Le rayon confiture de mon supermarché me déprimé, peu de choix, et dès que je trouve quelque chose d'un peu original c'est hors de prix. Je me suis donc rabattue sur les compositions de Ty Ar Goat. Ce n'est pas donné, mais pas excessif non plus (4 euros le pot de 500g), mais je n'ai encore jamais été déçue. Elle propose des confitures originales et savoureuses.
Voici celles que je teste actuellement :
- pêche, mûre et violette pour sa douceur en bouche, une vrai confiture parfumée comme on les aime ;
- cranberry et bleuet pour sa douce âpreté, une texture en gelée avec les canneberges entières ;
- clémentine, pamplemousse et yuzu pour sa légère amertume, mais trop liquide pour être facile à tartiner.
Chacune est un vrai régal et un festival de saveurs, difficile de choisir !
Les Confitures de Ty Ar Goat
Vendu sur les marchés du Trégor (Côtes d'Armor - 22) ou sur commande.
06 74 02 05 77
http://www.lesconfituresdetyargoat.fr/
contact@lesconfituresdetyargoat.fr
dimanche 30 décembre 2012
dimanche 2 décembre 2012
macparis 2012
Plus d'un mois sans nouvelles, je vais essayer de rattraper ça, mais la période a été chargée, et pas vraiment en sorties et expos malheureusement. Je prends quelques minutes tout de même pour partager avec vous mes deux artistes coup de cœur sur la manifestation d'art contemporain macparis, qui s'est tenue à l'Espace Champerret du 22 au 25 novembre. Il y avait beaucoup de belles choses, des univers intéressants et j'aurai eu un peu de sous, j'aurai craqué pour quelques œuvres. A défaut, voici une photo d'une sculpture cinétique de Laurent Debraux. http://www.laurentdebraux.com C'était un véritable moment de poésie et de fascination que de rester là, à la contempler.
Je n'ai pas réussis à prendre une belle photo de l'installation en céramique de Samuel Yal cette année, alors je triche un peu et vous propose une photo de l’œuvre qu'il avait exposé l'année dernière sur macparis également. http://www.samuelyal.com
Je n'ai pas réussis à prendre une belle photo de l'installation en céramique de Samuel Yal cette année, alors je triche un peu et vous propose une photo de l’œuvre qu'il avait exposé l'année dernière sur macparis également. http://www.samuelyal.com
dimanche 30 septembre 2012
Fête de la Lune
Le 15ème jour du huitième mois lunaire - soir de pleine lune - les chinois célèbrent la fête de la mi-autonme également appelée fête de la lune. C'est la deuxième fête la plus importante pour les chinois, après le nouvel an. Les histoires et légendes à l'origine de cette fête sont nombreuses. C'est à la fois une fête agricole pour clore la saison des récoltes, un symbole du rassemblement familial et un moment propice aux entreprises romanesques.
Pendant ces festivités, on offre souvent à ses proches, amis ou collègues des gâteau de Lune. Ce sont des pâtisseries rectangulaires, le plus souvent à base de pâte de lotus et contenant un jaune d’œuf de cane salé , mais de nombreuses variantes existent.
Une bonne adresse de pâtisserie asiatique à Paris pour goûter plusieurs variétés de gâteaux de Lune (compter entre 4 et 5,80 € pièce) :
Nouveau Yv Nghy
67 avenue d'Ivry
75013 Paris
Cette année, la mairie du 13ème arrondissement de Paris en partenariat avec l'association des entreprises du quartier asiatique de Paris 13e proposent une programmation de lecture de contes, conférences, exposition de lanternes, concerts... jusqu'au 7 octobre 2012. Détail de la programmation ici.
Pendant ces festivités, on offre souvent à ses proches, amis ou collègues des gâteau de Lune. Ce sont des pâtisseries rectangulaires, le plus souvent à base de pâte de lotus et contenant un jaune d’œuf de cane salé , mais de nombreuses variantes existent.
Une bonne adresse de pâtisserie asiatique à Paris pour goûter plusieurs variétés de gâteaux de Lune (compter entre 4 et 5,80 € pièce) :
Nouveau Yv Nghy
67 avenue d'Ivry
75013 Paris
Cette année, la mairie du 13ème arrondissement de Paris en partenariat avec l'association des entreprises du quartier asiatique de Paris 13e proposent une programmation de lecture de contes, conférences, exposition de lanternes, concerts... jusqu'au 7 octobre 2012. Détail de la programmation ici.
samedi 8 septembre 2012
Multimediart
Il y a d'abord une association, mac2000, qui œuvre depuis près de 30 ans pour la promotion des arts plastiques et des plasticiens. Elle organise un grand événement annuel, macparis, fin novembre à l'Espace Champerret, Paris 17ème. Triés sur le volet, 125 artistes (choisis parmi plus de 1000 postulants) nous ouvrent leur univers. Présents en permanence, dans une ambiance très conviviale, ils sont là pour discuter, expliquer, défendre, vendre, troquer, rencontrer. L'événement agit comme un tremplin, comme une soupe originelle qui ensuite se développe. Des projets voient le jour, des coups de cœur aboutissent, des galeristes et collectionneurs investissent. Mais 4 jours c'est court.
Alors l'association cherche de nouveaux moyens pour étendre sa visibilité et surtout celle des artistes qu'elle défend. Mais les institutions ne suivent pas et les subventions baissent. Les entreprises préfèrent soutenir l'humanitaire ou le football, sans se rendre compte que les arts visuels, parents pauvres de la "culture", perdent petit à petit tous leurs soutiens. Combien de manifestation d'art disparaissent ou mutent vers de versions "allégées" cette année ? J'ai perdu le compte...
Malgré cet environnement morose, un nouveau projet de l'association a vu le jour, l'exposition Multimediart qui se poursuit jusqu'à demain, dimanche. Onze artistes ont été sélectionnés dans le vivier des participants à macparis depuis 2005 (année du changement de direction). Peintres, vidéastes, photographes ou créateurs de volumes, ils travaillent tous avec le numérique, l'informatique et n'hésitent pas à mélanger les techniques et les supports pour exprimer leur propos. C'est un format plus intimiste que propose donc, cette fois mac2000. Et l'exercice est réussi. Sur les trois étages du magnifique Bastille Design Center, qui vaut la visite à lui tout seul, les œuvres se parlent et se répondent et les univers cohabitent.
Multimediart, un événement mac2000
du 6 au 9 septembre 2012,
au Bastille Design Center, 74 bd Richard Lenoir 75011 Paris
M° Richard Lenoir ou Saint-Ambroise
Entrée libre
www.mac2000-art.com
Alors l'association cherche de nouveaux moyens pour étendre sa visibilité et surtout celle des artistes qu'elle défend. Mais les institutions ne suivent pas et les subventions baissent. Les entreprises préfèrent soutenir l'humanitaire ou le football, sans se rendre compte que les arts visuels, parents pauvres de la "culture", perdent petit à petit tous leurs soutiens. Combien de manifestation d'art disparaissent ou mutent vers de versions "allégées" cette année ? J'ai perdu le compte...
Malgré cet environnement morose, un nouveau projet de l'association a vu le jour, l'exposition Multimediart qui se poursuit jusqu'à demain, dimanche. Onze artistes ont été sélectionnés dans le vivier des participants à macparis depuis 2005 (année du changement de direction). Peintres, vidéastes, photographes ou créateurs de volumes, ils travaillent tous avec le numérique, l'informatique et n'hésitent pas à mélanger les techniques et les supports pour exprimer leur propos. C'est un format plus intimiste que propose donc, cette fois mac2000. Et l'exercice est réussi. Sur les trois étages du magnifique Bastille Design Center, qui vaut la visite à lui tout seul, les œuvres se parlent et se répondent et les univers cohabitent.
Multimediart, un événement mac2000
du 6 au 9 septembre 2012,
au Bastille Design Center, 74 bd Richard Lenoir 75011 Paris
M° Richard Lenoir ou Saint-Ambroise
Entrée libre
www.mac2000-art.com
lundi 3 septembre 2012
Musée des Arts et Métiers
Les musées sont gratuits le premier dimanche de chaque mois. C'est le jour, donc, où j'évite en général toute visite car les lieux sont pris d'assaut et les queues aux entrées s'éternisent... En ce début de septembre, je tentais tout de même ma chance au musée des Arts et Métiers, espérant qu'il ne connaisse pas le sort du Louvre ou d'Orsay. Pari gagné, pas de queue et peu de monde dans les salles. L'idéal pour découvrir ce lieu que je n'avais encore jamais visité.
Le lieu est beau, grand, haut de plafond. De belles charpentes en bois sont visibles au deuxième étage. Le sol, aux étages, est en parquet qui grince bruyamment dès qu'il y a un peu de monde dans les salles.
Les collections s'étalent sur trois étages et répondent à sept grandes thématiques : instruments scientifiques et matériaux au second, énergie, mécaniques, construction et communication au premier et transports au rez-de-chaussée. Il y a beaucoup de choses à voir et tout cela m'a semblé un peu fouillis. J'ai eu beaucoup de mal à suivre les lignes chronologiques ou thématiques à l'intérieur de chaque collection. Il manquait à mon goût un parcours de visite et j'avais souvent l'impression de passer du coq à l'âne.
