (Grandes Eaux...). La passionnée de costumes que je suis avait été émerveillée de découvrir ces collections lors de mon stage au CMBV, il y a quelques années. Autre site remarquable, bien entendu, la salle du Jeu de Paume (rue du Jeu de Paume) où a été proclamé le fameux serment du 20 juin 1789. 641 députés s'autoproclamèrent Assemblée Nationale et jurèrent de ne plus se séparer avant de donner une constitution à la France. C'est assez émouvant de se retrouver dans ces murs chargés d'histoire et de lire, inscrits sur les murs, les noms de ceux qui étaient là aux balbutiements de la République.
N'oubliez pas de compléter votre visite de la ville en vous perdant dans les petites rues et passages piétonniers autour du marché Notre-Dame et dans le quartier des antiquaires de la Geôle. Prévoyez de bonnes chaussures car à force de marcher, les pavés inégaux de ces quartiers anciens fatiguent avec des chaussures inadaptées. A l'opposé de la gare Rive Gauche, le carré Saint-Louis, ancien marché édifié par Louis XV, offre une ambiance de village fort sympathique avec ses boutiques originales de créateurs, ses artisans d'art et ses galeristes.
Versailles
Accessible de Paris en RER C, gare Versailles-Rive gauche.
Office du Tourisme : 2 bis avenue de Paris à Versailles (78)
Ouvert 7 jours sur 7. Horaires suivant les saisons.
L'office du Tourisme est labellisé Tourisme et Handicap pour les quatre déficiences.
www.versailles-tourisme.com
Le site de la ville de Versailles et de l'office du tourisme n'assurent quasiment que la promotion du château et de son domaine. Les Versaillais regrettent souvent que leur ville soit uniquement assimilée au château, mais toute leur communication étant tournée autour de celui-ci, c'est dur de s'en détacher.
Plan d'Eau des Suisses. |
Cour des senteurs. |
Tunnel de verdure. Domaine de Madame Elisabeth |
Bustes. Salle du Jeu de Paume. |
Versailles
Accessible de Paris en RER C, gare Versailles-Rive gauche.
Office du Tourisme : 2 bis avenue de Paris à Versailles (78)
Ouvert 7 jours sur 7. Horaires suivant les saisons.
L'office du Tourisme est labellisé Tourisme et Handicap pour les quatre déficiences.
www.versailles-tourisme.com
lundi 4 novembre 2013
La maison des Canuts
A deux pas de la place de la Croix-Rousse à Lyon, la maison des Canuts fait revivre le patrimoine des soieries lyonnaises au cœur du quartier des Canuts (ouvriers tisserands). Il s'agit d'un centre d'interprétation donc ne vous attendez pas à découvrir d'étonnantes collections. Les deux salles du musée sont très succinctes et sans intérêt, il est impératif de participer à une visite commentée pour profiter des richesses du site.
La visite - qui dure 50 minutes - commence par une démonstration de tissage sur un métier à bras. Ce système "automatisé" a été inventé par Joseph Jacquard en 1804. Les métiers à tisser sont très grands et nécessitent des pièces hautes de plafond comme on en voit beaucoup en jetant un œil aux fenêtres des immeubles de la Croix-Rousse. Le canut, n'est pas un ouvrier comme les autres : il a de l'instruction et il possède son propre outil de travail. Généralement la vie de la famille du canut s'organise autour du métier à tisser qui occupe une grande place dans l'habitation.
Le maitre tisserand s'installe devant le métier à tisser et actionne une pédale qui à chaque pression, fait défiler des cartons perforés, qui de façon mécanique, soulèvent les fils de chaîne. Une première pression soulève un fil sur deux sous lesquels le tisserand fait passer avec une navette le fil de trame (ligne de fond), puis à la pression suivante, les fils se soulèvent suivant le motif voulu et le tisserand fait passer des petites navettes de fil de couleur suivant un schéma qu'il a appris par cœur et ainsi de suite (ligne de motif). Même si le système Jacquard a réduit la pénibilité du travail, il faut une très grande concentration. Imaginez que pour un motif façonné basique (type bouquet de fleur), un canut tisse 30 cm par jour au rythme de 15h de travail quotidien. Pour décorer une demi pièce à Versailles, deux tisserands travaillaient 22 à 23 ans (!).
La visite se poursuit dans un petite salle de classe, où la guide met l'accent sur l'apport social des canuts au XIXème siècle, pour conclure sur l'évolution de l'industrie textile en Rhône-Alpes. Vers 1830, la ville de Lyon comptait environ 8000 maîtres tisseurs. Avant la révolution, un lyonnais sur deux travaillait dans le secteur de la soie qui offrait plus de 25 métiers différents. De nos jours, il ne reste que 7 ou 8 maîtres tisseurs et deux maisons de soierie à la Croix-Rousse qui travaillent pour les grandes maisons de luxe ou à la restauration de soieries anciennes (comme celles de Versailles par exemple).
Dans la chaine de la soie, le négociant paie le tisserand. En 1831, un tarif minimum garantit est négocié mais les négociants, bien qu'ayant signé l'accord, refusent de le respecter. Les canuts de la Crois-Rousse décident de manifester pacifiquement mais la répression sera sanglante. Les canuts revendiquaient de "vivre correctement ou de mourir en combattant". Plus de détail sur la révolte des canuts ici.
Avec la baisse d'activité des industries du luxe pendant les guerres mondiales et le développement des textiles synthétiques, l'industrie de la soie a périclité. Le secteur textile reste cependant très important dans la région Rhône-Alpes grâce aux développement des textiles à usage technique (TUT) comme le tissage de la fibre de verre qu'on retrouve dans les circuits informatiques ou les tissages de polyester a usage médical.
La maison accueille également une boutique qui propose écharpes, foulards, carrés soie et autres articles tissés de qualité. Et si vous n'habitez pas Lyon, ils ont une boutique en ligne mais la sélection est très limitée.
Bon à savoir : demandez à l'accueil le plan gratuit des traboules (passages dans les immeubles) de la Croix-Rousse ainsi que les emplacements du mur des Canuts et du mur des Lyonnais célèbres.
La Maison des Canuts
10/12 rue d'Ivry à Lyon 4è (69)
Ouvert du lundi au samedi de 10h à 18h. Visites commentées de 50min à 11h et 15h30.
Plein tarif : 6,50€.
www.maisondescanuts.com
La visite - qui dure 50 minutes - commence par une démonstration de tissage sur un métier à bras. Ce système "automatisé" a été inventé par Joseph Jacquard en 1804. Les métiers à tisser sont très grands et nécessitent des pièces hautes de plafond comme on en voit beaucoup en jetant un œil aux fenêtres des immeubles de la Croix-Rousse. Le canut, n'est pas un ouvrier comme les autres : il a de l'instruction et il possède son propre outil de travail. Généralement la vie de la famille du canut s'organise autour du métier à tisser qui occupe une grande place dans l'habitation.
Le maitre tisserand s'installe devant le métier à tisser et actionne une pédale qui à chaque pression, fait défiler des cartons perforés, qui de façon mécanique, soulèvent les fils de chaîne. Une première pression soulève un fil sur deux sous lesquels le tisserand fait passer avec une navette le fil de trame (ligne de fond), puis à la pression suivante, les fils se soulèvent suivant le motif voulu et le tisserand fait passer des petites navettes de fil de couleur suivant un schéma qu'il a appris par cœur et ainsi de suite (ligne de motif). Même si le système Jacquard a réduit la pénibilité du travail, il faut une très grande concentration. Imaginez que pour un motif façonné basique (type bouquet de fleur), un canut tisse 30 cm par jour au rythme de 15h de travail quotidien. Pour décorer une demi pièce à Versailles, deux tisserands travaillaient 22 à 23 ans (!).
La visite se poursuit dans un petite salle de classe, où la guide met l'accent sur l'apport social des canuts au XIXème siècle, pour conclure sur l'évolution de l'industrie textile en Rhône-Alpes. Vers 1830, la ville de Lyon comptait environ 8000 maîtres tisseurs. Avant la révolution, un lyonnais sur deux travaillait dans le secteur de la soie qui offrait plus de 25 métiers différents. De nos jours, il ne reste que 7 ou 8 maîtres tisseurs et deux maisons de soierie à la Croix-Rousse qui travaillent pour les grandes maisons de luxe ou à la restauration de soieries anciennes (comme celles de Versailles par exemple).
Dans la chaine de la soie, le négociant paie le tisserand. En 1831, un tarif minimum garantit est négocié mais les négociants, bien qu'ayant signé l'accord, refusent de le respecter. Les canuts de la Crois-Rousse décident de manifester pacifiquement mais la répression sera sanglante. Les canuts revendiquaient de "vivre correctement ou de mourir en combattant". Plus de détail sur la révolte des canuts ici.
Avec la baisse d'activité des industries du luxe pendant les guerres mondiales et le développement des textiles synthétiques, l'industrie de la soie a périclité. Le secteur textile reste cependant très important dans la région Rhône-Alpes grâce aux développement des textiles à usage technique (TUT) comme le tissage de la fibre de verre qu'on retrouve dans les circuits informatiques ou les tissages de polyester a usage médical.
La maison accueille également une boutique qui propose écharpes, foulards, carrés soie et autres articles tissés de qualité. Et si vous n'habitez pas Lyon, ils ont une boutique en ligne mais la sélection est très limitée.
Bon à savoir : demandez à l'accueil le plan gratuit des traboules (passages dans les immeubles) de la Croix-Rousse ainsi que les emplacements du mur des Canuts et du mur des Lyonnais célèbres.
Mur des canuts. |
Mur des Lyonnais célèbres. |
La Maison des Canuts
10/12 rue d'Ivry à Lyon 4è (69)
Ouvert du lundi au samedi de 10h à 18h. Visites commentées de 50min à 11h et 15h30.
