dimanche 29 juillet 2012

"La Curva" d'Israel Galvan

Hier soir au théâtre de l'Athénée avait lieu la dernière de la Curva d'Israel Galvan dans le cadre du Festival Paris Quartier d'Eté.


Israel Galvan fait vivre et évoluer le flamenco. Sa danse est énergique, drôle, inventive et son style renouvelé. En dehors de son impressionnant jeu de pieds, ses mains sont étonnamment belles et expressives. Il se sert de ses vêtements et de tous les éléments du décor pour rythmer sa danse : un claquement de doigts ou de langue, un effleurement sur son manteau de cuir, un coup de pied dans une pile de chaises...

Il est accompagné, en toute complicité, par la compositrice et interprète Sylvie Courvoisier qui en écho, se sert également de toutes les capacités de son piano. J'ai découvert à cette occasion le travail de cette femme qui m'a beaucoup plu.

Par contre, je confirme que je ne suis absolument pas sensible au chant flamenco, même lorsqu'il est interprété par la grande Inès Bacan. Les "Aïe, aïe, aïe..." répétitifs d'une voix de chat qu'on égorge ne me touchent pas du tout. Et puis il y avait cet homme, Bobote, dont le seul travail me semblait être celui de ponctuer de ses interjections la soirée. Dans le programme il est annoncé sous l'intitulé Compas. Alors en bonne internaute, je me suis précipitée sur Wikipédia pour découvrir la définition de ce mot et j'en ai déduit que c'était une sorte de chef d'orchestre.

Un petit mot sur le théâtre de l'Athénée en lui-même que je découvrais. C'est un petit théâtre tout en dorures, miroirs, lustres et velours rouge. Il est exigu, les circulations sont compliquées et en bon théâtre à l'italienne, la plupart des places ne permettent de voir qu'un morceau de la scène. Et les ouvreurs, trop timides, avaient du mal à organiser le flux des spectateurs ou répondre aux mécontents qui ne voyaient rien.

Pour aller plus loin et en savoir plus,
sur Israel Galvan
sur le théâtre de l'Athénée
sur le festival Paris Quartier d'Eté

samedi 28 juillet 2012

Paris Quartier d'Eté

Pour tous ceux qui passent l'été à Paris et qui sont férus de culture, le festival Paris Quartier d'Eté propose tous les ans une programmation exigeante, éclectique et souvent innovante dans des lieux connus et méconnus de la capitale et de la petite couronne.

J'ai ainsi découvert en 2010 le travail chorégraphique de Dominique Bagouet ou la performance du groupe acrobatique de Tanger dans la cour du Palais Royal, ou au coeur des cités, le travail de voltige de la compagnie Moglice aux tours Aillaud à Nanterre, ou les Miniatures de la compagnie Pernette place Robert Desnos dans le 10ème.

(c) Agathe Poupeney


En 2011, il y a eu des moments magiques avec l'Annonciation d'Angelin Preljocaj sous les voûtes de l'église Saint-Eustache, beaucoup de bruit pour rien avec les 26 000 couverts au Monfort, la musique Indienne de Roysten Abel avec The Manganiyar Seduction et beaucoup de pluie...

(c) Agathe Poupeney


Cette année "Je n'ai pas besoin d'engrais pour me cultiver". Après avoir partagé le lever du jour avec une poignée (800 personnes !) de courageux grâce à Rizoma de Sharon Fridman sur l'Esplanade du des Droits de l'Homme (Trocadéro), il est encore temps de découvrir l'étonnant ballet de Dominique Boivin avec une pelleteuse dans le cadre verdoyant du Domaine de Chamarande demain (dimanche 29/07). C'est la dernière chance ce soir d'assister à La Curva d'Israel Galvan au Théâtre de l'Athénée et on attend avec impatience la dernière création de Royal de Luxe dans la cour d'honneur des Invalides du 3 au 11 août.