Cependant, une fois dépassée cette impression de désordre, il est intéressant de se poser sur une époque, une machine, une technique et développer ses connaissances sur ce sujet précis grâce aux objets en vitrine, aux panneaux explicatifs, cartels et au tablettes numériques qui permettent d'approfondir les informations sur tel ou tel sujet. Chacun trouve alors son propre parcours de visite suivants ses goûts et sa curiosité. On passe ainsi d'une reconstitution du laboratoire de Lavoisier au mode de fonctionnement de l'Ipod, par exemple. Et dans la section transport, j'ai obtenu toutes les réponses aux questions que je me posais sur le fonctionnement de la ligne 14, que j'emprunte tous les jours. Des zones interactives et de démonstration viennent ponctuer la visite, ainsi que des mini-exposition temporaires afin de rendre le musée plus vivant.
Pour bien profiter du musée, il faut donc y venir et y revenir pour approfondir chaque fois un sujet différent, faire de nouvelles trouvailles et continuer de s'émerveiller du génie des hommes et femmes qui ont fait évoluer notre quotidien avec leurs découvertes et leurs inventions.
Musée des Arts et Métiers
60 rue Réaumur 75003 Paris
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Nocturne le jeudi jusqu'à 21h30.
Plein tarif : 6,50 €. Gratuit le premier dimanche du mois.
www.arts-et-metiers.net
Le lieu est beau, grand, haut de plafond. De belles charpentes en bois sont visibles au deuxième étage. Le sol, aux étages, est en parquet qui grince bruyamment dès qu'il y a un peu de monde dans les salles.
Les collections s'étalent sur trois étages et répondent à sept grandes thématiques : instruments scientifiques et matériaux au second, énergie, mécaniques, construction et communication au premier et transports au rez-de-chaussée. Il y a beaucoup de choses à voir et tout cela m'a semblé un peu fouillis. J'ai eu beaucoup de mal à suivre les lignes chronologiques ou thématiques à l'intérieur de chaque collection. Il manquait à mon goût un parcours de visite et j'avais souvent l'impression de passer du coq à l'âne.
Cependant, une fois dépassée cette impression de désordre, il est intéressant de se poser sur une époque, une machine, une technique et développer ses connaissances sur ce sujet précis grâce aux objets en vitrine, aux panneaux explicatifs, cartels et au tablettes numériques qui permettent d'approfondir les informations sur tel ou tel sujet. Chacun trouve alors son propre parcours de visite suivants ses goûts et sa curiosité. On passe ainsi d'une reconstitution du laboratoire de Lavoisier au mode de fonctionnement de l'Ipod, par exemple. Et dans la section transport, j'ai obtenu toutes les réponses aux questions que je me posais sur le fonctionnement de la ligne 14, que j'emprunte tous les jours. Des zones interactives et de démonstration viennent ponctuer la visite, ainsi que des mini-exposition temporaires afin de rendre le musée plus vivant.
Le saviez-vous ? La loi du 18 Germinal an III (7 avril 1795) stipule dans son article 5 : "On appellera mètre, la mesure de longueur égale à la dix millionième partie de l'arc du méridien terrestre compris entre le pôle boréal et l'équateur ; litre la mesure de capacité tant pour les liquides que pour les matières sèches, dont la contenance sera celle du cube de la dixième partie du mètre ; [...] gramme, le poids absolu d'un volume d'eau pure, égal au cube de la centième partie du mètre et à la température de la glace fondante." Et ainsi naquit le système métrique.Au rez-de chaussée, la section transport se poursuit dans l'Eglise Saint-Martin des Champs. Celle-ci accueille un pendule de Foucault et une belle collection d’innovations technologiques (voitures et avions). L'intérieur de l'église a été restauré avec sa polychromie d'origine. Toute la hauteur de la voûte a été exploitée grâce à une structure en métal et en verre sur laquelle les modèles d'automobiles sont exposés sur plusieurs étages. Par petits groupes (15 personnes maximum), le public peut monter dans la structure et surplomber ainsi l'ensemble de la nef. Si vous souffrez du vertige, abstenez-vous ! A noter également, le plâtre original ayant servi de modèle pour la fabrication de la statue de la Liberté est exposé dans l'église.
Pour bien profiter du musée, il faut donc y venir et y revenir pour approfondir chaque fois un sujet différent, faire de nouvelles trouvailles et continuer de s'émerveiller du génie des hommes et femmes qui ont fait évoluer notre quotidien avec leurs découvertes et leurs inventions.
Musée des Arts et Métiers
60 rue Réaumur 75003 Paris
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Nocturne le jeudi jusqu'à 21h30.
Plein tarif : 6,50 €. Gratuit le premier dimanche du mois.
www.arts-et-metiers.net
Al Dar
Comme à chaque visite, je choisi un menu mezzé. Pour deux, nous avons eu 9 assiettes chaudes ou froides de mets plus succulents les uns que les autres. Tout d'abord en "apéritif" quelques olives, du piment doux et du navet mariné (mon préféré !). Ensuite, en plats froids, accompagnant les habituels taboulé, hommos et moutabal (caviar d'aubergine à la tahina - crème de sésame), il y avait également du kabbe naye (tartare d'agneau) et une salade Fatouch, à base de crudités au summak, huile d'olive, citron et pain frit. Cela m'a permis de découvrir le summak (ou sumac), épice au goût citronné qui fond en bouche. Je vais garder l'idée pour assaisonner mes salades lorsque je reçois à la maison. En plats chauds, nous avons eu le droit à des makaneks (mini saucisses libanaises épicées et acidulée), des ailes de poulet avec une sauce à l'ail et au citron et une grande assiette avec un mélange de sambousseh (demi-lunes fourrées) à la viande, falafel (boulettes de fève et pois chiche), safihat (pâte farcie à l'agneau, tomate et oignon) et kebbe boulette. Les quantités sont abondantes, les plats frais et parfumés.
Je suis une grande amatrice de cuisine libanaise. Je la trouve inventive, parfumée et chaque bouchée est un délice qui révèle des dizaines de saveurs. Et j'aime le coté convivial qu'il y a à partager ses mezzé avec toute la tablée.
A Paris, une des meilleures tables libanaises est Al Dar. Je n'ai testé que l'adresse dans le 6ème arrondissement. La salle est très classique, voire trop. Le service est inégal : lors de ma dernière visite, le serveur a été prévenant et a bien voulu répondre à toutes nos questions sur les plats, mais lors d'autres visites, notamment quand il y a des grandes tablées de libanais, le public "lambda" n'existe plus...
Le menu mezze pour deux s'élève à 82€. C'est cher mais tellement bon ! Pour choisir vos mezze à la carte, comptez entre 7,10 et 9,80 euros par portion. Si vous préférez une formule plus économique, le restaurant Saint-Michel propose également une section traiteur avec la possibilité de déguster sur place grâce à quelques tables installées en terrasse.
Bien que nous n'en ayons pas pris cette fois, car nous étions repues, les pâtisseries sont également excellentes pour tous ceux qui aiment les baklawa, namoura, bassma, kanafe...
Al Dar
8/10 rue Frédéric Sauton 75005 Paris. Tél. 01 43 25 17 15
93 avenue Raymond Poincaré 75016 Paris. Tél. 01 45 00 96 64
www.aldar.fr
dimanche 26 août 2012
l'Abri des Barges
Poursuivant ma découverte des restaurants proposés par la Route des Saveurs, je choisi l'Abri des Barges qui semble une adresse très agréable avec un menu entièrement de poissons et de fruits de mer.
Tout d'abord il faut le trouver, dans un dédale de routes longées uniquement par des champs et des prés, heureusement le restaurant est assez rapidement indiqué et il n'y a plus qu'à se laisser mener à bon port. Nous arrivons sur la berge du Jaudy au couchant, des parcs à huitres et quelques bateaux ponctuent le plan d'eau. Seul face à la rivière, l'ancien moulin à marée - transformé en restaurant - trône seul sur la berge. Le lieu est idyllique. Nous entrons dans un salle très joliment décorée de façon moderne avec des touches de rustique. Tout est de très bon goût. De hautes fenêtres laissent voir le paysage changeant. Une exposition-vente de photographies contemporaines est proposée - rien d'exceptionnel, du déjà vu.