Plein tarif : 6,50€.
www.maisondescanuts.com
dimanche 3 novembre 2013
Le François Villon
J'associe la ville de Lyon à la gastronomie. Impossible donc d'imaginer une visite de la ville sans goûter quelques spécialités. Difficile de ne pas se laisser tenter en traversant les halles de Lyon. J'y ai craqué chez Cellerier pour quelques tranches de Jésus, de saucisson de Lyon et de rosette. J'ai également rapporté de belles quenelles nature gourmandes et savoureuses, que j'ai accommodées d'un peu de riz et d'une sauce à la bisque de homard. Pour la touche sucrée, on se laissera tenter par une brioche aux pralines, un régal, 2 euros à la Boulangerie du Palais dans le vieux Lyon (8 rue du Palais de Justice, Lyon 5è).
Qui dit gastronomie à Lyon, dit aussi Bouchon Lyonnais. Pas facile de faire son choix parmi la multitude de restaurants, labellisés ou non, qui se disent Bouchon Lyonnais. Afin de réduire le choix, nous avons cherché un restaurant ouvert le dimanche soir et qui proposait une formule à moins de 20 euros. Finalement, nous avons trouvé le François Villon, dans le vieux Lyon.
La décoration très fournie est sympathique. Au plafond à l'entrée sont accrochés des bouts de nappe en papier avec des dessins ou petits mots. On nous installe à une table en fond de salle. Le journal du théâtre de la maison de Guignol sur chaque table rappelle que nous sommes en zone touristique, mais on y apprend par exemple, qu'il existe une pièce X pour marionnettes, intitulée Hollande et les dessous de la raie publique, interdite aux moins de 18 ans - tout un programme !
Nous nous laissons tenter par le menu des Canuts à 17 euros. En entrée nous goûtons un saucisson brioché et une salade lyonnaise. Le premier est un peu sec, la deuxième banale. En plat, nous testons le gâteau de foie, quenelle nature et son coulis de tomate, ainsi que le délice du Villon (cervelas, quenelles, champignons, crème, gruyère et béchamel). Le délice est lourd et plutôt fade. Et en dessert, le demi Saint-Marcelin est très bon et la cervelle de Canut (fromage blanc, vinaigre, herbes et échalote) également. En conclusion je dirai ambiance agréable, déco sympa mais déception dans l'assiette.
Le François Villon
20 rue du Bœuf Lyon 5è (69)
Ouvert tous les soirs de 18h45 à 23h et le midi les week-ends et jours féries.
Formule à partir de 17 euros.
Réservation au 04 78 68 58 81 ou restaurant@lefrancoisvillon.fr
www.lefrancoisvillon.fr
Qui dit gastronomie à Lyon, dit aussi Bouchon Lyonnais. Pas facile de faire son choix parmi la multitude de restaurants, labellisés ou non, qui se disent Bouchon Lyonnais. Afin de réduire le choix, nous avons cherché un restaurant ouvert le dimanche soir et qui proposait une formule à moins de 20 euros. Finalement, nous avons trouvé le François Villon, dans le vieux Lyon.
La décoration très fournie est sympathique. Au plafond à l'entrée sont accrochés des bouts de nappe en papier avec des dessins ou petits mots. On nous installe à une table en fond de salle. Le journal du théâtre de la maison de Guignol sur chaque table rappelle que nous sommes en zone touristique, mais on y apprend par exemple, qu'il existe une pièce X pour marionnettes, intitulée Hollande et les dessous de la raie publique, interdite aux moins de 18 ans - tout un programme !
Nous nous laissons tenter par le menu des Canuts à 17 euros. En entrée nous goûtons un saucisson brioché et une salade lyonnaise. Le premier est un peu sec, la deuxième banale. En plat, nous testons le gâteau de foie, quenelle nature et son coulis de tomate, ainsi que le délice du Villon (cervelas, quenelles, champignons, crème, gruyère et béchamel). Le délice est lourd et plutôt fade. Et en dessert, le demi Saint-Marcelin est très bon et la cervelle de Canut (fromage blanc, vinaigre, herbes et échalote) également. En conclusion je dirai ambiance agréable, déco sympa mais déception dans l'assiette.
Le François Villon
20 rue du Bœuf Lyon 5è (69)
Ouvert tous les soirs de 18h45 à 23h et le midi les week-ends et jours féries.
Formule à partir de 17 euros.
Réservation au 04 78 68 58 81 ou restaurant@lefrancoisvillon.fr
www.lefrancoisvillon.fr
Café Gadagne
Au sommet des musées Gadagne, aux 4ème étage, après avoir traversé toutes les salles d'exposition (Il y a aussi un accès direct par escalier ou ascenseur), on découvre une belle terrasse verdoyante, un jardin caché en plein cœur du vieux Lyon.
En ce dimanche matin, on s'y bouscule pour bruncher (Formule brunch à 23€ ou 32€), malheureux sont ceux qui n'ont pas réservé à moins de ne se replier à l'intérieur. Pour les solitaires comme moi, des mange-debout sont installés. Je me laisse tenter par la visite express à 13 euros composée d'un plat surprise suivant l'inspiration du chef et d'une escale gourmande.
L'assiette qui m'est apportée par un charmant serveur (ils le sont tous, serveuses et serveurs) est composée d'un bouquet de salade du jardin, de trois belles tranches de cake aux épinards et d'une verrine de tomates concassées. La salade et la verrine sont excellentes, très frais et très bien assaisonnés. A l'inverse le cake est fade. La touche gourmande est composée d'un thé ou un café au choix, accompagné de 5 ou 6 mignardises industrielles et trop sucrées. Dommage !
Je reste donc assez déçue par ce que j'ai gouté mais ayant choisi la formule "économique", j'espère que les plats plus chers sont mieux réussis, ils en avaient l'air sur les autres tables tout du moins. A défaut, une pause café après une ballade dans le vieux Lyon est une belle alternative pour profiter du cadre.
Café Gadagne
Au 4ème étage des musées Gadagne, 5 place du Petit Collège, Lyon 5ème (69).
Café ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h30. Service restauration de 12h à 15h.
Formule à partir de 13 euros. Brunch le week-end à partir de 11h : 23 ou 32 euros.
Réservations conseillée au 04 78 62 34 60.
www.cafegadagne.eu
En ce dimanche matin, on s'y bouscule pour bruncher (Formule brunch à 23€ ou 32€), malheureux sont ceux qui n'ont pas réservé à moins de ne se replier à l'intérieur. Pour les solitaires comme moi, des mange-debout sont installés. Je me laisse tenter par la visite express à 13 euros composée d'un plat surprise suivant l'inspiration du chef et d'une escale gourmande.
L'assiette qui m'est apportée par un charmant serveur (ils le sont tous, serveuses et serveurs) est composée d'un bouquet de salade du jardin, de trois belles tranches de cake aux épinards et d'une verrine de tomates concassées. La salade et la verrine sont excellentes, très frais et très bien assaisonnés. A l'inverse le cake est fade. La touche gourmande est composée d'un thé ou un café au choix, accompagné de 5 ou 6 mignardises industrielles et trop sucrées. Dommage !
Je reste donc assez déçue par ce que j'ai gouté mais ayant choisi la formule "économique", j'espère que les plats plus chers sont mieux réussis, ils en avaient l'air sur les autres tables tout du moins. A défaut, une pause café après une ballade dans le vieux Lyon est une belle alternative pour profiter du cadre.
Café Gadagne
Au 4ème étage des musées Gadagne, 5 place du Petit Collège, Lyon 5ème (69).
Café ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h30. Service restauration de 12h à 15h.
Formule à partir de 13 euros. Brunch le week-end à partir de 11h : 23 ou 32 euros.
Réservations conseillée au 04 78 62 34 60.
www.cafegadagne.eu
Musées Gadagne
Le musée Gadagne, dans le vieux Lyon regroupe deux musées et un café dans un ensemble de bâtiments Renaissance.
Moi qui ne connait pas du tout le ville, le musée est très bien indiqué dès les berges de la Saône. On accède au musée en traversant une courette - comme Lyon en connait de nombreuses. Le premier musée retrace l'histoire de la ville de Lyon en 30 salles thématiques, qui suivent un parcours chronologique. La visite est assez labyrinthique entre les différents niveaux des bâtiments mais la signalétique est très bien faite. A noter malgré les dispositions difficiles du bâtiment, il a été entièrement été aménagé pour être accessible aux PMR. Des zones tactiles ont également été aménagées pour les non-voyants.
Sans être extraordinaires les collections présentées donne un bon aperçu de l'évolution de la ville. Il en ressort que toute l'histoire de la ville, de ses évolutions urbanistiques à ses mutations économiques, est tournée sur son implantation à la confluence du Rhône et de Saône. L'importance de l'industrie textile, puis automobile et pharmaceutique sont mis en avant. Et on découvre le passé religieux, politique et social chargé de la cité.
Pour ceux qui le souhaitent, on peut enchaîner par la visite du musée des marionnettes du monde. Dit comme ça, je m'attendais à découvrir une étonnante collection variée et internationale. Je fus quelque peu déçue. La première salle d'exposition est consacrée, comme on peut s'y attendre au personnage de Guignol et son évolution. Se déroule ensuite l'histoire de la marionnette en France avec l'exposition de divers spécimen propres à chaque région. Le théâtre de papier est introduit et on y parle des débuts de la marionnette à la télévision. Des "boites multimedia" permette de visionner des petits films de 5 minutes, présentant la manipulation des marionnettes exposées, pour ceux qui souhaitent approfondir une thématique.