Tout le programme du festival : www.quartierdete.com

"La chambre d'Isabella" de Jan Lauwers

© Eveline Vanassche


Qu'est-ce-que la chambre d'Isabella ? D'après ce que j'en ai entendu ou lu partout, c'est la pièce à ne pas rater, que des propos encenseur, et surtout il parait une pièce à voir et à revoir. En creusant un peu plus, j'ai trouvé des détracteurs, des déçus, des choqués... en conclusion, c'est une pièce qui ne laisse pas indifférent. Alors forcément, cela a piqué ma curiosité et je suis allée voir.

Alors, qu'est-ce-que la chambre d'Isabella ? une pièce de théâtre, une comédie musicale, un récit ethnographique ? Un grand plateau blanc. Disséminé sur scène des dizaines d'objets ethnologies et archéologiques. Au centre de la pièce Isabella Morandi, en aveugle mais qui peut voir, dont on suit la vie de 1910 à nos jours, mais aussi les personnages marquants de sa vie, les deux hémisphères de son cerveau, et sa zone érogène. Vous ne voyez pas lien ? Vous ne voyez pas où l'on va ?

Il y a deux ans, Jan Lauwers, auteur de la pièce a perdu son père. Ce dernier, médecin et ethnologue amateur, lui a légué une collection de plus de 5 000 objets ethnologies et archéologiques parmi lesquels il a vécu. Se pose alors la question que faire de cette collection ? Il décide d'écrire une histoire autour de ces objets. C'est ainsi que naît cette pièce drôle, triste, violente, poignante, vivante, étonnante.

Vous l'aurez compris, c'est impossible de décrire cette pièce, une seule certitude on ne voit pas le temps passer. Alors, le seul moyen de vous faire une idée c'est de vous précipiter au Monfort où la pièce est jouée jusqu'au 4 août dans le cadre du Festival Paris Quartier d'Eté.

La chambre d'Isabella de Jan Lauwers, en français et anglais surtitré, durée 2h
jusqu'au 4 août, au théâtre Le Monfort 106 rue Brancion 75015 Paris
Plein tarif 20 euros. Tarif réduit 16 euros.
www.quartierdete.com

La Dame de Canton

Ca y est, le soleil et l'été sont enfin là. Paris Plage a pris ses quartiers d'été rive droite, et les terrasses sur les bords de Seine ne désemplissent pas. Parmi la multitude de propositions, la Dame de Canton se démarque. Face à la Bibliothèque François Mitterrand, la terrasse de l'ex Guinguette Pirate offre une cuisine savoureuse, à base de produits frais et une préparation minute dans des cuisines en plein air. J'ai goûté une pizza végétarienne (13€) : la pâte est fine et parfaitement cuite au feu de bois, la garniture bien équilibrée. En dessert (7€) la tarte fine pomme-rhubarbe est très bonne, mais le tiramisu qui a été testé par une experte et la salade de fraise à la menthe sont également pleins de saveurs. Carton plein donc !

L'ambiance y est par ailleurs bien agréable. On partage de grande tablées. Le service est rapide et efficace. Au lieu d'avoir un numéro de table, l'addition est liée à votre prénom et se règle au comptoir. S'il y a trop de monde et/ou que vous préférez vous installer dans un coin plus calme des bords de Seine, les pizzas sont à emporter.

Il y a également, un bar, un restaurant, un dancefloor et une salle de concert sur la Jonque elle-même.

La dame de Canton dvt la BNF

La terrasse de la Dame de Canton
Port de la Gare 75013 Paris
www.damedecanton.com

jeudi 12 juillet 2012

Retour sur le festival de l'Imaginaire

Des beaux souvenirs ! De belles découvertes !