Dès l'arrivée l'accueil est froid, presque hautain. La fréquentation de la salle est très bourgeoise. Une magnifique Aston Martin est garée sur le parking. La carte, composée de quatre entrées et trois plats est inscrite sur une ardoise qui tourne de table en table au gré des arrivées. Nous choisissons des beignets d'huîtres et une tartine de maquereau aux 3 saveurs. Les deux sont un véritable régal : simples mais bons, parfumés, bien assaisonnés. Une belle entrée en matière qui laissait augurer une bonne soirée. En plat, c'est du cabillaud avec un gratin de légumes et une mousseline de betterave qui nous est servi. Tout d'abord la présentation laissait à désirer, le gratin et le poissons nageaient dans la mousseline qui a tôt fait de fondre et de se transformer en une sorte de soupe dans consistance, ni goût. Le poisson bien que parfaitement cuit, était plein d’arêtes et le chef avait tout simplement oublié de l'assaisonner. Celui-ci était donc parfaitement fade. Le gratin de légume était quant à lui délicieux mais ne se mariait pas avec le reste. Le dessert est annoncé par la serveuse, trois propositions en plus des éternels café ou thé gourmands que l'on trouve maintenant un peu partout. Nous choisissons un cappuccino de fraises qui se traduit par une soupe de fraises avec une crème de mascarpone au wasabi et une boule de glace à la pistache. Un désastre, rien n'allait ni le mélange des saveurs, ni celui des textures.
C'est donc une grosse déception pour une ardoise relativement salée (35€ par personne boissons comprises, compter entre 7€ et 9€ en entrée, entre 15€ et 22€ en plat et entre 5,50€ et 7,50€ pour les desserts). Cela donne vraiment l'impression que le chef à fait ses classes devant une quelconque émission culinaire à la télévision et qu'il n'a absolument aucune notion des mélanges de saveurs et de textures pour composer ses plats. C'est bien dommage car les produits sont frais, locaux et de qualité. Il semble qu'ils aient raté leur positionnement, une cuisine sans prétention et plus familiale aurait très probablement rencontré plus de succès (bien que la salle de 30 couverts était pleine un samedi soir).
L'Abri des Barges
Le moulin du Carpont 22220 Trédarzec
Réservation conseillée au 02 96 40 04 04
Ouvert tous les jours sauf le mardi, de Pâques à fin septembre
www.abridesbarges.com
Tout d'abord il faut le trouver, dans un dédale de routes longées uniquement par des champs et des prés, heureusement le restaurant est assez rapidement indiqué et il n'y a plus qu'à se laisser mener à bon port. Nous arrivons sur la berge du Jaudy au couchant, des parcs à huitres et quelques bateaux ponctuent le plan d'eau. Seul face à la rivière, l'ancien moulin à marée - transformé en restaurant - trône seul sur la berge. Le lieu est idyllique. Nous entrons dans un salle très joliment décorée de façon moderne avec des touches de rustique. Tout est de très bon goût. De hautes fenêtres laissent voir le paysage changeant. Une exposition-vente de photographies contemporaines est proposée - rien d'exceptionnel, du déjà vu.
Dès l'arrivée l'accueil est froid, presque hautain. La fréquentation de la salle est très bourgeoise. Une magnifique Aston Martin est garée sur le parking. La carte, composée de quatre entrées et trois plats est inscrite sur une ardoise qui tourne de table en table au gré des arrivées. Nous choisissons des beignets d'huîtres et une tartine de maquereau aux 3 saveurs. Les deux sont un véritable régal : simples mais bons, parfumés, bien assaisonnés. Une belle entrée en matière qui laissait augurer une bonne soirée. En plat, c'est du cabillaud avec un gratin de légumes et une mousseline de betterave qui nous est servi. Tout d'abord la présentation laissait à désirer, le gratin et le poissons nageaient dans la mousseline qui a tôt fait de fondre et de se transformer en une sorte de soupe dans consistance, ni goût. Le poisson bien que parfaitement cuit, était plein d’arêtes et le chef avait tout simplement oublié de l'assaisonner. Celui-ci était donc parfaitement fade. Le gratin de légume était quant à lui délicieux mais ne se mariait pas avec le reste. Le dessert est annoncé par la serveuse, trois propositions en plus des éternels café ou thé gourmands que l'on trouve maintenant un peu partout. Nous choisissons un cappuccino de fraises qui se traduit par une soupe de fraises avec une crème de mascarpone au wasabi et une boule de glace à la pistache. Un désastre, rien n'allait ni le mélange des saveurs, ni celui des textures.
C'est donc une grosse déception pour une ardoise relativement salée (35€ par personne boissons comprises, compter entre 7€ et 9€ en entrée, entre 15€ et 22€ en plat et entre 5,50€ et 7,50€ pour les desserts). Cela donne vraiment l'impression que le chef à fait ses classes devant une quelconque émission culinaire à la télévision et qu'il n'a absolument aucune notion des mélanges de saveurs et de textures pour composer ses plats. C'est bien dommage car les produits sont frais, locaux et de qualité. Il semble qu'ils aient raté leur positionnement, une cuisine sans prétention et plus familiale aurait très probablement rencontré plus de succès (bien que la salle de 30 couverts était pleine un samedi soir).
L'Abri des Barges
Le moulin du Carpont 22220 Trédarzec
Réservation conseillée au 02 96 40 04 04
Ouvert tous les jours sauf le mardi, de Pâques à fin septembre
www.abridesbarges.com
vendredi 24 août 2012
Les Traouïero
Je profite d'un court épisode pluvieux pour mettre un peu à jour le blog. Aujourd'hui je vous propose de découvrir le site des Traouïero (Côtes d'Armor 22 - Bretagne).
C'est le site naturel costarmoricain le plus visité, ou un des plus visités. Et pourtant (et heureusement !), le site reste sauvage, on y croise peu de promeneurs - même en pleine saison. Traouïero veut dire vallées au pluriel en Breton, le site a été baptisé ainsi par les cartographes de Louis XIV qui ignoraient que ce n'était pas là un nom propre. La vallée très encaissée suit le Kerougant, ruisseau qui sépare la commune de Perros-Guirec de Trégastel.
Au XIXème la vallée servait de pâturages, puis avec la disparition des fermes voisines, le boisement s'est renforcé et une forêt primaire bretonne composée de Chênes, de Châtaigniers, de Frênes, d'Aulnes ou de Noisetiers a envahi les chaos granitiques. Le site fourmille d'arbres, de lierres, de fougères, de mousses et de fleurs qui apportent une touche colorée... Le dépaysement est total, voire magique.
En empruntant le chemin des crêtes qui longe la vallée, c'est un tout autre paysage qui s'offre aux randonneurs. D'un coté, a lande apparaît avec ses genêts, ajoncs et bruyères alors que de l'autre, les cimes de la forêt forment une sorte de plancher en déclinaisons de verts. En effet, les feuillus ne dépassent pas la ligne des crêtes car les bourgeons de ces arbres sont brûlés par le sel des embruns.
Les rochers et les grottes portent des noms évocateurs "grotte du contrebandier" ou "du lépreux" et sont à l'origine de nombreux contes et légendes. Certains éléments sont les derniers témoins de l'exploitation de carrières de granite tels que la réserve d'eau qui servait à la découpe blocs ou des piliers de granit, près de Kergomar, derniers vestiges de ponts d'acheminement utilisés par les troupes allemandes d'occupation qui utilisaient les pierres pour renforcer la défense côtière. Des carrières encore en activité sont visibles en regardant vers la Clarté en empruntant le chemin de Randreuz qui longe la vallée (Prochaine visite le 18 septembre 2012. Rendez-vous au parc des sculptures. Départ à 10 h. Durée 2 h. Réservation obligatoire. Adultes uniquement. Tarif : 4,50 €
Tél : 02 96 91 62 77)
Les chemins de la grande vallée sont escarpés mais entretenus pour la sécurité des visiteurs. Le site est protégé depuis 1984. Les vallées se visitent librement. En hiver, on y croise rarement des visiteurs, ce qui permet de mieux profiter de la faune. Le piaillement d'une myriade d'oiseaux accompagne alors votre promenade. Des visites guidées sont proposées de juin à septembre par l'association "Sites et Patrimoine" en charge de l'animation du site, les lundis et mercredis, au départ du Moulin à Marée qui longe le port de Ploumanc'h (Tarif : 3€, durée : 3h env., parcours de 5 km). Les Trouïero se visitent également de nuit avec Yann le conteur et Manu le chanteur. On n'y va certes pas pour les talents (?) des deux animateurs, mais pour l'expérience que représente la descente des coteaux escarpés de la vallée en pleine nuit, à la simple lueur des lampes tempêtes (Prochains RDV les 3 et 10 septembre 2012. Départ à 21 h du haut du chemin de Randreuz. Adulte : 8 € ; enfant : 5 €. Réservations, informations : office du tourisme de Perros-Guirec, 02 96 23 21 15.)
Le saviez-vous ? Le granit(e) prend un "e" lorsqu'on parle de la pierre non travaillée, et s'écrit sans "e" lorsqu'il a été modifié par l'homme.
Le granite est une roche magmatique composée de mica (noir brillant), de quartz (blanc laiteux) et de feldspath donc la forte concentration en fer dans cette région, lui donne sa couleur rosée. Il y a 300 à 600 millions d'années (règne minéral), des poches de magma se sont formées sous terre et ont lentement refroidi pendant des milliers d'années. L'érosion a petit à petit mis à jour ces roches qui ont été "sculptées" par le ruissellement de l'eau et le vent. D'étonnants chaos granitiques sont visibles sur le sentier de Douaniers de la côte de Granite Rose (GR34 entre la plage de Trestraou et Ploumanach à Perros-Guirec (22)).
samedi 18 août 2012
Auberge du Trieux
C'est les vacances, donc je poste moins d'articles, mais je vais essayer tout de même de vous faire découvrir quelques adresses bretonnes.