Les collections commencent ensuite à s'ouvrir à l'international, avec l'opposition entre fantoccini (à fils), burratini (à gaine) du nord de l'Italie et pupi de Sicile. Puis cela devient un survol, de grand personnages Tchèques, une silhouette Indonésienne, un exemplaire d'une marionnette de Bunraku (Japon) et quelques pantins articulés d'Afrique. Soit tous les continents sont représentés, l’appellation "du monde" n'est donc pas usurpée mais c'est très frustrant de ne pas en découvrir d'avantage. Grosse déception.
En résonance avec la Biennale d'Art Contemporain qui se tient en ce moment à Lyon, les deux musées accueillent des œuvres contemporaines. Le musée d'histoire accueille "Archéologie du savoir ?", où des œuvres choisies du MAC Lyon sont sensées dialoguées avec les collections présentées. Malgré les cartels explicatifs, j'avoue souvent ne pas avoir vu le lien. Par contre, la carte blanche donnée à l'artiste-performeur Zaven Paré au sein du musée de la marionnette était particulièrement bien vue. Telle des pièces à convictions étiquetées, des bras articulés, visages projetés sur des masques, systèmes digestifs sont éparpillés parmi les collections. Objets de technologie aux formes anthropomorphiques, ils dialoguent à merveille avec les marionnettes historiques en papier, en bois ou en tissus...
Musées Gadagne : Musée d'histoire de Lyon et Musée des marionnettes du monde.
1 place du petit Collège, Lyon 5è (69)
Ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h30.
Plein tarif : 8 euros pour les deux musées. Audioguide gratuit.
Expositions : Carte blanche à Zaven Paré, jusqu'au 5 janvier 2013. Archéologie du savoir ?, jusqu'au 19 janvier 2014.
www.gadagne.musees.lyon.fr
Moi qui ne connait pas du tout le ville, le musée est très bien indiqué dès les berges de la Saône. On accède au musée en traversant une courette - comme Lyon en connait de nombreuses. Le premier musée retrace l'histoire de la ville de Lyon en 30 salles thématiques, qui suivent un parcours chronologique. La visite est assez labyrinthique entre les différents niveaux des bâtiments mais la signalétique est très bien faite. A noter malgré les dispositions difficiles du bâtiment, il a été entièrement été aménagé pour être accessible aux PMR. Des zones tactiles ont également été aménagées pour les non-voyants.
Sans être extraordinaires les collections présentées donne un bon aperçu de l'évolution de la ville. Il en ressort que toute l'histoire de la ville, de ses évolutions urbanistiques à ses mutations économiques, est tournée sur son implantation à la confluence du Rhône et de Saône. L'importance de l'industrie textile, puis automobile et pharmaceutique sont mis en avant. Et on découvre le passé religieux, politique et social chargé de la cité.
Pour ceux qui le souhaitent, on peut enchaîner par la visite du musée des marionnettes du monde. Dit comme ça, je m'attendais à découvrir une étonnante collection variée et internationale. Je fus quelque peu déçue. La première salle d'exposition est consacrée, comme on peut s'y attendre au personnage de Guignol et son évolution. Se déroule ensuite l'histoire de la marionnette en France avec l'exposition de divers spécimen propres à chaque région. Le théâtre de papier est introduit et on y parle des débuts de la marionnette à la télévision. Des "boites multimedia" permette de visionner des petits films de 5 minutes, présentant la manipulation des marionnettes exposées, pour ceux qui souhaitent approfondir une thématique.
Les collections commencent ensuite à s'ouvrir à l'international, avec l'opposition entre fantoccini (à fils), burratini (à gaine) du nord de l'Italie et pupi de Sicile. Puis cela devient un survol, de grand personnages Tchèques, une silhouette Indonésienne, un exemplaire d'une marionnette de Bunraku (Japon) et quelques pantins articulés d'Afrique. Soit tous les continents sont représentés, l’appellation "du monde" n'est donc pas usurpée mais c'est très frustrant de ne pas en découvrir d'avantage. Grosse déception.
En résonance avec la Biennale d'Art Contemporain qui se tient en ce moment à Lyon, les deux musées accueillent des œuvres contemporaines. Le musée d'histoire accueille "Archéologie du savoir ?", où des œuvres choisies du MAC Lyon sont sensées dialoguées avec les collections présentées. Malgré les cartels explicatifs, j'avoue souvent ne pas avoir vu le lien. Par contre, la carte blanche donnée à l'artiste-performeur Zaven Paré au sein du musée de la marionnette était particulièrement bien vue. Telle des pièces à convictions étiquetées, des bras articulés, visages projetés sur des masques, systèmes digestifs sont éparpillés parmi les collections. Objets de technologie aux formes anthropomorphiques, ils dialoguent à merveille avec les marionnettes historiques en papier, en bois ou en tissus...
Mario Merz, Proliferazione di notizie e parole. |
Zaven Paré, Jambes du soldat. |
Musées Gadagne : Musée d'histoire de Lyon et Musée des marionnettes du monde.
1 place du petit Collège, Lyon 5è (69)
Ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h30.
Plein tarif : 8 euros pour les deux musées. Audioguide gratuit.
Expositions : Carte blanche à Zaven Paré, jusqu'au 5 janvier 2013. Archéologie du savoir ?, jusqu'au 19 janvier 2014.
www.gadagne.musees.lyon.fr
jeudi 24 octobre 2013
Le Blason
Après l'effort le réconfort. Après avoir couru pour la lutte contre le cancer du sein avec Odyssea, nous nous sommes confortablement prélassés dans les canapés et fauteuils Chesterfield du Blason autour d'un brunch.
La formule est copieuse et le prix défie toute concurrence. Pour 21€, on commence par un panier de croissants et tartines, accompagné par un jus de fruit et une boisson chaude. On apprécie la large sélection de jus de fruits et de thés proposés.
L’œuf cocotte et ses mouillettes est un pur délice, un régal ! Il accompagne au choix une assiette nordique, anglaise ou de charcuterie. J'ai choisi la première qui comportait des samossas, des crevettes, du saumon fumé et une petite salade.
Avec la course, le restaurant était bondé et malheureusement la cuisine et les serveurs semblaient complètement dépassés par l'affluence. Nous avons du attendre très longtemps avant de pouvoir déguster l'assiette de desserts. Mais cela valait la peine ! Elle est composée d'un formage blanc surprise, d'une salade de fruit frais et d'une tranche de gâteau maison au chocolat. Le fromage blanc était à se damner. Parfait aussi bien gustativement avec son gout de miel, qu'au niveau du mélange des textures, avec des éléments croquants.Un vrai coup de cœur.
Je recommande vivement cette adresse sur Vincennes.
Le Blason
30 avenue de Paris à Vincennes (94300)
Formule brunch le week-end à 21€.
Tél.: 01 43 28 37 81
www.leblasonhotel.com
La formule est copieuse et le prix défie toute concurrence. Pour 21€, on commence par un panier de croissants et tartines, accompagné par un jus de fruit et une boisson chaude. On apprécie la large sélection de jus de fruits et de thés proposés.
Assiette nordique et œuf cocotte. |
Avec la course, le restaurant était bondé et malheureusement la cuisine et les serveurs semblaient complètement dépassés par l'affluence. Nous avons du attendre très longtemps avant de pouvoir déguster l'assiette de desserts. Mais cela valait la peine ! Elle est composée d'un formage blanc surprise, d'une salade de fruit frais et d'une tranche de gâteau maison au chocolat. Le fromage blanc était à se damner. Parfait aussi bien gustativement avec son gout de miel, qu'au niveau du mélange des textures, avec des éléments croquants.Un vrai coup de cœur.
Je recommande vivement cette adresse sur Vincennes.
Le Blason
30 avenue de Paris à Vincennes (94300)
Formule brunch le week-end à 21€.
Tél.: 01 43 28 37 81
www.leblasonhotel.com
A la Marguerite
Difficile de trouver une bonne table ouverte le dimanche. C'est même très frustrant de voir défiler tous ces menus plus alléchants les uns que les autres et de découvrir qu'ils sont fermés. Avec un peu de persévérance, j'ai quand même trouvé A la Marguerite près de la bourse du commerce.
Il est près de 20h, nous arrivons face à un comptoir en zinc déserté. Pas une âme qui vive à l'horizon, personne pour nous accueillir. Un bruit nous attire vers un escalier. Tout se passe à l'étage en fait. Nous découvrons une salle à la décoration moderne et à l'ambiance feutrée : couleurs sombres et argent, éclairage à la bougie. Le service est rapide et agréable.
Nous choisissons le menu dégustation qui comprend 8 plats surprise. Il coûte 70€ par personne (hors boisson) et doit être pris par toute la table. Le chef Nicolas Duquenoy travaille des produits de saison, dans des associations savoureuses mais somme toute assez simples.Ce jour-là, nous commençons en amuse-bouche par une fricassée de champignons et émulsion de crustacé. Nous sommes restés sur notre faim avec les trois petites entrées : tomates, feta artisanale, sardines et câpres ; cèpes, homard et moelle de bœuf ; langoustine, foie gras, pâte d'épinard et soupe aux girolles. Délicieux mélanges mais on regrette que les produits de prestige soient en aussi petite quantité.
Suivent trois plats simplissimes et sans surprise : dos de colin, blettes et beurre de truffe ; cabillaud sur lit d'épinard ; filet de bœuf, beurre d'algue et polenta. Les cuissons sont parfaites, les produits frais et de qualité mais cela manque cruellement d'originalité. On est ensuite invités à poursuivre avec un bleu au miel ou bien un nougat glacé, au choix, avant de conclure par un millefeuille fraise-vanille. Le dessert est assez copieux et grossier, il dénote de la finesse du reste du repas. Ce n'est clairement pas la spécialité du chef.
On sort repu mais assez déçu de ne pas avoir fait de découverte. Cela reste cependant une cuisine de qualité très appréciable dans un cadre agréable.
