dimanche 3 novembre 2013

Musées Gadagne

Le musée Gadagne, dans le vieux Lyon regroupe deux musées et un café dans un ensemble de bâtiments Renaissance.

Moi qui ne connait pas du tout le ville, le musée est très bien indiqué dès les berges de la Saône. On accède au musée en traversant une courette - comme Lyon en connait de nombreuses. Le premier musée retrace l'histoire de la ville de Lyon en 30 salles thématiques, qui suivent un parcours chronologique. La visite est assez labyrinthique entre les différents niveaux des bâtiments mais la signalétique est très bien faite. A noter malgré les dispositions difficiles du bâtiment, il a été entièrement été aménagé pour être accessible aux PMR. Des zones tactiles ont également été aménagées pour les non-voyants.

Sans être extraordinaires les collections présentées donne un bon aperçu de l'évolution de la ville. Il en ressort que toute l'histoire de la ville, de ses évolutions urbanistiques à ses mutations économiques, est tournée sur son implantation à la confluence du Rhône et de Saône. L'importance de l'industrie textile, puis automobile et pharmaceutique sont mis en avant. Et on découvre le passé religieux, politique et social chargé de la cité.


Pour ceux qui le souhaitent, on peut enchaîner par la visite du musée des marionnettes du monde. Dit comme ça, je m'attendais à découvrir une étonnante collection variée et internationale. Je fus quelque peu déçue. La première salle d'exposition est consacrée, comme on peut s'y attendre au personnage de Guignol et son évolution. Se déroule ensuite l'histoire de la marionnette en France avec l'exposition de divers spécimen propres à chaque région. Le théâtre de papier est introduit et on y parle des débuts de la marionnette à la télévision. Des "boites multimedia" permette de visionner des petits films de 5 minutes, présentant la manipulation des marionnettes exposées, pour ceux qui souhaitent approfondir une thématique.


Les collections commencent ensuite à s'ouvrir à l'international, avec l'opposition entre fantoccini (à fils), burratini (à gaine) du nord de l'Italie et pupi de Sicile. Puis cela devient un survol, de grand personnages Tchèques, une silhouette Indonésienne, un exemplaire d'une marionnette de Bunraku (Japon) et quelques pantins articulés d'Afrique. Soit tous les continents sont représentés, l’appellation "du monde" n'est donc pas usurpée mais c'est très frustrant de ne pas en découvrir d'avantage. Grosse déception.

En résonance avec la Biennale d'Art Contemporain qui se tient en ce moment à Lyon, les deux musées accueillent des œuvres contemporaines. Le musée d'histoire accueille "Archéologie du savoir ?", où des œuvres choisies du MAC Lyon sont sensées dialoguées avec les collections présentées. Malgré les cartels explicatifs, j'avoue souvent ne pas avoir vu le lien. Par contre, la carte blanche donnée à l'artiste-performeur Zaven Paré au sein du musée de la marionnette était particulièrement bien vue. Telle des pièces à convictions étiquetées, des bras articulés, visages projetés sur des masques, systèmes digestifs sont éparpillés parmi les collections. Objets de technologie aux formes anthropomorphiques, ils dialoguent à merveille avec les marionnettes historiques en papier, en bois ou en tissus...

Mario Merz, Proliferazione di notizie e parole.
Zaven Paré, Jambes du soldat.

Musées Gadagne : Musée d'histoire de Lyon et Musée des marionnettes du monde.
1 place du petit Collège, Lyon 5è (69)
Ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h30.
Plein tarif : 8 euros pour les deux musées. Audioguide gratuit.
Expositions : Carte blanche à Zaven Paré, jusqu'au 5 janvier 2013. Archéologie du savoir ?, jusqu'au 19 janvier 2014.
www.gadagne.musees.lyon.fr

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