Après avoir visité les vergers de Kernivinen qui est producteur de cidre fermier, j'ai découvert le label La Route des Saveurs qui répertorie les producteurs, artisans de la bouche et restaurateurs qui respectent et mettent en valeur le terroir du Trégor Goëlo. Il s'agit de 28 adresses qui proposent des visites, dégustations ou vente directe. Parmi elles, j'ai repéré l'Auberge du Trieux entre Paimpol et Tréguier, qui apparaissait sous la définition de gastronomie créative.
Il y a deux salles. Nous sommes installées dans la salle du fond, aux murs de pierre apparente et à la décoration sobre mais agréable. Le service n'est pas très chaleureux, voire froid notamment à notre arrivée. Par contre il est agréable de voir le cuisinier passer en salle avec son chapeau Breton pour discuter avec les clients.
Nous avons choisis le menu Cormoran à 29,60 € (entrée + plat + fromage + dessert). En amuse bouche, on nous propose une chantilly au chorizo avec sa feuille d'artichaut. Bonne mais peu originale, ça manque de mélange de saveurs. En entrée, j'ai choisi une mousseline de volaille au foie gras et sa gelée de cidre : légère, goûteuse et bien assaisonnée. J'ai poursuivi avec un fondant de joue de bœuf parmentier au foie gras, plus classique mais excellent. En guise de fromage j'ai gouté une sucette de chèvre aux éclats de caramel épicé : belle surprise gustative mais les quantités étaient peut-être un peu trop importantes pour une fin de repas. En conclusion, je me suis laissée tenter par le titre énigmatique du délice d'abeille pour taille de guêpe qui est une alternance de mousse au chocolat au lait, et mousse au chocolat blanc et fruit, fondant et plus léger que je l'imaginais.
Au final, une très bonne adresse, plus classique que sa définition de gastronomie créative ne laissait entendre. Les recettes manquent un peu d'originalité et de "piment", mais c'est bon et frais !
Auberge du Trieux
1 impasse du four neuf 22740 Lézardrieux
Réservation conseillée au 02 96 20 10 70
Ouvert tous les jours sauf le mercredi de 12h à 13h30 et de 19h à 21h30.
http://auberge-du-trieux.com
Après avoir visité les vergers de Kernivinen qui est producteur de cidre fermier, j'ai découvert le label La Route des Saveurs qui répertorie les producteurs, artisans de la bouche et restaurateurs qui respectent et mettent en valeur le terroir du Trégor Goëlo. Il s'agit de 28 adresses qui proposent des visites, dégustations ou vente directe. Parmi elles, j'ai repéré l'Auberge du Trieux entre Paimpol et Tréguier, qui apparaissait sous la définition de gastronomie créative.
Il y a deux salles. Nous sommes installées dans la salle du fond, aux murs de pierre apparente et à la décoration sobre mais agréable. Le service n'est pas très chaleureux, voire froid notamment à notre arrivée. Par contre il est agréable de voir le cuisinier passer en salle avec son chapeau Breton pour discuter avec les clients.
Nous avons choisis le menu Cormoran à 29,60 € (entrée + plat + fromage + dessert). En amuse bouche, on nous propose une chantilly au chorizo avec sa feuille d'artichaut. Bonne mais peu originale, ça manque de mélange de saveurs. En entrée, j'ai choisi une mousseline de volaille au foie gras et sa gelée de cidre : légère, goûteuse et bien assaisonnée. J'ai poursuivi avec un fondant de joue de bœuf parmentier au foie gras, plus classique mais excellent. En guise de fromage j'ai gouté une sucette de chèvre aux éclats de caramel épicé : belle surprise gustative mais les quantités étaient peut-être un peu trop importantes pour une fin de repas. En conclusion, je me suis laissée tenter par le titre énigmatique du délice d'abeille pour taille de guêpe qui est une alternance de mousse au chocolat au lait, et mousse au chocolat blanc et fruit, fondant et plus léger que je l'imaginais.
Au final, une très bonne adresse, plus classique que sa définition de gastronomie créative ne laissait entendre. Les recettes manquent un peu d'originalité et de "piment", mais c'est bon et frais !
Auberge du Trieux
1 impasse du four neuf 22740 Lézardrieux
Réservation conseillée au 02 96 20 10 70
Ouvert tous les jours sauf le mercredi de 12h à 13h30 et de 19h à 21h30.
http://auberge-du-trieux.com
jeudi 2 août 2012
Passerelle Simone de Beauvoir
dimanche 29 juillet 2012
"La Curva" d'Israel Galvan
Hier soir au théâtre de l'Athénée avait lieu la dernière de la Curva d'Israel Galvan dans le cadre du Festival Paris Quartier d'Eté.
Israel Galvan fait vivre et évoluer le flamenco. Sa danse est énergique, drôle, inventive et son style renouvelé. En dehors de son impressionnant jeu de pieds, ses mains sont étonnamment belles et expressives. Il se sert de ses vêtements et de tous les éléments du décor pour rythmer sa danse : un claquement de doigts ou de langue, un effleurement sur son manteau de cuir, un coup de pied dans une pile de chaises...
Il est accompagné, en toute complicité, par la compositrice et interprète Sylvie Courvoisier qui en écho, se sert également de toutes les capacités de son piano. J'ai découvert à cette occasion le travail de cette femme qui m'a beaucoup plu.
Par contre, je confirme que je ne suis absolument pas sensible au chant flamenco, même lorsqu'il est interprété par la grande Inès Bacan. Les "Aïe, aïe, aïe..." répétitifs d'une voix de chat qu'on égorge ne me touchent pas du tout. Et puis il y avait cet homme, Bobote, dont le seul travail me semblait être celui de ponctuer de ses interjections la soirée. Dans le programme il est annoncé sous l'intitulé Compas. Alors en bonne internaute, je me suis précipitée sur Wikipédia pour découvrir la définition de ce mot et j'en ai déduit que c'était une sorte de chef d'orchestre.
Un petit mot sur le théâtre de l'Athénée en lui-même que je découvrais. C'est un petit théâtre tout en dorures, miroirs, lustres et velours rouge. Il est exigu, les circulations sont compliquées et en bon théâtre à l'italienne, la plupart des places ne permettent de voir qu'un morceau de la scène. Et les ouvreurs, trop timides, avaient du mal à organiser le flux des spectateurs ou répondre aux mécontents qui ne voyaient rien.
Pour aller plus loin et en savoir plus,
sur Israel Galvan
sur le théâtre de l'Athénée
sur le festival Paris Quartier d'Eté
Israel Galvan fait vivre et évoluer le flamenco. Sa danse est énergique, drôle, inventive et son style renouvelé. En dehors de son impressionnant jeu de pieds, ses mains sont étonnamment belles et expressives. Il se sert de ses vêtements et de tous les éléments du décor pour rythmer sa danse : un claquement de doigts ou de langue, un effleurement sur son manteau de cuir, un coup de pied dans une pile de chaises...
Il est accompagné, en toute complicité, par la compositrice et interprète Sylvie Courvoisier qui en écho, se sert également de toutes les capacités de son piano. J'ai découvert à cette occasion le travail de cette femme qui m'a beaucoup plu.
Par contre, je confirme que je ne suis absolument pas sensible au chant flamenco, même lorsqu'il est interprété par la grande Inès Bacan. Les "Aïe, aïe, aïe..." répétitifs d'une voix de chat qu'on égorge ne me touchent pas du tout. Et puis il y avait cet homme, Bobote, dont le seul travail me semblait être celui de ponctuer de ses interjections la soirée. Dans le programme il est annoncé sous l'intitulé Compas. Alors en bonne internaute, je me suis précipitée sur Wikipédia pour découvrir la définition de ce mot et j'en ai déduit que c'était une sorte de chef d'orchestre.
Un petit mot sur le théâtre de l'Athénée en lui-même que je découvrais. C'est un petit théâtre tout en dorures, miroirs, lustres et velours rouge. Il est exigu, les circulations sont compliquées et en bon théâtre à l'italienne, la plupart des places ne permettent de voir qu'un morceau de la scène. Et les ouvreurs, trop timides, avaient du mal à organiser le flux des spectateurs ou répondre aux mécontents qui ne voyaient rien.
Pour aller plus loin et en savoir plus,
sur Israel Galvan
sur le théâtre de l'Athénée
sur le festival Paris Quartier d'Eté
samedi 28 juillet 2012
Paris Quartier d'Eté
Pour tous ceux qui passent l'été à Paris et qui sont férus de culture, le festival Paris Quartier d'Eté propose tous les ans une programmation exigeante, éclectique et souvent innovante dans des lieux connus et méconnus de la capitale et de la petite couronne.
J'ai ainsi découvert en 2010 le travail chorégraphique de Dominique Bagouet ou la performance du groupe acrobatique de Tanger dans la cour du Palais Royal, ou au coeur des cités, le travail de voltige de la compagnie Moglice aux tours Aillaud à Nanterre, ou les Miniatures de la compagnie Pernette place Robert Desnos dans le 10ème.