A la Marguerite
49 rue Berger 75001 Paris
Tél.: 01 40 28 00 00
Réservations par e-mail : resa@alamarguerite.com
www.alamarguerite.com
Tomate, feta artisanale, sardine et câpre. |
Nous choisissons le menu dégustation qui comprend 8 plats surprise. Il coûte 70€ par personne (hors boisson) et doit être pris par toute la table. Le chef Nicolas Duquenoy travaille des produits de saison, dans des associations savoureuses mais somme toute assez simples.Ce jour-là, nous commençons en amuse-bouche par une fricassée de champignons et émulsion de crustacé. Nous sommes restés sur notre faim avec les trois petites entrées : tomates, feta artisanale, sardines et câpres ; cèpes, homard et moelle de bœuf ; langoustine, foie gras, pâte d'épinard et soupe aux girolles. Délicieux mélanges mais on regrette que les produits de prestige soient en aussi petite quantité.
Cèpes, homard et moelle de bœuf. |
Suivent trois plats simplissimes et sans surprise : dos de colin, blettes et beurre de truffe ; cabillaud sur lit d'épinard ; filet de bœuf, beurre d'algue et polenta. Les cuissons sont parfaites, les produits frais et de qualité mais cela manque cruellement d'originalité. On est ensuite invités à poursuivre avec un bleu au miel ou bien un nougat glacé, au choix, avant de conclure par un millefeuille fraise-vanille. Le dessert est assez copieux et grossier, il dénote de la finesse du reste du repas. Ce n'est clairement pas la spécialité du chef.
Cabillaud sur lit d'épinard. |
On sort repu mais assez déçu de ne pas avoir fait de découverte. Cela reste cependant une cuisine de qualité très appréciable dans un cadre agréable.
A la Marguerite
49 rue Berger 75001 Paris
Tél.: 01 40 28 00 00
Réservations par e-mail : resa@alamarguerite.com
www.alamarguerite.com
mardi 17 septembre 2013
Chateau de Vaux-le-Vicomte
Nicolas Fouquet surintendant des finances de Louis XIV fait construire le château de Vaux le Vicomte avec le concours des plus grands artistes de l'époque. La légende veut que le roi fit arrêter Fouquet par d'Artagnan, suite à la fête de fin de travaux donnée en l'honneur de Louis XIV en 1715 car elle était trop grandiose et somptueuse. Même si en réalité il n'en est rien, je m'attendais tout de même a être émerveillée.
Déposée vers 10h30 un dimanche matin, par le château-bus, il y a très peu de monde sur le domaine. Nous commençons par une visite des jardins pour profiter du soleil (la météo annonçait des nuages et de la pluie, plus tard dans la journée). Le plan propose deux parcours de visite qui durent respectivement 45 min et 1h30. Le jardin semble tout petit jusqu'à la statue d'Hercule, c'est un effet d'optique apprendra-t-on dans l'exposition Le Nôtre au sous-sol du château. En marchant doucement, en prenant le temps de "se perdre" et de prendre des photos, la visite du parc nous auras pris 2 heures. Il est très ingénieux et bien disposé, mais finalement un peu terne car les fontaines ne sont pas mises en eaux (2 samedis par mois entre 15h et 18h uniquement) et les haies et buissons sont mal entretenus. C'est regrettable quand on sait que les jardins à la française ont été créés par Le Notre sur le domaine de Vaux-le-Vicomte. Mais le château est privé et les financements manquent. De nombreuses zones du parc sont fermées au public, comme les potagers.
Pour ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas faire la grande promenade, des voiturettes de golf peuvent être loués (15€ les 45min) et elles rencontrent un grand succès.
La visite du château est inclue dans le billet d'entrée. L'audio-guide est payant (3€). Des costumes, pour adulte ou pour enfants, sont proposés à la location (entre 4 et 7€ de mémoire). Nous n'avons vu aucun adulte craquer pour une robe de duchesse ou une cape de d'Artagnan, mais les enfants adorent ! La visite du château propose des reconstitutions de salles. Les plus impressionnantes sont celles réalisées par le peintre Le Brun. De très belles pièces de marqueterie sont également visibles. Pour un supplément de 3€ (encore !), il est possible d'accéder au dôme du château qui offre une vue exceptionnelle sur le parc (disent-ils, je n'ai pas testé). Au sous-sol on découvre les cuisines - très spacieuses et "modernes" - et la cave, ainsi qu'une exposition temporaire sur l'art de Le Nôtre où on "l'entend" présenter toute l'ingéniosité de son projet.
C'est une belle découverte, mais malheureusement, ni le château, ni le parc n'ont le faste et la grandeur à laquelle je m'attendais. Bien qu'ils aient servi de modèle au château de Versailles, celui-ci surpasse largement Vaux en majesté. Ce petit bijou de notre patrimoine mérite pourtant un plus grand intérêt et un soutien financier majeur pour assurer son entretien. J'ai découvert avec étonnement, par exemple, que la Région Ile-de-France ne subventionnait pas du tout le fonctionnement, ni la restauration du château et de son domaine.
Le domaine de Vaux le Vicomte est accessible par les transports en commun. Le week-end, le château-bus dessert le domaine à partir de la gare de Melun. Le TER au départ de la gare de Lyon est gratuit le week-end pour les porteurs du pass navigo. Les horaires de château-bus sont calés sur certains arrivées ou départs des trains parisiens du 30 mars au 3 novembre. L'aller-retour en bus est à 7€, et une réduction est offerte aux porteur du pass navigo dézoné (4€ A/R).
Château de Vaux-le-Vicomte
77950 Maincy
Ouvert de 10h à 18h du 9 mars au 11 novembre 2013
Plein tarif 16€. Tarif réduit pour les pré-ventes en ligne ou sur présentation d'un billet de visite du Château de Fontainebleau ou de la cité médiévale de Provins.
www.vaux-le-vicomte.com
jeudi 8 août 2013
Ron Mueck à la Fondation Cartier
La queue devant la fondation Cartier montre bien combien l’œuvre de Ron Mueck intrigue. En effet, ces sculptures hyperréalistes, mais à l'échelle erronée, ne laissent pas indifférent.
On est accueilli par un gigantesque couple de personne âgées installées sous un parasol. Fasciné par la qualité des détail, le public scrute les moindres plis de peau, la moindre ride de ces géants. On est également touché par la tendresse qui s'échappe de cet instantané.
Toutes les autres sculptures sont à une échelle réduite, à l'exception d'un visage sommeillant, sorte de masque mortuaire (?) qui ouvre le sous-sol de l'exposition. Autour de chaque œuvre, on s'interroge sur la technique, on reste fasciné par l'hyperréalisme d'un regard, d'un geste ou d'un pli de peau, et on se raconte une histoire. Parce que toutes ces œuvres nous emmènent dans leur monde, comme cet homme qui semble allongé sur un matelas gonflable au milieu d'une piscine, mais qui est représenté crucifié sur un mur dans un halo de lumière. L'image semble au premier abord paisible, puis un mal être s'installe, le corps semble s'éloigner, partir à la dérive (d'où le titre de l’œuvre Drift).
Le parcours de visite se conclut par un film de 52' de Gautier Deblonde, qui a suivi l'artiste australien dans son atelier londonien, lors de la préparation de cette exposition. Le documentaire nous projette dans un monde où le temps semble tourner au ralenti. On se rend compte de l'ampleur de la tâche, des heures et des heures de travail, de la minutie et de l'exigence nécessaires. On n'en regarde qu'avec plus d'admiration ces sculptures.
Ron Mueck
du 16 avril au 27 octobre 2013
à la Fondation Cartier pour l'art contemporain
261 bd Raspail, Paris 14ème
Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 21h. Nocturne le mardi jusqu'à 22h.
Plein tarif : 10,50 euros
www.fondation.cartier.com
On est accueilli par un gigantesque couple de personne âgées installées sous un parasol. Fasciné par la qualité des détail, le public scrute les moindres plis de peau, la moindre ride de ces géants. On est également touché par la tendresse qui s'échappe de cet instantané.
Toutes les autres sculptures sont à une échelle réduite, à l'exception d'un visage sommeillant, sorte de masque mortuaire (?) qui ouvre le sous-sol de l'exposition. Autour de chaque œuvre, on s'interroge sur la technique, on reste fasciné par l'hyperréalisme d'un regard, d'un geste ou d'un pli de peau, et on se raconte une histoire. Parce que toutes ces œuvres nous emmènent dans leur monde, comme cet homme qui semble allongé sur un matelas gonflable au milieu d'une piscine, mais qui est représenté crucifié sur un mur dans un halo de lumière. L'image semble au premier abord paisible, puis un mal être s'installe, le corps semble s'éloigner, partir à la dérive (d'où le titre de l’œuvre Drift).
Le parcours de visite se conclut par un film de 52' de Gautier Deblonde, qui a suivi l'artiste australien dans son atelier londonien, lors de la préparation de cette exposition. Le documentaire nous projette dans un monde où le temps semble tourner au ralenti. On se rend compte de l'ampleur de la tâche, des heures et des heures de travail, de la minutie et de l'exigence nécessaires. On n'en regarde qu'avec plus d'admiration ces sculptures.
Ron Mueck
du 16 avril au 27 octobre 2013
à la Fondation Cartier pour l'art contemporain
261 bd Raspail, Paris 14ème
Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 21h. Nocturne le mardi jusqu'à 22h.
Plein tarif : 10,50 euros
www.fondation.cartier.com
lundi 5 août 2013
Eric Kayser
Difficile de trouver un brunch sympa, qui ne pratique pas des tarifs excessifs, à Paris. Et par ce beau temps, il faut aussi pouvoir s'installer en terrasse. Non contente des adresses que j'ai pu trouver sur les sites spécialisés, je suis partie le nez au vent vers Cour Saint-Emilion (Paris 12ème). Après un rapide coup d’œil sur les cartes de la dizaine de restaurants alentours, celle d'Eric Kayser a tout de suite attiré notre attention.