(c) Maison des Cultures du Monde. http://www.mcm.asso.fr

7 jours à Malte

panorama d'upper barraka, vue du fort Saint-Angelo. MalteJour 1 : visite de La Vallette à pied. La porte principale a été détruite pour permettre aux chars de carnaval de mieux passer et un grand chantier est en cours pour la création du nouveau parlement dessiné par Renzo Piano. En contournant les travaux, sur la droite, on accède aux jardins d’Upper Barraka d’où on a une vue magnifique sur le grand port et les trois cité (Senglea, Cospicua et Vittoriosa). Un tir de canon sonne midi. Du haut des jardins, on a également une vue d’ensemble sur la Vallette. Le plan de la ville est géométrique avec un quadrillage de rue régulier. Les rues montent et descendent. Des escaliers replacent certaines rues.
ruelle escalier à La Vallette. Malte
Dans la partie basse, partie plus populaire, le calme remplace la frénésie des touristes de Republik Street. Les ruelles se font étroites avec le linge qui pend aux fenêtres. On y aperçoit des scènes pittoresques. Au bout de la péninsule, le fort Saint-Elme protégeait la cité des attaques extérieures. En remontant de l’autre côté de la ville, le port de Marxamxett offre une vue sur Sliema dont le littoral a été sauvagement construit depuis mon dernier séjour. Sur la place de la République il est agréable de déjeuner en terrasse au Café Cortina ou à l’Eddie’s café, la cuisine est bonne mais les prix sont alignés sur les tarifs pratiqués dans le reste de l’Europe, et sont donc exorbitants. Après une sieste au frais pour éviter les heures les plus chaudes et le soleil qui tape fort, petit repérage dans Floriana autour de l’appartement. Un agréable parc donne sur le grand port et les trois cités.

ruelle à Senglea (La Isla). MalteJour 2 : Visite des 3 cités. Nous avons pris le bus 1 direction L-Isla et sommes descendus à la porte de Senglea (L-Isla). On entre dans la péninsule par une grande porte en globigérine (pierre claire dont sont construits la plupart des bâtiments à Malte, et dont les carrières sont visibles dans le sud de l’île.). On pénètre alors dans une sorte de village endormi. Nous avons longé la rue principale, en croisant deci-delà une personne âgée, assise sur le pas de sa porte ou derrière une fenêtre à surveiller la rue. Les rues que nous croisons sur notre droite descendent à pic ou en escalier sur la mer et offrent de beaux points de vue sur la marina et Vittoriosa (Birgu).
jardins de Safehaven, pointe de Senglea. MalteAu bout de la péninsule les modestes jardins de Safehaven se terminent par une tour hexagonale sur laquelle sont sculptés un œil et une oreille, signifiant la surveillance constante de la mer. Ce petit parc, agrémenté d’une fontaine et offrant une vue sur Floriana, La Vallette, le port et le Fort Saint-Ange est un vrai havre de paix. Nous empruntons les quais pour rejoindre Vittoriosa (Birgu) par Cospicua (Bormla).
vue de la marina de Cospicua (Bormla). MalteDans la marina sont stationnés à la fois des yachts de luxe, des voiliers et quelques daghjsa ou luzzu (barques colorées typiquement maltaises). Le bord de mer était en travaux. Toute l’île semble l’être. Tous ces travaux sont financés à hauteur de 70 à 85% par l’union européenne, et semblent tous devoir se terminer courant 2013. On entre dans Birgu par une grande porte également, puis nous nous sommes perdus dans les petites ruelles ombragées à droite de l’axe principal. De nombreuses plantes vertes agrémentent les façades couleur miel. Les ruelles sont calmes et paisibles. Un vrai bonheur. On croise ça et là un panneau signalant une auberge, qui accueillait autrefois les chevaliers de l’ordre de Saint-John. Nous déjeunons sur la place de la Victoire au Café de Brazil d’un énorme sandwich au pain maltais (3,80€) accompagné de chips et coleslaw et d’une Kinnie. Puis afin d’éviter l’écrasant soleil de 14h, nous visitons le Palais de l’Inquisition (voir § Heritage Malta). Nous poursuivons ensuite notre promenade dans la cité, jusqu’au fort Saint-Ange qui n’est pas visitable. Il fait l’objet d’un programme de revalorisation qui a tout juste débuté. La prise de conscience des Maltais de protéger et valoriser leur patrimoine et très récente, et concomitante avec l’arrivée des financements européens. En retraversant Birgu pour rejoindre sa porte et l’arrêt de bus, nous avons croisé de nombreux chats qui dormaient à l’ombre des voitures en stationnement.