En 2011, il y a eu des moments magiques avec l'Annonciation d'Angelin Preljocaj sous les voûtes de l'église Saint-Eustache, beaucoup de bruit pour rien avec les 26 000 couverts au Monfort, la musique Indienne de Roysten Abel avec The Manganiyar Seduction et beaucoup de pluie...
Cette année "Je n'ai pas besoin d'engrais pour me cultiver". Après avoir partagé le lever du jour avec une poignée (800 personnes !) de courageux grâce à Rizoma de Sharon Fridman sur l'Esplanade du des Droits de l'Homme (Trocadéro), il est encore temps de découvrir l'étonnant ballet de Dominique Boivin avec une pelleteuse dans le cadre verdoyant du Domaine de Chamarande demain (dimanche 29/07). C'est la dernière chance ce soir d'assister à La Curva d'Israel Galvan au Théâtre de l'Athénée et on attend avec impatience la dernière création de Royal de Luxe dans la cour d'honneur des Invalides du 3 au 11 août.
Tout le programme du festival : www.quartierdete.com
J'ai ainsi découvert en 2010 le travail chorégraphique de Dominique Bagouet ou la performance du groupe acrobatique de Tanger dans la cour du Palais Royal, ou au coeur des cités, le travail de voltige de la compagnie Moglice aux tours Aillaud à Nanterre, ou les Miniatures de la compagnie Pernette place Robert Desnos dans le 10ème.
(c) Agathe Poupeney |
En 2011, il y a eu des moments magiques avec l'Annonciation d'Angelin Preljocaj sous les voûtes de l'église Saint-Eustache, beaucoup de bruit pour rien avec les 26 000 couverts au Monfort, la musique Indienne de Roysten Abel avec The Manganiyar Seduction et beaucoup de pluie...
(c) Agathe Poupeney |
Cette année "Je n'ai pas besoin d'engrais pour me cultiver". Après avoir partagé le lever du jour avec une poignée (800 personnes !) de courageux grâce à Rizoma de Sharon Fridman sur l'Esplanade du des Droits de l'Homme (Trocadéro), il est encore temps de découvrir l'étonnant ballet de Dominique Boivin avec une pelleteuse dans le cadre verdoyant du Domaine de Chamarande demain (dimanche 29/07). C'est la dernière chance ce soir d'assister à La Curva d'Israel Galvan au Théâtre de l'Athénée et on attend avec impatience la dernière création de Royal de Luxe dans la cour d'honneur des Invalides du 3 au 11 août.
Tout le programme du festival : www.quartierdete.com
"La chambre d'Isabella" de Jan Lauwers
© Eveline Vanassche |
Qu'est-ce-que la chambre d'Isabella ? D'après ce que j'en ai entendu ou lu partout, c'est la pièce à ne pas rater, que des propos encenseur, et surtout il parait une pièce à voir et à revoir. En creusant un peu plus, j'ai trouvé des détracteurs, des déçus, des choqués... en conclusion, c'est une pièce qui ne laisse pas indifférent. Alors forcément, cela a piqué ma curiosité et je suis allée voir.
Alors, qu'est-ce-que la chambre d'Isabella ? une pièce de théâtre, une comédie musicale, un récit ethnographique ? Un grand plateau blanc. Disséminé sur scène des dizaines d'objets ethnologies et archéologiques. Au centre de la pièce Isabella Morandi, en aveugle mais qui peut voir, dont on suit la vie de 1910 à nos jours, mais aussi les personnages marquants de sa vie, les deux hémisphères de son cerveau, et sa zone érogène. Vous ne voyez pas lien ? Vous ne voyez pas où l'on va ?
Il y a deux ans, Jan Lauwers, auteur de la pièce a perdu son père. Ce dernier, médecin et ethnologue amateur, lui a légué une collection de plus de 5 000 objets ethnologies et archéologiques parmi lesquels il a vécu. Se pose alors la question que faire de cette collection ? Il décide d'écrire une histoire autour de ces objets. C'est ainsi que naît cette pièce drôle, triste, violente, poignante, vivante, étonnante.
Vous l'aurez compris, c'est impossible de décrire cette pièce, une seule certitude on ne voit pas le temps passer. Alors, le seul moyen de vous faire une idée c'est de vous précipiter au Monfort où la pièce est jouée jusqu'au 4 août dans le cadre du Festival Paris Quartier d'Eté.
La chambre d'Isabella de Jan Lauwers, en français et anglais surtitré, durée 2h
jusqu'au 4 août, au théâtre Le Monfort 106 rue Brancion 75015 Paris
Plein tarif 20 euros. Tarif réduit 16 euros.
www.quartierdete.com
La Dame de Canton
Ca y est, le soleil et l'été sont enfin là. Paris Plage a pris ses quartiers d'été rive droite, et les terrasses sur les bords de Seine ne désemplissent pas. Parmi la multitude de propositions, la Dame de Canton se démarque. Face à la Bibliothèque François Mitterrand, la terrasse de l'ex Guinguette Pirate offre une cuisine savoureuse, à base de produits frais et une préparation minute dans des cuisines en plein air. J'ai goûté une pizza végétarienne (13€) : la pâte est fine et parfaitement cuite au feu de bois, la garniture bien équilibrée. En dessert (7€) la tarte fine pomme-rhubarbe est très bonne, mais le tiramisu qui a été testé par une experte et la salade de fraise à la menthe sont également pleins de saveurs. Carton plein donc !
L'ambiance y est par ailleurs bien agréable. On partage de grande tablées. Le service est rapide et efficace. Au lieu d'avoir un numéro de table, l'addition est liée à votre prénom et se règle au comptoir. S'il y a trop de monde et/ou que vous préférez vous installer dans un coin plus calme des bords de Seine, les pizzas sont à emporter.
Il y a également, un bar, un restaurant, un dancefloor et une salle de concert sur la Jonque elle-même.
La terrasse de la Dame de Canton
Port de la Gare 75013 Paris
www.damedecanton.com
L'ambiance y est par ailleurs bien agréable. On partage de grande tablées. Le service est rapide et efficace. Au lieu d'avoir un numéro de table, l'addition est liée à votre prénom et se règle au comptoir. S'il y a trop de monde et/ou que vous préférez vous installer dans un coin plus calme des bords de Seine, les pizzas sont à emporter.
Il y a également, un bar, un restaurant, un dancefloor et une salle de concert sur la Jonque elle-même.
La terrasse de la Dame de Canton
Port de la Gare 75013 Paris
www.damedecanton.com
jeudi 12 juillet 2012
Retour sur le festival de l'Imaginaire
Des beaux souvenirs ! De belles découvertes !
(c) Maison des Cultures du Monde. http://www.mcm.asso.fr
(c) Maison des Cultures du Monde. http://www.mcm.asso.fr
7 jours à Malte
Jour 1 : visite de La Vallette à pied. La porte principale a été détruite pour permettre aux chars de carnaval de mieux passer et un grand chantier est en cours pour la création du nouveau parlement dessiné par Renzo Piano. En contournant les travaux, sur la droite, on accède aux jardins d’Upper Barraka d’où on a une vue magnifique sur le grand port et les trois cité (Senglea, Cospicua et Vittoriosa). Un tir de canon sonne midi. Du haut des jardins, on a également une vue d’ensemble sur la Vallette. Le plan de la ville est géométrique avec un quadrillage de rue régulier. Les rues montent et descendent. Des escaliers replacent certaines rues.
Dans la partie basse, partie plus populaire, le calme remplace la frénésie des touristes de Republik Street. Les ruelles se font étroites avec le linge qui pend aux fenêtres. On y aperçoit des scènes pittoresques. Au bout de la péninsule, le fort Saint-Elme protégeait la cité des attaques extérieures. En remontant de l’autre côté de la ville, le port de Marxamxett offre une vue sur Sliema dont le littoral a été sauvagement construit depuis mon dernier séjour. Sur la place de la République il est agréable de déjeuner en terrasse au Café Cortina ou à l’Eddie’s café, la cuisine est bonne mais les prix sont alignés sur les tarifs pratiqués dans le reste de l’Europe, et sont donc exorbitants. Après une sieste au frais pour éviter les heures les plus chaudes et le soleil qui tape fort, petit repérage dans Floriana autour de l’appartement. Un agréable parc donne sur le grand port et les trois cités.
Jour 2 : Visite des 3 cités. Nous avons pris le bus 1 direction L-Isla et sommes descendus à la porte de Senglea (L-Isla). On entre dans la péninsule par une grande porte en globigérine (pierre claire dont sont construits la plupart des bâtiments à Malte, et dont les carrières sont visibles dans le sud de l’île.). On pénètre alors dans une sorte de village endormi. Nous avons longé la rue principale, en croisant deci-delà une personne âgée, assise sur le pas de sa porte ou derrière une fenêtre à surveiller la rue. Les rues que nous croisons sur notre droite descendent à pic ou en escalier sur la mer et offrent de beaux points de vue sur la marina et Vittoriosa (Birgu).