Il s'agit d'une formule à 25€ servie à table, en terrasse. Elle comprend une boisson chaude et un jus d'orange, une assiette sucrée, une assiette salée et une salade de fruit. Parmi la large sélection des thés Comptoirs Richard, j'ai choisi un thé vert parfumé Au temps des tsarines, parfait pour accompagner ce brunch. L'assiette sucrée comprend deux tartines et leur confiture, deux belles tranches de brioche maison (Petit rappel, Eric Kayser est un artisan boulanger, et ça se ressent sur le pain et les brioches. :)) et un verre de fromage blanc au coulis de fruit rouges. Si l'assiette sucrée est la même pour tout le monde, il est possible de choisir le mode de cuisson de ses œufs et le type de salade d'accompagnement. Je me suis régalée avec probablement les meilleurs œufs brouillés que j'aie jamais mangé. La mini tranche de bacon et la mini saucisse faisaient un peu pitié dans l'assiette mais finalement, on est repu. La salade tomate et fêta était bien rafraichissante (l'autre choix était une salade César) et on n'a plus faim lorsque la serveuse apporte la salade de fruit légèrement parfumée à la cannelle.
Excellent rapport qualité-prix. Je conseille vivement cette adresse pour les amateurs de brunch sans se ruiner.
Eric Kayser
41 cours Saint-Emilion, Paris 12ème
Ouvert de 7h à 23h, 7 jours sur 7
Pour trouver leurs autres adresses à Paris et dans le monde : www.maison-kayser.com
Il s'agit d'une formule à 25€ servie à table, en terrasse. Elle comprend une boisson chaude et un jus d'orange, une assiette sucrée, une assiette salée et une salade de fruit. Parmi la large sélection des thés Comptoirs Richard, j'ai choisi un thé vert parfumé Au temps des tsarines, parfait pour accompagner ce brunch. L'assiette sucrée comprend deux tartines et leur confiture, deux belles tranches de brioche maison (Petit rappel, Eric Kayser est un artisan boulanger, et ça se ressent sur le pain et les brioches. :)) et un verre de fromage blanc au coulis de fruit rouges. Si l'assiette sucrée est la même pour tout le monde, il est possible de choisir le mode de cuisson de ses œufs et le type de salade d'accompagnement. Je me suis régalée avec probablement les meilleurs œufs brouillés que j'aie jamais mangé. La mini tranche de bacon et la mini saucisse faisaient un peu pitié dans l'assiette mais finalement, on est repu. La salade tomate et fêta était bien rafraichissante (l'autre choix était une salade César) et on n'a plus faim lorsque la serveuse apporte la salade de fruit légèrement parfumée à la cannelle.
Excellent rapport qualité-prix. Je conseille vivement cette adresse pour les amateurs de brunch sans se ruiner.
Eric Kayser
41 cours Saint-Emilion, Paris 12ème
Ouvert de 7h à 23h, 7 jours sur 7
Pour trouver leurs autres adresses à Paris et dans le monde : www.maison-kayser.com
samedi 3 août 2013
Le soleil se lèvera trois fois
Le festival Paris Quartier d'Eté propose chaque année une programmation originale et hétéroclite de spectacles payants ou gratuits dans des sites reconnus ou insolites en Ile-de-France.
L'été dernier, j'ai découvert, Rizoma, chorégraphie de Sharon Fridman, à 6h du matin sur l'esplanade du Trocadéro. Avec le lever de soleil pour décor, les soixante-dix danseurs créent des liens entre eux et avec la ville qui s'éveille tandis que le son des violoncellistes s'accorde avec les bruits de la nature non encore cachés par le vrombissement des moteurs. Une vrai découverte et un vrai coup de cœur. C'est donc sans hésitation que je me suis levée à 5h ce matin pour profiter de ce nouveau rendez-vous matinal.
Lorsque je suis sortie de chez moi, il ne faisait plus tout à fait nuit mais pas encore tout à fait jour. C'est l'heure où les couleurs sont indéfinissables. Sortie du métro, le jour était là, mais le soleil ne pointait pas encore son nez à l'horizon. Pour ce nouveau projet, on est accueilli sur les nouvelles berges de Seine (au pied du musée d'Orsay) par les chants de la coréenne, Eun-Hye Jung (de l'ensemble Be-Being). Elle nous accompagne sous le pont de Solferino où Rocio Molina virevolte dans les marches.
Et c'est parti pour trente minutes d'une danse puissante et sensuelle. La danseuse flamenco montre une précision et une maîtrise impressionnante de son art. Le soleil fait son apparition et illumine la scène. Le vent fait vivre sa robe et accentue l'aspect sculptural de sa silhouette. Tous les éléments semblent s'être réunis exprès, pour rendre ce moment magique. Et il l'était. Elle nous conduit ensuite au pied d'une étrange potence plantée dans un parterre de sable.
C'est le troisième volet de ce programme d'exception. Chloé Moglia monte doucement à la force de ses bras sur son original trapèze fixe. Pendant près d'une demi heure, elle offre un ballet minimaliste, tout en force, grâce et lenteur, maintenue à la seule force de ses bras. Au-delà de la prouesse technique, ce corps volant, illuminé par les rayons dorés du soleil au dessus de Seine et avec comme arrière fond le Grand Palais, prolonge ce moment magique initié plus d'une heure avant aux prémices du jour.
Merci Paris Quartier d'Eté de nous offrir de telles pépites.
L'association offrait ensuite le petit déjeuner. Mais c'était un trop dur retour à la réalité que de se retrouver à se faire bousculer par une foule affamée. Je n'en ai donc pas profité et j'ai prolongé mon plaisir en me promenant dans les rues désertes de Paris.
Un seul regret, ne pas avoir été assez réveillée ce matin pour me rendre compte qu'il n'y avait pas de carte mémoire dans mon appareil photo :-s Je ne peux donc pas partager visuellement ces beaux moments sur ce blog.
Le soleil se lèvera trois fois,
avec Princesse Bari, Rocio Molina et Chloé Moglia,
les 2 et 3 aout 2013, à 6h
à l'emmarchement des Berges de Seine. Quai Anatole France, Paris 7.
Festival Paris Quartier d'été
du 14 juillet au 11 août 2013
www.quartierdete.com
L'été dernier, j'ai découvert, Rizoma, chorégraphie de Sharon Fridman, à 6h du matin sur l'esplanade du Trocadéro. Avec le lever de soleil pour décor, les soixante-dix danseurs créent des liens entre eux et avec la ville qui s'éveille tandis que le son des violoncellistes s'accorde avec les bruits de la nature non encore cachés par le vrombissement des moteurs. Une vrai découverte et un vrai coup de cœur. C'est donc sans hésitation que je me suis levée à 5h ce matin pour profiter de ce nouveau rendez-vous matinal.
Chloé Moglia. Paris Quartier d'Eté. |
Et c'est parti pour trente minutes d'une danse puissante et sensuelle. La danseuse flamenco montre une précision et une maîtrise impressionnante de son art. Le soleil fait son apparition et illumine la scène. Le vent fait vivre sa robe et accentue l'aspect sculptural de sa silhouette. Tous les éléments semblent s'être réunis exprès, pour rendre ce moment magique. Et il l'était. Elle nous conduit ensuite au pied d'une étrange potence plantée dans un parterre de sable.
C'est le troisième volet de ce programme d'exception. Chloé Moglia monte doucement à la force de ses bras sur son original trapèze fixe. Pendant près d'une demi heure, elle offre un ballet minimaliste, tout en force, grâce et lenteur, maintenue à la seule force de ses bras. Au-delà de la prouesse technique, ce corps volant, illuminé par les rayons dorés du soleil au dessus de Seine et avec comme arrière fond le Grand Palais, prolonge ce moment magique initié plus d'une heure avant aux prémices du jour.
Merci Paris Quartier d'Eté de nous offrir de telles pépites.
L'association offrait ensuite le petit déjeuner. Mais c'était un trop dur retour à la réalité que de se retrouver à se faire bousculer par une foule affamée. Je n'en ai donc pas profité et j'ai prolongé mon plaisir en me promenant dans les rues désertes de Paris.
Un seul regret, ne pas avoir été assez réveillée ce matin pour me rendre compte qu'il n'y avait pas de carte mémoire dans mon appareil photo :-s Je ne peux donc pas partager visuellement ces beaux moments sur ce blog.
Le soleil se lèvera trois fois,
avec Princesse Bari, Rocio Molina et Chloé Moglia,
les 2 et 3 aout 2013, à 6h
à l'emmarchement des Berges de Seine. Quai Anatole France, Paris 7.
Festival Paris Quartier d'été
du 14 juillet au 11 août 2013
www.quartierdete.com
dimanche 28 juillet 2013
La mécanique des dessous au musée de la Mode et du Textile
Le Musée de la Mode et du Textile propose environ deux à trois fois par an, des expositions temporaires à la fois pointues et tout public. Rétrospective d'un styliste plus ou moins connu, parcours thématiques ou chronologiques, je n'ai jamais été déçue par leurs expositions. Celle qui vient d'ouvrir n'échappe pas à la règle.
La mécanique des dessous propose une histoire de l'évolution des silhouettes du XIVème siècle à nos jours en mettant en avant les artifices qui permettent de la sculpter.