Deuxième étape de la journée, les temples mégalithiques de Tarxien. Nous prenons le bus 2 jusqu’à la grande place de Paola, puis nous rejoignons l’arrêt qui se trouve devant le commissariat de police pour récupérer le 81 ou 82 en direction de Marsaxlokk ou Birzebbuga pour deux arrêts. Une fois descendus, il faut revenir légèrement sur ses pas et tourner à droite. A moins de 100 mètres, une bicoque indique l’entrée des temples de Tarxien (voir § Heritage Malta). Retour à Floriana, par le 81 ou 82 direction La Vallette.
Promenade de Sliema. Malte
En fin de journée, nous avons décidé d’aller profiter du coucher de soleil sur le bord de mer de San-Julian et Sliema (bus 12) et de diner à la Cuccagna (voir § boire et manger).

Wied iz-Zurrieg (Blu Grotto). Malte
Jour 3 : Visite du sud de l’île. Bus 71 en direction de Lapsi. Nous traversons des banlieues moches autour de l’aéroport. Nous pensions que le bus serait plein de touristes, mais il semblerait que peu osent s’aventurer en bus traditionnel et préfèrent les bus à deux étages réservés aux touristes (http://www.citysightseeing.com.mt). Le trajet dure environ 45 min et arrivé à Zurrieq ou nous avons dû prendre un deuxième bus 71 qui descendait à Wied iz-Zurrieg, autrement dit Blue Grotto. Restaurants, boutiques de souvenirs, toilettes publiques et parking pour autocars forment la descente à l’embarcadère. Heureusement la ballade en mer vaut le coup, car le village entièrement dédié aux touristes est plutôt repoussant. Pour 7€ les 20 minutes nous embarquons à 8 sur un luzzijiet.
Blu grotto. Malte
Notre pilote nous fait alors visiter plusieurs grottes successives de tailles différentes. L’eau est limpide, et le peu de profondeur (4 ou 5m) permet de découvrir les fonds sablonneux ou le corail rouge. Dans une grotte, la roche s’effritant semble tomber, dans une autre le plafond ressemble à un dôme, une autre encore abrite une sorte de scène formée par une grande pierre plate où, nous indique notre guide, se déroulaient des rituels religieux. Enfin, le dernier trou dans la roche, ouvre une fenêtre qui provoque des reflets bleu fluo sur la mer. Impressionnant ! http://www.bluegrottomalta.com.mt/

Au large, nous apercevons une plateforme pétrolière et l’île de Filfla. Cette île est inhabitée. Son accès est strictement interdit car c’est une réserve naturelle qui abrite des espèces endémiques rares et en voie de disparition, mais également car c’est une ancienne base militaire et un terrain d’essai de tirs où l’on craint qu’il reste des bombes non désamorcées.

vue surplombant Blu Grotto. MalteA la fin de la promenade en mer, nous avons déjeuné dans un des restaurants qui longe l’accès à l’embarcadère. Il Torre (le plus proche de l’arrêt de bus) a une terrasse en hauteur qui offre une magnifique vue panoramique sur la mer. Nous nous sommes restaurés d’un plat de spaghettis au lapin et d’une part de tarte aux pommes maison. Les prix sont abordable (env. 8€ le plat, 3€ le dessert), la nourriture correcte, sans plus et le service impersonnel.

Temples d'Hagar Qim. MalteNous avons ensuite décidé de rejoindre les temples d’Hagar Qim et Mnajdra à pied. Au restaurant on nous avait indiqué qu’il suffisait de rejoindre la route principale qui longe la côte sur notre gauche. Cela prendrait 20 minutes. Avant de tourner à gauche, après être remontés sur la route il y a un très beau point de vue de la baie et des grottes. Le bord de la route jusqu’aux temples a été aménagé pour les piétons : large trottoir, aires de repos et de pique-nique… Plusieurs fois sur le chemin, nous nous avons été hélés par des automobilistes qui nous proposaient de nous conduire aux temples. Face à notre refus, ceux-ci n’hésitaient pas à mentir en nous faisant croire que le site était à plus d’une heure de marche, qu’il allait bientôt fermer, etc… N’en croyez rien, poursuivez votre chemin.