Au bout de la péninsule les modestes jardins de Safehaven se terminent par une tour hexagonale sur laquelle sont sculptés un œil et une oreille, signifiant la surveillance constante de la mer. Ce petit parc, agrémenté d’une fontaine et offrant une vue sur Floriana, La Vallette, le port et le Fort Saint-Ange est un vrai havre de paix. Nous empruntons les quais pour rejoindre Vittoriosa (Birgu) par Cospicua (Bormla).
Dans la marina sont stationnés à la fois des yachts de luxe, des voiliers et quelques daghjsa ou luzzu (barques colorées typiquement maltaises). Le bord de mer était en travaux. Toute l’île semble l’être. Tous ces travaux sont financés à hauteur de 70 à 85% par l’union européenne, et semblent tous devoir se terminer courant 2013. On entre dans Birgu par une grande porte également, puis nous nous sommes perdus dans les petites ruelles ombragées à droite de l’axe principal. De nombreuses plantes vertes agrémentent les façades couleur miel. Les ruelles sont calmes et paisibles. Un vrai bonheur. On croise ça et là un panneau signalant une auberge, qui accueillait autrefois les chevaliers de l’ordre de Saint-John. Nous déjeunons sur la place de la Victoire au Café de Brazil d’un énorme sandwich au pain maltais (3,80€) accompagné de chips et coleslaw et d’une Kinnie. Puis afin d’éviter l’écrasant soleil de 14h, nous visitons le Palais de l’Inquisition (voir § Heritage Malta). Nous poursuivons ensuite notre promenade dans la cité, jusqu’au fort Saint-Ange qui n’est pas visitable. Il fait l’objet d’un programme de revalorisation qui a tout juste débuté. La prise de conscience des Maltais de protéger et valoriser leur patrimoine et très récente, et concomitante avec l’arrivée des financements européens. En retraversant Birgu pour rejoindre sa porte et l’arrêt de bus, nous avons croisé de nombreux chats qui dormaient à l’ombre des voitures en stationnement.
Deuxième étape de la journée, les temples mégalithiques de Tarxien. Nous prenons le bus 2 jusqu’à la grande place de Paola, puis nous rejoignons l’arrêt qui se trouve devant le commissariat de police pour récupérer le 81 ou 82 en direction de Marsaxlokk ou Birzebbuga pour deux arrêts. Une fois descendus, il faut revenir légèrement sur ses pas et tourner à droite. A moins de 100 mètres, une bicoque indique l’entrée des temples de Tarxien (voir § Heritage Malta). Retour à Floriana, par le 81 ou 82 direction La Vallette.
En fin de journée, nous avons décidé d’aller profiter du coucher de soleil sur le bord de mer de San-Julian et Sliema (bus 12) et de diner à la Cuccagna (voir § boire et manger).
Jour 3 : Visite du sud de l’île. Bus 71 en direction de Lapsi. Nous traversons des banlieues moches autour de l’aéroport. Nous pensions que le bus serait plein de touristes, mais il semblerait que peu osent s’aventurer en bus traditionnel et préfèrent les bus à deux étages réservés aux touristes (http://www.citysightseeing.com.mt). Le trajet dure environ 45 min et arrivé à Zurrieq ou nous avons dû prendre un deuxième bus 71 qui descendait à Wied iz-Zurrieg, autrement dit Blue Grotto. Restaurants, boutiques de souvenirs, toilettes publiques et parking pour autocars forment la descente à l’embarcadère. Heureusement la ballade en mer vaut le coup, car le village entièrement dédié aux touristes est plutôt repoussant. Pour 7€ les 20 minutes nous embarquons à 8 sur un luzzijiet.
Notre pilote nous fait alors visiter plusieurs grottes successives de tailles différentes. L’eau est limpide, et le peu de profondeur (4 ou 5m) permet de découvrir les fonds sablonneux ou le corail rouge. Dans une grotte, la roche s’effritant semble tomber, dans une autre le plafond ressemble à un dôme, une autre encore abrite une sorte de scène formée par une grande pierre plate où, nous indique notre guide, se déroulaient des rituels religieux. Enfin, le dernier trou dans la roche, ouvre une fenêtre qui provoque des reflets bleu fluo sur la mer. Impressionnant ! http://www.bluegrottomalta.com.mt/
Au large, nous apercevons une plateforme pétrolière et l’île de Filfla. Cette île est inhabitée. Son accès est strictement interdit car c’est une réserve naturelle qui abrite des espèces endémiques rares et en voie de disparition, mais également car c’est une ancienne base militaire et un terrain d’essai de tirs où l’on craint qu’il reste des bombes non désamorcées.
A la fin de la promenade en mer, nous avons déjeuné dans un des restaurants qui longe l’accès à l’embarcadère. Il Torre (le plus proche de l’arrêt de bus) a une terrasse en hauteur qui offre une magnifique vue panoramique sur la mer. Nous nous sommes restaurés d’un plat de spaghettis au lapin et d’une part de tarte aux pommes maison. Les prix sont abordable (env. 8€ le plat, 3€ le dessert), la nourriture correcte, sans plus et le service impersonnel.
Nous avons ensuite décidé de rejoindre les temples d’Hagar Qim et Mnajdra à pied. Au restaurant on nous avait indiqué qu’il suffisait de rejoindre la route principale qui longe la côte sur notre gauche. Cela prendrait 20 minutes. Avant de tourner à gauche, après être remontés sur la route il y a un très beau point de vue de la baie et des grottes. Le bord de la route jusqu’aux temples a été aménagé pour les piétons : large trottoir, aires de repos et de pique-nique… Plusieurs fois sur le chemin, nous nous avons été hélés par des automobilistes qui nous proposaient de nous conduire aux temples. Face à notre refus, ceux-ci n’hésitaient pas à mentir en nous faisant croire que le site était à plus d’une heure de marche, qu’il allait bientôt fermer, etc… N’en croyez rien, poursuivez votre chemin.
Les deux temples d’Hagar Qim et de Mnajdra font partie d’un même site (voir § Heritage Malta). Les bus ne passant que toutes les heures dans cette zone de l’île, il est conseillé de vérifier les horaires de passage et d’organiser votre visite en conséquence.
Après la visite, nous avons pris le bus 201 qui longe la côte sur une route sinueuse et pleine de trous jusqu’à nous rapprocher des falaises de Dingli (direction Rabat). Au lieu d’aller au point de vue « officiel » où vont tous les touristes, nous sommes descendus à l’arrêt précédent « cliffs » et nous avons passé une heure (entre deux bus) à admirer les falaises sur notre droite et les terrasses verdoyantes, aménagées pour la culture sur notre gauche. Une nuée d’oiseaux semblaient avoir niché dans la falaise et piaillaient en continu.
Nous avons repris le bus 201 qui a continué de longer le littoral jusqu’au centre-ville de Rabat. La route est pittoresque. Nous avons croisé un troupeau de chèvres et de nombreuses carrières de globigérine. A Sigwie, le chauffeur a fait une pause cigarette. A Rabat (arrêt Rabat 3) nous avons pris le 52 pour rejoindre La Vallette. Et c’est tout un autre paysage que nous avons découvert : embouteillages, banlieues chic ou populaires, effervescence à la sortie des bureaux… Entre Fleur-de-Lys et Santa Veneta, un grand aqueduc traverse les villes. A cause du trafic, nous avons mis plus de 40 minutes pour rentrer.
Jour 4 : Excursion à Gozo (voir § Gozo)
Jour 5 : Visite de Rabat et Mdina. Bus 52 en direction de Dingli. Dans Rabat, nous nous sommes promenés en direction de Saint-Paul. La ville est calme. Des oiseaux nichent dans des trous dans les murs des maisons. L’église de Saint-Paul est décorée de façon très kitch en extérieur et très chargée à l’intérieur. Nous profitons d’un groupe de touristes pour visiter la grotte où les papes viennent se recueillir. Celle-ci n’est pas en accès libre et le gardien de l’ouvre que lorsqu’il y a un groupe de touristes.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers les catacombes de Saint-Paul (voir § Heritage Malta). En revenant vers l’Eglise, nous avons déjeuné au Cosmana Navarra (http://www.cosmana.com/). C’est clairement un restaurant pour touristes mais la nourriture est bonne et le service de qualité. Nous avons choisi un grand plat de fromages, charcuteries et dips à partager (18,50€) et nous nous sommes régalés.
Dans l’après-midi, nous nous sommes promenés de Mdina, la cité médiévale, toujours aussi belle et pleine de charmes. Bien que le site soit hautement touristique, il est possible de se perdre dans les petites rues tranquilles et vides. Régulièrement cependant, une femme en costume vous accostera pour vous proposer de visiter son musée. Du haut des remparts, on découvre une vue panoramique du nord de l’île. Il faut rester vigilant aux chevaux dont les cochers se croient tout permis et qui ne ralentiront pas à votre approche. En ressortant de la cité, nous avons longé ses remparts dans un parc ombragé jusqu’à la Domus Romana (voir § Heritage Malta). Au retour nous avons pris le bus 53 qui a fait un grand détour dans Rabat avant de prendre la route de La Vallette, déconseillé donc si vous êtes pressé. Avant de rentrer nous voulions visiter le jardin botanique de Floriana mais celui-ci est fermé pour travaux.