C'est ainsi qu'on s'étonne que pour maintenir en place les fraises (collerettes de tissus amidonné portées au XVIème), il était possible d'y glisser une structure en métal pour qu'elle ne s'affaisse pas. On redécouvre des collections de corsets, tournures (faux-culs), crinolines et paniers de taille et de formes différentes suivant les époques. On s'amuse devant les braguettes protubérantes de ces messieurs, tout en pensant à nos actuels soutiens-gorge renforcés. On s'insurge devant les corsets pour enfants - corps malléables à façonner -, et les théories sur les corps gros (comme quoi le diktat des lignes filiformes ne date pas d'aujourd'hui). On éclate de rire devant une sélection de vielles publicités (clip TV, affiches et annonces) pour les sous-vêtements, comme celle-ci pour le Slip Français.
A mi-parcours, juste avant de monter à l'étage, le commissaire d'exposition a eu l'excellente idée de créer une zone d'essayage où les photos sont autorisées. On peut alors enfiler corsets, crinolines, tournures, braguettes renforcées ou fraises. Le plus marquants pour moi ont été les corsets. Ils offrent de belles lignes, encore très modernes (sic. !) , mais il est très difficile de respirer ou de bouger avec, comme on pouvait l'imaginer.
Afin de mettre en avant l'ingéniosité mécanique de ces dessous, des reconstitutions articulées de ces pièces vestimentaires sont présentées. Pour chaque époque et type de pièces, on trouve donc l'artifice en question "nu" et sous ses différentes formes, ainsi que des tenues complètes où celui-ci est dissimulé, pour rendre compte de l'effet voulu.
L'exposition se conclu par la présentation de pièces contemporaines de créateurs, qui s'inspirent de ces dessous qui ont marqués les silhouettes de mode à travers les âges pour en faire de vrai chefs d’œuvre expérimentaux.
La mécanique des dessous, une histoire indiscrète de la silhouette,
du 5 juillet au 24 novembre 2013,
au musée de la Mode et du Textile, les Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er.
Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h, nocturne le jeudi jusqu'à 20h30.
Plein tarif : 9,50€ pour les 3 musées (Arts décoratifs, Mode et textile et Publicité).
www.lesartsdecoratifs.fr
La mécanique des dessous propose une histoire de l'évolution des silhouettes du XIVème siècle à nos jours en mettant en avant les artifices qui permettent de la sculpter.
C'est ainsi qu'on s'étonne que pour maintenir en place les fraises (collerettes de tissus amidonné portées au XVIème), il était possible d'y glisser une structure en métal pour qu'elle ne s'affaisse pas. On redécouvre des collections de corsets, tournures (faux-culs), crinolines et paniers de taille et de formes différentes suivant les époques. On s'amuse devant les braguettes protubérantes de ces messieurs, tout en pensant à nos actuels soutiens-gorge renforcés. On s'insurge devant les corsets pour enfants - corps malléables à façonner -, et les théories sur les corps gros (comme quoi le diktat des lignes filiformes ne date pas d'aujourd'hui). On éclate de rire devant une sélection de vielles publicités (clip TV, affiches et annonces) pour les sous-vêtements, comme celle-ci pour le Slip Français.
A mi-parcours, juste avant de monter à l'étage, le commissaire d'exposition a eu l'excellente idée de créer une zone d'essayage où les photos sont autorisées. On peut alors enfiler corsets, crinolines, tournures, braguettes renforcées ou fraises. Le plus marquants pour moi ont été les corsets. Ils offrent de belles lignes, encore très modernes (sic. !) , mais il est très difficile de respirer ou de bouger avec, comme on pouvait l'imaginer.
L'exposition se conclu par la présentation de pièces contemporaines de créateurs, qui s'inspirent de ces dessous qui ont marqués les silhouettes de mode à travers les âges pour en faire de vrai chefs d’œuvre expérimentaux.
La mécanique des dessous, une histoire indiscrète de la silhouette,
du 5 juillet au 24 novembre 2013,
au musée de la Mode et du Textile, les Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er.
Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h, nocturne le jeudi jusqu'à 20h30.
Plein tarif : 9,50€ pour les 3 musées (Arts décoratifs, Mode et textile et Publicité).
www.lesartsdecoratifs.fr
Virgule
De prime abord, c'est un bistrot de quartier lamba. Façade passe partout, décoration sans intérêt, salle de petites dimensions. En raison du peu de tables, en soirée, il est conseillé de réserver même s'ils installent maintenant quelques tables sur le trottoir en été.
Chez Virgule, tout se joue en cuisine et sur l'addition. Le restaurant est tenu par un couple de Chinois. Monsieur est en cuisine, et madame est en salle. Le service est agréable et s'adapte à votre rythme. La carte propose des plats français, dont certains avec une touche asiatique. Les parts sont très copieuses et les prix très abordables. En soirée il y a deux menus (entrée, plat, dessert) à 27 et 33 euros. Et la formule déjeuner, composée également de trois plat, est à 16 euros !
Goutez absolument leur carpaccio de foie gras maison ! Il est délicieux, fondant et parfaitement épicé. J'ai beaucoup de mal à trouver un foie gras aussi bon ailleurs. Heureusement, si vous voulez retrouver ces saveurs à la maison, ils vendent leurs foies gras entiers. C'est là que je m'approvisionne pendant les fêtes.
Virgule
9 rue Véronèse, Paris 13ème
Réservation conseillé en soirée au 01 43 37 01 14.
Fermé le mercredi.
Chez Virgule, tout se joue en cuisine et sur l'addition. Le restaurant est tenu par un couple de Chinois. Monsieur est en cuisine, et madame est en salle. Le service est agréable et s'adapte à votre rythme. La carte propose des plats français, dont certains avec une touche asiatique. Les parts sont très copieuses et les prix très abordables. En soirée il y a deux menus (entrée, plat, dessert) à 27 et 33 euros. Et la formule déjeuner, composée également de trois plat, est à 16 euros !
Carpaccio de foie gras maison. |
Crème tiramisu aux fruits rouges. |
Goutez absolument leur carpaccio de foie gras maison ! Il est délicieux, fondant et parfaitement épicé. J'ai beaucoup de mal à trouver un foie gras aussi bon ailleurs. Heureusement, si vous voulez retrouver ces saveurs à la maison, ils vendent leurs foies gras entiers. C'est là que je m'approvisionne pendant les fêtes.
Virgule
9 rue Véronèse, Paris 13ème
Réservation conseillé en soirée au 01 43 37 01 14.
Fermé le mercredi.
samedi 22 juin 2013
Sortie de Masques Dogon au Musée du Quai Branly
Le peuple Dogon vit enclavé au cœur du Mali. De nombreux villages sont "accrochés" le long de la falaise Bandiagara. Ce sont avant tout des cultivateurs (mil, coton, arachide, oignons), mais aussi des pêcheurs et chasseurs.
Village Dogon. By John Spooner.
|
Leur vie est rythmée par divers rites, agraires, rites des ancêtres ou rites funéraires accompagnés de chants et de danses. Le rite funéraire se déroule en trois temps :
- L'enterrement est organisé rapidement après le décès. Le corps est lavé et déposé à l'air libre dans un creux de la falaise qui servent de cimetière.
- Quelques mois plus tard des funérailles permettent à la famille et aux proches de rendre un dernier hommage au défunt.
- Tous les deux ou trois ans, lorsque plusieurs décès ont eu lieu, vient le temps du dama. Les âmes errantes dans le village sont invitées à rejoindre les ancêtres. Au cours de cette cérémonie, qui peut durer plusieurs jours, les masques sont sortis et défilent à travers le village.
Les sorties de masques sont dirigées par une société initiatique, la "société des masques" ou awa, composée des hommes du village. Les masques sont en bois peint de couleurs vives ou des cagoules muselières ornées de cauris. Les membres de l'awa apparaissent un par un, puis forment un cercle entre les maisons des morts. Ensuite chacun occupe le centre du cercle en réalisant un danse acrobatique. Enfin, la ronde est brisée et les masques reviennent un à un ou en couple à l'appel de leur chant (accompagné de tambours).
Masque du lapin. Collection du Musée du quai Branly |
Collections du musée du quai Branly. |
Les masques représentent le monde Dogon. Il y a la Sœur des masques ou satimbe, surmontée d'une marionnette, les jeunes filles peule et bambara, recouvertes de cauris, le brigand, le colporteur, l'homme peul ou le goitreux, et la jeune fille, yagule, sur ses échasses. Le guérrisseur passe à travers la foule - ici le public - pour purifier la cérémonie. Viennent ensuite les animaux : buffle, coq, hyène ou babouin, chacun symbolisé par un masque, des attributs et une danse particuliers. On trouve aussi plusieurs masques kanaga, surmontés de la croix Dogon et le Sirige, ou maison à étages, représentée par une longue planche de bois de plusieurs mètres et striée de blanc et noir.Les masques sortent dans un ordre différent à chaque cérémonie.
J'ai été assez déçue. Il est toujours délicat d'assister à un rituel hors contexte, sur une scène. Mais ne pouvant voyager, à mon gré, à travers toute la planète pour les découvrir in situ, j'ai appris à m'en contenter. Cependant, j'ai eu davantage l'impression d'assister à une représentation de cirque qu'à un rituel funéraire. Le public applaudissait à tout va en cassant les rythmes imposés par les tambourinaires et la "barrière" de la scène empêchait de se laisser emporter par cette fête.
Les Dogons, sortie de masques par l'awa de Sangha
au Théâtre Claude Levi-Strauss du musée du quai Branly, 37 quai Branly, Paris 7èmedu 14 au 16 juin 2013
Festival de l'Imaginaire
du 20 mars au 29 juin 2013
www.festivaldelimaginaire.com
vendredi 21 juin 2013
Cheveux chéris au musée du quai Branly
Jusqu'au 14 juillet 2013, le musée du quai Branly propose sur sa mezzanine ouest une exposition transversale sur les cheveux, thème à la fois familier et original qui a aiguisé ma curiosité. Le sous-titre de l'exposition Frivolité et Trophées résume bien le parcours proposé par le commissaire Yves Le Fur (directeur du département du patrimoine et des collections du musée).