En soirée nous avons diné à Sliema dans un restaurant maltais le Ta Kolina (arrêt Chalet / Sliema) dont j’avais gardé un très bon souvenir d’un précédent séjour. Quelle déception ! La décoration est fort sympathique, mais le service est froid et impersonnel, limite condescendant. Nous avons choisi le menu Maltais à 20 euros qui comprenait : une bruschetta molle d’avoir traîné des plombes dans la cuisine, une entrée fade (salade de soit-disant gbejniet, une vrai arnaque ou des raviolis à la ricotta à la pâte trop épaisse et accompagné petite cuillerée de sauce tomate), un plat (bragioli ou fennek) trop sec et en dessert une glace industrielle trop sucrée. Pour couronner le tout le vin avait le goût de vinaigre. Le tout pour une addition autour de 50 euros (alors que nous avons mangé pour 25€ max à deux partout ailleurs). A éviter absolument donc.
Jour 6 : Retour à La Vallette et visite des musées. En matinée le musée d’archéologie (voir § Heritage Malta) et dans l’après-midi celui de la guerre (lire guerres mondiales) (voir § Heritage Malta). Nous nous sommes fait virer du musée avant d’avoir terminé notre visite car il fermait à 17h. Au déjeuner, nous avons mangé un burger et un sandwich assis en terrasse devant le marché couvert à Merkant Street au restaurant La Sfolglia dont le serveur principal est français. Au dessert nous avons dégusté une glace achetée dans Merkant Street, dans un grand magasin de sucreries. 3 euros les deux boules dans un grand cône. La glace s’est révélée trop sucrée et crémeuse, à l’américaine.
A 19h promenade dans Battery Parc. Sa partie basse a été privatisée pour un mariage et 30 coups de canons ont été tirés. Sur l’autre berge, on voit légèrement se distinguer un feu d’artifice en plein jour. Nous découvrirons que celui-ci sera tiré non-stop de 19h à minuit le samedi et le dimanche soir… Nous avons ensuite diné au Gusé (voir § boire, manger, se restaurer).
Jour 7 : Dernier jour. Il nous manquait la coté Est de l’île. Nous avons pris le bus 85 jusqu’à Marsaxlokk en passant par Birzebbuga. Toute la baie s’ouvre sur le port industriel. Le paysage est composé d’usines coté terre et de grues, d’énormes bateaux et de conteneurs cotés mer. Le port de Marsaxlokk est censé être très pittoresque avec tous ses luzzijiet colorés. Malheureusement, le bord de mer est envahi par un marché touristique qui empêche tout simplement de voir la mer. La déception est énorme !
Nous avons tout de même déjeuné dans un restaurant de poisson avec vue sur les étals de chapeaux, maillots de bains et autres gadgets pour touristes. Le Ta Frenc il Kog propose une assiette de spécialité maltaises (un vrai régal !) ou du poisson. C’est un petit restaurant familial sans prétention mais la cuisine est bonne et pas chère. Nous avons ensuite essayé de trouver une plage pour passer notre dernière après-midi les pieds dans l’eau mais sans succès. Les quelques espace où nous avons trouvé des gens qui se baignaient étaient sales, des bouteilles et divers sacs en plastiques flottaient tout autour et la vue du port commercial à quelques brassés a fini de nous rebuter. Nous sommes donc rentrés préparer nos valises.
Dans la partie basse, partie plus populaire, le calme remplace la frénésie des touristes de Republik Street. Les ruelles se font étroites avec le linge qui pend aux fenêtres. On y aperçoit des scènes pittoresques. Au bout de la péninsule, le fort Saint-Elme protégeait la cité des attaques extérieures. En remontant de l’autre côté de la ville, le port de Marxamxett offre une vue sur Sliema dont le littoral a été sauvagement construit depuis mon dernier séjour. Sur la place de la République il est agréable de déjeuner en terrasse au Café Cortina ou à l’Eddie’s café, la cuisine est bonne mais les prix sont alignés sur les tarifs pratiqués dans le reste de l’Europe, et sont donc exorbitants. Après une sieste au frais pour éviter les heures les plus chaudes et le soleil qui tape fort, petit repérage dans Floriana autour de l’appartement. Un agréable parc donne sur le grand port et les trois cités.
Jour 2 : Visite des 3 cités. Nous avons pris le bus 1 direction L-Isla et sommes descendus à la porte de Senglea (L-Isla). On entre dans la péninsule par une grande porte en globigérine (pierre claire dont sont construits la plupart des bâtiments à Malte, et dont les carrières sont visibles dans le sud de l’île.). On pénètre alors dans une sorte de village endormi. Nous avons longé la rue principale, en croisant deci-delà une personne âgée, assise sur le pas de sa porte ou derrière une fenêtre à surveiller la rue. Les rues que nous croisons sur notre droite descendent à pic ou en escalier sur la mer et offrent de beaux points de vue sur la marina et Vittoriosa (Birgu).
Au bout de la péninsule les modestes jardins de Safehaven se terminent par une tour hexagonale sur laquelle sont sculptés un œil et une oreille, signifiant la surveillance constante de la mer. Ce petit parc, agrémenté d’une fontaine et offrant une vue sur Floriana, La Vallette, le port et le Fort Saint-Ange est un vrai havre de paix. Nous empruntons les quais pour rejoindre Vittoriosa (Birgu) par Cospicua (Bormla).
Dans la marina sont stationnés à la fois des yachts de luxe, des voiliers et quelques daghjsa ou luzzu (barques colorées typiquement maltaises). Le bord de mer était en travaux. Toute l’île semble l’être. Tous ces travaux sont financés à hauteur de 70 à 85% par l’union européenne, et semblent tous devoir se terminer courant 2013. On entre dans Birgu par une grande porte également, puis nous nous sommes perdus dans les petites ruelles ombragées à droite de l’axe principal. De nombreuses plantes vertes agrémentent les façades couleur miel. Les ruelles sont calmes et paisibles. Un vrai bonheur. On croise ça et là un panneau signalant une auberge, qui accueillait autrefois les chevaliers de l’ordre de Saint-John. Nous déjeunons sur la place de la Victoire au Café de Brazil d’un énorme sandwich au pain maltais (3,80€) accompagné de chips et coleslaw et d’une Kinnie. Puis afin d’éviter l’écrasant soleil de 14h, nous visitons le Palais de l’Inquisition (voir § Heritage Malta). Nous poursuivons ensuite notre promenade dans la cité, jusqu’au fort Saint-Ange qui n’est pas visitable. Il fait l’objet d’un programme de revalorisation qui a tout juste débuté. La prise de conscience des Maltais de protéger et valoriser leur patrimoine et très récente, et concomitante avec l’arrivée des financements européens. En retraversant Birgu pour rejoindre sa porte et l’arrêt de bus, nous avons croisé de nombreux chats qui dormaient à l’ombre des voitures en stationnement.
Deuxième étape de la journée, les temples mégalithiques de Tarxien. Nous prenons le bus 2 jusqu’à la grande place de Paola, puis nous rejoignons l’arrêt qui se trouve devant le commissariat de police pour récupérer le 81 ou 82 en direction de Marsaxlokk ou Birzebbuga pour deux arrêts. Une fois descendus, il faut revenir légèrement sur ses pas et tourner à droite. A moins de 100 mètres, une bicoque indique l’entrée des temples de Tarxien (voir § Heritage Malta). Retour à Floriana, par le 81 ou 82 direction La Vallette.
En fin de journée, nous avons décidé d’aller profiter du coucher de soleil sur le bord de mer de San-Julian et Sliema (bus 12) et de diner à la Cuccagna (voir § boire et manger).
Jour 3 : Visite du sud de l’île. Bus 71 en direction de Lapsi. Nous traversons des banlieues moches autour de l’aéroport. Nous pensions que le bus serait plein de touristes, mais il semblerait que peu osent s’aventurer en bus traditionnel et préfèrent les bus à deux étages réservés aux touristes (http://www.citysightseeing.com.mt). Le trajet dure environ 45 min et arrivé à Zurrieq ou nous avons dû prendre un deuxième bus 71 qui descendait à Wied iz-Zurrieg, autrement dit Blue Grotto. Restaurants, boutiques de souvenirs, toilettes publiques et parking pour autocars forment la descente à l’embarcadère. Heureusement la ballade en mer vaut le coup, car le village entièrement dédié aux touristes est plutôt repoussant. Pour 7€ les 20 minutes nous embarquons à 8 sur un luzzijiet.