L'exposition fait une boucle. On commence par une série de bustes de diverses époques, en marbre et en bronze, qui offrent une confrontation des coiffures européennes et non européennes. Puis pour développer le thème de la frivolité, photos et tableaux, anciens et contemporains, se répondent et s'opposent sur les thèmes du pouvoir, de la séduction, de la compétition brune/blonde, des clichés qui y sont rattachés, ou de l'inspiration ethnique dans les coiffures de mode. D'abord symbole de superficialité on passe rapidement dans cette première section.
Les salles se font plus petites et plus tortueuses, des embouteillages se créent. On commence a réfléchir sur cet objet de coquetterie qui est une part de soi à laquelle on est peu enclin à renoncer. Le thème de la perte, volontaire puis contrainte, est abordé. Deux séries de courts extraits vidéo illustrent les nombreux rites marqués par une cérémonie liée à la coupe des cheveux à travers le monde : entrée dans les ordres, étape de vie (mariage, entrée à l'âge adulte...)... Sur un grand pan mural, des femmes soupçonnées d'avoir couché avec l'ennemi pendant la seconde guerre mondiale se font humilier sur la place publique, on leur rase la tête. Puis la perte des cheveux pour cause de vieillesse ou de maladie est traitée par une magnifique série photographique.
La troisième partie de l'exposition, la plus grande, est consacrée aux pouvoirs magiques des cheveux. Réputés imputrescibles, ils survivent aux morts, c'est pourquoi de nombreuses croyances leurs attribuent des pouvoirs. Une impressionnante collection d'objets, ornements et trophées fabriqués à base de cheveux sont réunis dans cette section. Coiffes, capes, masques, colliers sont réalisés avec des mèches de chefs, hommes de pouvoir ou guerriers pour transmettre leur puissance au porteur. Les scalps ou mèches qui ornent les armes sont un rappel à l'ennemi de la force du guerrier qu'il affronte. L'exposition se termine par une extraordinaire série de têtes réduites, crânes et momies dont la chevelure a été conservée...
C'est un exposition vraiment surprenante, où l'on passe du beau au répugnant, du banal à l'incroyable. Elle est universelle - nous avons tous des cheveux - et intéressante - on apprend beaucoup. On se questionne, on s'interroge sur notre propre rapport à notre chevelure. Et puis je ne sais pas vous, mais pendant toute l'exposition et en sortant, je regardais avec beaucoup d'attention toutes les coupes, les textures, les couleurs de cheveux qui je croisais...
Un jeu-concours est proposé. Un quizz est à disposition à l'entrée. On peut ainsi mener l'enquête à travers l'exposition et tenter de gagner un relooking, des catalogues ou billets d'entrée au musée.
Cheveux chéris, frivolités et trophées
jusqu'au 14 juillet 2013
au musée du Quai Branly, 37 quai Branly, Paris 7ème
Ouvert du mardi au dimanche, de 11h à 19h, nocturne jusqu'à 21h les jeudi, vendredi et samedi.
Plein tarif : 10,10€ (Accès aux collections permanentes). Gratuit le 29 et 30 juin et le 1er dimanche du mois.
www.quaibranly.fr
L'exposition fait une boucle. On commence par une série de bustes de diverses époques, en marbre et en bronze, qui offrent une confrontation des coiffures européennes et non européennes. Puis pour développer le thème de la frivolité, photos et tableaux, anciens et contemporains, se répondent et s'opposent sur les thèmes du pouvoir, de la séduction, de la compétition brune/blonde, des clichés qui y sont rattachés, ou de l'inspiration ethnique dans les coiffures de mode. D'abord symbole de superficialité on passe rapidement dans cette première section.
Les salles se font plus petites et plus tortueuses, des embouteillages se créent. On commence a réfléchir sur cet objet de coquetterie qui est une part de soi à laquelle on est peu enclin à renoncer. Le thème de la perte, volontaire puis contrainte, est abordé. Deux séries de courts extraits vidéo illustrent les nombreux rites marqués par une cérémonie liée à la coupe des cheveux à travers le monde : entrée dans les ordres, étape de vie (mariage, entrée à l'âge adulte...)... Sur un grand pan mural, des femmes soupçonnées d'avoir couché avec l'ennemi pendant la seconde guerre mondiale se font humilier sur la place publique, on leur rase la tête. Puis la perte des cheveux pour cause de vieillesse ou de maladie est traitée par une magnifique série photographique.
La troisième partie de l'exposition, la plus grande, est consacrée aux pouvoirs magiques des cheveux. Réputés imputrescibles, ils survivent aux morts, c'est pourquoi de nombreuses croyances leurs attribuent des pouvoirs. Une impressionnante collection d'objets, ornements et trophées fabriqués à base de cheveux sont réunis dans cette section. Coiffes, capes, masques, colliers sont réalisés avec des mèches de chefs, hommes de pouvoir ou guerriers pour transmettre leur puissance au porteur. Les scalps ou mèches qui ornent les armes sont un rappel à l'ennemi de la force du guerrier qu'il affronte. L'exposition se termine par une extraordinaire série de têtes réduites, crânes et momies dont la chevelure a été conservée...
C'est un exposition vraiment surprenante, où l'on passe du beau au répugnant, du banal à l'incroyable. Elle est universelle - nous avons tous des cheveux - et intéressante - on apprend beaucoup. On se questionne, on s'interroge sur notre propre rapport à notre chevelure. Et puis je ne sais pas vous, mais pendant toute l'exposition et en sortant, je regardais avec beaucoup d'attention toutes les coupes, les textures, les couleurs de cheveux qui je croisais...
Un jeu-concours est proposé. Un quizz est à disposition à l'entrée. On peut ainsi mener l'enquête à travers l'exposition et tenter de gagner un relooking, des catalogues ou billets d'entrée au musée.
Cheveux chéris, frivolités et trophées
jusqu'au 14 juillet 2013
au musée du Quai Branly, 37 quai Branly, Paris 7ème
Ouvert du mardi au dimanche, de 11h à 19h, nocturne jusqu'à 21h les jeudi, vendredi et samedi.
Plein tarif : 10,10€ (Accès aux collections permanentes). Gratuit le 29 et 30 juin et le 1er dimanche du mois.
www.quaibranly.fr
jeudi 20 juin 2013
A méditer
Un jour quelqu’un vient voir Socrate et lui dit :
– Écoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s’est conduit.
– Arrête ! interrompit le sage homme. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
– Trois tamis ? dit l’autre, rempli d’étonnement.
– Oui mon bon ami : trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu contrôlé si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?
– Non, je l’ai entendu raconter et...
– Bien bien. Mais assurément, tu l’as fait passer à travers le deuxième tamis. C’est celui de la bonté. Est-ce que ce que tu veux me raconter, si ce n’est pas tout à fait vrai, est au moins quelque chose de bon ?
Hésitant, l’autre répondit :
– Non, ce n’est pas quelque chose de bon, au contraire...
– Hum, dit le philosophe, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s’il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire...
– Utile ? Pas précisément...
– Eh bien ! dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier...
J'espère que ce que vous retrouverez dans ce blog répondra aux trois tamis de Socrate. :-)
– Écoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s’est conduit.
– Arrête ! interrompit le sage homme. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
– Trois tamis ? dit l’autre, rempli d’étonnement.
– Oui mon bon ami : trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu contrôlé si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?
– Non, je l’ai entendu raconter et...
– Bien bien. Mais assurément, tu l’as fait passer à travers le deuxième tamis. C’est celui de la bonté. Est-ce que ce que tu veux me raconter, si ce n’est pas tout à fait vrai, est au moins quelque chose de bon ?
Hésitant, l’autre répondit :
– Non, ce n’est pas quelque chose de bon, au contraire...
– Hum, dit le philosophe, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s’il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire...
– Utile ? Pas précisément...
– Eh bien ! dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier...
J'espère que ce que vous retrouverez dans ce blog répondra aux trois tamis de Socrate. :-)
lundi 20 mai 2013
Provins
Depuis le temps que j'en entendais parler, j'ai enfin visité la cité médiévale de Provins. La ville est facilement accessible en transports en commun à partir de Paris. Il faut compter environ 1h25 de TER, direct entre Gare de l'Est et Provins. Le tarif est celui d'un voyage en zone 5, soit 11,50 euros le trajet, mais avec le dézonage du pass Navigo le week-end et les jours fériés, c'est gratuit ! Ne soyez pas étonné, en gare de Longueville, le train stationne un moment, puis repart dans l'autre sens pour desservir les dernière gares avant Provins.
La gare de Provins est à dix minutes à pied de la cité médiévale. Il n'est donc absolument pas utile de prendre la navette payante proposée en haute saison (30 mars au 31 octobre, samedi, dimanche et jours fériés). Cependant, si vous effectuez votre visite avec des personnes ayant des difficultés pour marcher, celle-ci peut se révéler utile car les pavés sont irréguliers, les escaliers nombreux et les rues à forte déclivité.
L'office du Tourisme propose un pass de visites qui donne accès à la Tour César, à la Grange aux Dîmes, aux souterrains et le Musée de Provins et du Pays Provinois. Ce pass permet également de bénéficier de réductions pour les spectacles et d'avantages dans les magasins partenaires. Il est valable un an et offre la possibilité d'entrer aux châteaux de Vaux-le-Vicomte et de Fontainebleau à un tarif préférentiel. Il coûte 11,50 euros (détail des tarifs ici).
Lors de ma visite, la cité était très paisible le matin. Nous avons d'abord visité la collégiale Saint-Quiriace, érigée sous Philippe le Bel (XIIème siècle) et qui ne fut jamais achevée. Jeanne d’Arc y assista à une messe en compagnie du roi Charles VII, au retour de son sacre à Reims. Nous avons ensuite acheté notre pass de visites à la tour César et visité celle-ci. Il s'agit d'un donjon octogonal bâti au XIIème siècle par les comtes de Champagne pour assoir leur puissance. Elle servit à la fois de prison, de tour de guet ou de refuge. Pour accéder à la salle des garde, le cœur du donjon, on passe par un escalier obscur et on est accueilli par des bruits d'armes, des portes qui claquent et des murmures, rendant l'arrivée impressionnante (lorsqu'il n'y a personne avec vous, ce qui était notre cas). Les sons proviennent d'une projection vidéo qui anime les murs de la salle avec des illustrations de scènes de vie. Après avoir parcouru tous les recoins, et traversé la "luxueuse" chambre du gouverneur avec cheminée et latrines privées, on monte jusqu'au chemin de ronde qui offre une magnifique vue panoramique sur la ville et les campagnes alentours. On accède ensuite au clocher par un escalier particulièrement étroit, aux marches très hautes et irrégulières pour découvrir une sublime charpente du XVIème et XVIIème siècle qui abritent les cloches de la collégiale Saint-Quiriace. Attention quand elles sonnent, ça surprend ! Le parcours se termine par la cave, haute salle où étaient stockés les vivres.
Nous avons ensuite immédiatement enchaîné par la visite de la Grange aux Dîmes, juste en face du restaurant. C'est un parcours audio-guidé qui retrace en une dizaine de saynètes, les métiers du moyen-âge et le déroulement des grandes foires de Champagne. C'est un parcours très instructif, les commentaires sont vivants et très intéressants. Si vous ne visitez qu'un site, je vous conseille vivement celui-là. Nous avons ensuite poursuivi notre chemin jusqu'aux remparts. Il est possible d'y monter sur de courtes sections. On y fait beaucoup travailler ses mollets mais la vue sur la campagne est très belle. C'est là qu'ont lieu les spectacles médiévaux. Je n'en ai vu aucun et je le regrette un peu. Ce sera peut-être l'occasion d'une nouvelle visite. En descendant vers la place Châtel, je conseille vivement la librairie médiévale à tous les fondus de cette époque. A la Maison du Terroir et de l'Artisanat, il est possible de se faire photographier gratuitement en costume médiéval à l'Echoppe des Templiers ou de se laisser tenter par les très belles poteries réalisées par René Chevallier. Le Musée de Provins et du Pays Provinois est anecdotique. Il peut être intéressant d'y faire un saut, notamment pour y voir une belle collection de carreaux de pavement, mais pas indispensable.
Nous avons conclu notre découverte de Provins en descendant dans ses souterrains. On ne s'y promène qu'avec un guide et les groupes sont limités à 25 personnes. Nous étions 7 avec le guide et j'imagine mal comment la visite peut être intéressante lorsqu'on est plus nombreux. Seuls 250m de boyaux sont visitables, et la ballade se fait à la lumière de la lampe torche du guide. Certaines écritures ou "salles" sont éclairées à la fibre optique. Malgré tous les efforts de notre guide pour rendre la visite interactive et ludique, j'ai trouvé la descente sans intérêt. On y apprend tout de même qu'ils devaient être exploités en tant que carrières pour y extraire la terre à foulon. Au Moyen-Age, Provins avait une très importante production de drap de laine, dont la qualité était reconnue au-delà de nos frontières. Cette terre servait aux opérations de foulage (nettoyage et dégraissage de la laine). Mais tout le reste n'est que "on dit" et spéculations en tous genres. Au fur et à mesure qu'on avance dans les souterrains, il y fait de plus en plus froid. Prévoir une petite laine donc. La visite débute et se termine sur de magnifiques salles basses voûtées (visibles aussi à la Grange aux Dîmes) qui servaient d'hôpital, de refuge pour les pauvres, de lieu de stockage ou de "show room" pour les marchants participant aux foires de Champagne.
Office du Tourisme de la Ville de Provins
Chemin de Villecran à Provins (77482)
Tél. : 01 64 60 26 26
www.provins.net
La gare de Provins est à dix minutes à pied de la cité médiévale. Il n'est donc absolument pas utile de prendre la navette payante proposée en haute saison (30 mars au 31 octobre, samedi, dimanche et jours fériés). Cependant, si vous effectuez votre visite avec des personnes ayant des difficultés pour marcher, celle-ci peut se révéler utile car les pavés sont irréguliers, les escaliers nombreux et les rues à forte déclivité.
L'office du Tourisme propose un pass de visites qui donne accès à la Tour César, à la Grange aux Dîmes, aux souterrains et le Musée de Provins et du Pays Provinois. Ce pass permet également de bénéficier de réductions pour les spectacles et d'avantages dans les magasins partenaires. Il est valable un an et offre la possibilité d'entrer aux châteaux de Vaux-le-Vicomte et de Fontainebleau à un tarif préférentiel. Il coûte 11,50 euros (détail des tarifs ici).
Lors de ma visite, la cité était très paisible le matin. Nous avons d'abord visité la collégiale Saint-Quiriace, érigée sous Philippe le Bel (XIIème siècle) et qui ne fut jamais achevée. Jeanne d’Arc y assista à une messe en compagnie du roi Charles VII, au retour de son sacre à Reims. Nous avons ensuite acheté notre pass de visites à la tour César et visité celle-ci. Il s'agit d'un donjon octogonal bâti au XIIème siècle par les comtes de Champagne pour assoir leur puissance. Elle servit à la fois de prison, de tour de guet ou de refuge. Pour accéder à la salle des garde, le cœur du donjon, on passe par un escalier obscur et on est accueilli par des bruits d'armes, des portes qui claquent et des murmures, rendant l'arrivée impressionnante (lorsqu'il n'y a personne avec vous, ce qui était notre cas). Les sons proviennent d'une projection vidéo qui anime les murs de la salle avec des illustrations de scènes de vie. Après avoir parcouru tous les recoins, et traversé la "luxueuse" chambre du gouverneur avec cheminée et latrines privées, on monte jusqu'au chemin de ronde qui offre une magnifique vue panoramique sur la ville et les campagnes alentours. On accède ensuite au clocher par un escalier particulièrement étroit, aux marches très hautes et irrégulières pour découvrir une sublime charpente du XVIème et XVIIème siècle qui abritent les cloches de la collégiale Saint-Quiriace. Attention quand elles sonnent, ça surprend ! Le parcours se termine par la cave, haute salle où étaient stockés les vivres.
Comme on nous l'avais conseillé, nous sommes allés réserver un créneau de visite pour les souterrains, plus tard dans l'après-midi et nous somme retournés Place du Châtel au cœur de la ville haute pour déjeuner. Nous avons choisi la Table Saint-Jean, un peu à l'écart. Nous avons choisi le menu Saint-Jean à 17,90 euros, avec un cocktail offert grâce au pass de visite. La salle est sombre et rappelle les décors médiévaux, le service est rapide et aimable, la cuisine est agréable, avec un coup de cœur pour le pain perdu au caramel au beurre salé en dessert. Il est à se damner !
Nous avons ensuite immédiatement enchaîné par la visite de la Grange aux Dîmes, juste en face du restaurant. C'est un parcours audio-guidé qui retrace en une dizaine de saynètes, les métiers du moyen-âge et le déroulement des grandes foires de Champagne. C'est un parcours très instructif, les commentaires sont vivants et très intéressants. Si vous ne visitez qu'un site, je vous conseille vivement celui-là. Nous avons ensuite poursuivi notre chemin jusqu'aux remparts. Il est possible d'y monter sur de courtes sections. On y fait beaucoup travailler ses mollets mais la vue sur la campagne est très belle. C'est là qu'ont lieu les spectacles médiévaux. Je n'en ai vu aucun et je le regrette un peu. Ce sera peut-être l'occasion d'une nouvelle visite. En descendant vers la place Châtel, je conseille vivement la librairie médiévale à tous les fondus de cette époque. A la Maison du Terroir et de l'Artisanat, il est possible de se faire photographier gratuitement en costume médiéval à l'Echoppe des Templiers ou de se laisser tenter par les très belles poteries réalisées par René Chevallier. Le Musée de Provins et du Pays Provinois est anecdotique. Il peut être intéressant d'y faire un saut, notamment pour y voir une belle collection de carreaux de pavement, mais pas indispensable.
Nous avons conclu notre découverte de Provins en descendant dans ses souterrains. On ne s'y promène qu'avec un guide et les groupes sont limités à 25 personnes. Nous étions 7 avec le guide et j'imagine mal comment la visite peut être intéressante lorsqu'on est plus nombreux. Seuls 250m de boyaux sont visitables, et la ballade se fait à la lumière de la lampe torche du guide. Certaines écritures ou "salles" sont éclairées à la fibre optique. Malgré tous les efforts de notre guide pour rendre la visite interactive et ludique, j'ai trouvé la descente sans intérêt. On y apprend tout de même qu'ils devaient être exploités en tant que carrières pour y extraire la terre à foulon. Au Moyen-Age, Provins avait une très importante production de drap de laine, dont la qualité était reconnue au-delà de nos frontières. Cette terre servait aux opérations de foulage (nettoyage et dégraissage de la laine). Mais tout le reste n'est que "on dit" et spéculations en tous genres. Au fur et à mesure qu'on avance dans les souterrains, il y fait de plus en plus froid. Prévoir une petite laine donc. La visite débute et se termine sur de magnifiques salles basses voûtées (visibles aussi à la Grange aux Dîmes) qui servaient d'hôpital, de refuge pour les pauvres, de lieu de stockage ou de "show room" pour les marchants participant aux foires de Champagne.
Office du Tourisme de la Ville de Provins
Chemin de Villecran à Provins (77482)
Tél. : 01 64 60 26 26
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