Notre pilote nous fait alors visiter plusieurs grottes successives de tailles différentes. L’eau est limpide, et le peu de profondeur (4 ou 5m) permet de découvrir les fonds sablonneux ou le corail rouge. Dans une grotte, la roche s’effritant semble tomber, dans une autre le plafond ressemble à un dôme, une autre encore abrite une sorte de scène formée par une grande pierre plate où, nous indique notre guide, se déroulaient des rituels religieux. Enfin, le dernier trou dans la roche, ouvre une fenêtre qui provoque des reflets bleu fluo sur la mer. Impressionnant ! http://www.bluegrottomalta.com.mt/
Au large, nous apercevons une plateforme pétrolière et l’île de Filfla. Cette île est inhabitée. Son accès est strictement interdit car c’est une réserve naturelle qui abrite des espèces endémiques rares et en voie de disparition, mais également car c’est une ancienne base militaire et un terrain d’essai de tirs où l’on craint qu’il reste des bombes non désamorcées.
A la fin de la promenade en mer, nous avons déjeuné dans un des restaurants qui longe l’accès à l’embarcadère. Il Torre (le plus proche de l’arrêt de bus) a une terrasse en hauteur qui offre une magnifique vue panoramique sur la mer. Nous nous sommes restaurés d’un plat de spaghettis au lapin et d’une part de tarte aux pommes maison. Les prix sont abordable (env. 8€ le plat, 3€ le dessert), la nourriture correcte, sans plus et le service impersonnel.
Nous avons ensuite décidé de rejoindre les temples d’Hagar Qim et Mnajdra à pied. Au restaurant on nous avait indiqué qu’il suffisait de rejoindre la route principale qui longe la côte sur notre gauche. Cela prendrait 20 minutes. Avant de tourner à gauche, après être remontés sur la route il y a un très beau point de vue de la baie et des grottes. Le bord de la route jusqu’aux temples a été aménagé pour les piétons : large trottoir, aires de repos et de pique-nique… Plusieurs fois sur le chemin, nous nous avons été hélés par des automobilistes qui nous proposaient de nous conduire aux temples. Face à notre refus, ceux-ci n’hésitaient pas à mentir en nous faisant croire que le site était à plus d’une heure de marche, qu’il allait bientôt fermer, etc… N’en croyez rien, poursuivez votre chemin.
Les deux temples d’Hagar Qim et de Mnajdra font partie d’un même site (voir § Heritage Malta). Les bus ne passant que toutes les heures dans cette zone de l’île, il est conseillé de vérifier les horaires de passage et d’organiser votre visite en conséquence.
Après la visite, nous avons pris le bus 201 qui longe la côte sur une route sinueuse et pleine de trous jusqu’à nous rapprocher des falaises de Dingli (direction Rabat). Au lieu d’aller au point de vue « officiel » où vont tous les touristes, nous sommes descendus à l’arrêt précédent « cliffs » et nous avons passé une heure (entre deux bus) à admirer les falaises sur notre droite et les terrasses verdoyantes, aménagées pour la culture sur notre gauche. Une nuée d’oiseaux semblaient avoir niché dans la falaise et piaillaient en continu.
Nous avons repris le bus 201 qui a continué de longer le littoral jusqu’au centre-ville de Rabat. La route est pittoresque. Nous avons croisé un troupeau de chèvres et de nombreuses carrières de globigérine. A Sigwie, le chauffeur a fait une pause cigarette. A Rabat (arrêt Rabat 3) nous avons pris le 52 pour rejoindre La Vallette. Et c’est tout un autre paysage que nous avons découvert : embouteillages, banlieues chic ou populaires, effervescence à la sortie des bureaux… Entre Fleur-de-Lys et Santa Veneta, un grand aqueduc traverse les villes. A cause du trafic, nous avons mis plus de 40 minutes pour rentrer.
Jour 4 : Excursion à Gozo (voir § Gozo)
Jour 5 : Visite de Rabat et Mdina. Bus 52 en direction de Dingli. Dans Rabat, nous nous sommes promenés en direction de Saint-Paul. La ville est calme. Des oiseaux nichent dans des trous dans les murs des maisons. L’église de Saint-Paul est décorée de façon très kitch en extérieur et très chargée à l’intérieur. Nous profitons d’un groupe de touristes pour visiter la grotte où les papes viennent se recueillir. Celle-ci n’est pas en accès libre et le gardien de l’ouvre que lorsqu’il y a un groupe de touristes.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers les catacombes de Saint-Paul (voir § Heritage Malta). En revenant vers l’Eglise, nous avons déjeuné au Cosmana Navarra (http://www.cosmana.com/). C’est clairement un restaurant pour touristes mais la nourriture est bonne et le service de qualité. Nous avons choisi un grand plat de fromages, charcuteries et dips à partager (18,50€) et nous nous sommes régalés.
Dans l’après-midi, nous nous sommes promenés de Mdina, la cité médiévale, toujours aussi belle et pleine de charmes. Bien que le site soit hautement touristique, il est possible de se perdre dans les petites rues tranquilles et vides. Régulièrement cependant, une femme en costume vous accostera pour vous proposer de visiter son musée. Du haut des remparts, on découvre une vue panoramique du nord de l’île. Il faut rester vigilant aux chevaux dont les cochers se croient tout permis et qui ne ralentiront pas à votre approche. En ressortant de la cité, nous avons longé ses remparts dans un parc ombragé jusqu’à la Domus Romana (voir § Heritage Malta). Au retour nous avons pris le bus 53 qui a fait un grand détour dans Rabat avant de prendre la route de La Vallette, déconseillé donc si vous êtes pressé. Avant de rentrer nous voulions visiter le jardin botanique de Floriana mais celui-ci est fermé pour travaux.
En soirée nous avons diné à Sliema dans un restaurant maltais le Ta Kolina (arrêt Chalet / Sliema) dont j’avais gardé un très bon souvenir d’un précédent séjour. Quelle déception ! La décoration est fort sympathique, mais le service est froid et impersonnel, limite condescendant. Nous avons choisi le menu Maltais à 20 euros qui comprenait : une bruschetta molle d’avoir traîné des plombes dans la cuisine, une entrée fade (salade de soit-disant gbejniet, une vrai arnaque ou des raviolis à la ricotta à la pâte trop épaisse et accompagné petite cuillerée de sauce tomate), un plat (bragioli ou fennek) trop sec et en dessert une glace industrielle trop sucrée. Pour couronner le tout le vin avait le goût de vinaigre. Le tout pour une addition autour de 50 euros (alors que nous avons mangé pour 25€ max à deux partout ailleurs). A éviter absolument donc.
Jour 6 : Retour à La Vallette et visite des musées. En matinée le musée d’archéologie (voir § Heritage Malta) et dans l’après-midi celui de la guerre (lire guerres mondiales) (voir § Heritage Malta). Nous nous sommes fait virer du musée avant d’avoir terminé notre visite car il fermait à 17h. Au déjeuner, nous avons mangé un burger et un sandwich assis en terrasse devant le marché couvert à Merkant Street au restaurant La Sfolglia dont le serveur principal est français. Au dessert nous avons dégusté une glace achetée dans Merkant Street, dans un grand magasin de sucreries. 3 euros les deux boules dans un grand cône. La glace s’est révélée trop sucrée et crémeuse, à l’américaine.
A 19h promenade dans Battery Parc. Sa partie basse a été privatisée pour un mariage et 30 coups de canons ont été tirés. Sur l’autre berge, on voit légèrement se distinguer un feu d’artifice en plein jour. Nous découvrirons que celui-ci sera tiré non-stop de 19h à minuit le samedi et le dimanche soir… Nous avons ensuite diné au Gusé (voir § boire, manger, se restaurer).
Jour 7 : Dernier jour. Il nous manquait la coté Est de l’île. Nous avons pris le bus 85 jusqu’à Marsaxlokk en passant par Birzebbuga. Toute la baie s’ouvre sur le port industriel. Le paysage est composé d’usines coté terre et de grues, d’énormes bateaux et de conteneurs cotés mer. Le port de Marsaxlokk est censé être très pittoresque avec tous ses luzzijiet colorés. Malheureusement, le bord de mer est envahi par un marché touristique qui empêche tout simplement de voir la mer. La déception est énorme !
Nous avons tout de même déjeuné dans un restaurant de poisson avec vue sur les étals de chapeaux, maillots de bains et autres gadgets pour touristes. Le Ta Frenc il Kog propose une assiette de spécialité maltaises (un vrai régal !) ou du poisson. C’est un petit restaurant familial sans prétention mais la cuisine est bonne et pas chère. Nous avons ensuite essayé de trouver une plage pour passer notre dernière après-midi les pieds dans l’eau mais sans succès. Les quelques espace où nous avons trouvé des gens qui se baignaient étaient sales, des bouteilles et divers sacs en plastiques flottaient tout autour et la vue du port commercial à quelques brassés a fini de nous rebuter. Nous sommes donc rentrés préparer nos valises.
En soirée nous sommes retournés à La Vallette pour la Festa de Saint-Augustin. Les festas sont nombreuses à Malte, et censées être de vrais moments festifs. Nous avons rejoint le cortège composés des divers membres de la paroisse qui portaient la statue du saint dans les rues. A peine une vingtaine de badauds ou touristes accompagnaient le cortège. La statue du saint était suivie par une fanfare. Mais au final tout cela manquait d’ambiance et n’était pas très festif.
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