maquette des temples de Mnajdra. MalteLes deux temples d’Hagar Qim et de Mnajdra font partie d’un même site (voir § Heritage Malta). Les bus ne passant que toutes les heures dans cette zone de l’île, il est conseillé de vérifier les horaires de passage et d’organiser votre visite en conséquence.
Après la visite, nous avons pris le bus 201 qui longe la côte sur une route sinueuse et pleine de trous jusqu’à nous rapprocher des falaises de Dingli (direction Rabat). Au lieu d’aller au point de vue « officiel » où vont tous les touristes, nous sommes descendus à l’arrêt précédent « cliffs » et nous avons passé une heure (entre deux bus) à admirer les falaises sur notre droite et les terrasses verdoyantes, aménagées pour la culture sur notre gauche. Une nuée d’oiseaux semblaient avoir niché dans la falaise et piaillaient en continu.
falaises de Dingli. Malte
Nous avons repris le bus 201 qui a continué de longer le littoral jusqu’au centre-ville de Rabat. La route est pittoresque. Nous avons croisé un troupeau de chèvres et de nombreuses carrières de globigérine. A Sigwie, le chauffeur a fait une pause cigarette. A Rabat (arrêt Rabat 3) nous avons pris le 52 pour rejoindre La Vallette. Et c’est tout un autre paysage que nous avons découvert : embouteillages, banlieues chic ou populaires, effervescence à la sortie des bureaux… Entre Fleur-de-Lys et Santa Veneta, un grand aqueduc traverse les villes. A cause du trafic, nous avons mis plus de 40 minutes pour rentrer.

Jour 4 : Excursion à Gozo (voir § Gozo)

église Saint-Paul. Rabat. MalteJour 5 : Visite de Rabat et Mdina. Bus 52 en direction de Dingli. Dans Rabat, nous nous sommes promenés en direction de Saint-Paul. La ville est calme. Des oiseaux nichent dans des trous dans les murs des maisons. L’église de Saint-Paul est décorée de façon très kitch en extérieur et très chargée à l’intérieur. Nous profitons d’un groupe de touristes pour visiter la grotte où les papes viennent se recueillir. Celle-ci n’est pas en accès libre et le gardien de l’ouvre que lorsqu’il y a un groupe de touristes.
Eglise Saint-Paul. Rabat. MalteNous nous sommes ensuite dirigés vers les catacombes de Saint-Paul (voir § Heritage Malta). En revenant vers l’Eglise, nous avons déjeuné au Cosmana Navarra (http://www.cosmana.com/). C’est clairement un restaurant pour touristes mais la nourriture est bonne et le service de qualité. Nous avons choisi un grand plat de fromages, charcuteries et dips à partager (18,50€) et nous nous sommes régalés.

porte de Mdina. MalteDans l’après-midi, nous nous sommes promenés de Mdina, la cité médiévale, toujours aussi belle et pleine de charmes. Bien que le site soit hautement touristique, il est possible de se perdre dans les petites rues tranquilles et vides. Régulièrement cependant, une femme en costume vous accostera pour vous proposer de visiter son musée. Du haut des remparts, on découvre une vue panoramique du nord de l’île. Il faut rester vigilant aux chevaux dont les cochers se croient tout permis et qui ne ralentiront pas à votre approche. En ressortant de la cité, nous avons longé ses remparts dans un parc ombragé jusqu’à la Domus Romana (voir § Heritage Malta). Au retour nous avons pris le bus 53 qui a fait un grand détour dans Rabat avant de prendre la route de La Vallette, déconseillé donc si vous êtes pressé. Avant de rentrer nous voulions visiter le jardin botanique de Floriana mais celui-ci est fermé pour travaux.
ruelle déserte à Mdina. Malte
En soirée nous avons diné à Sliema dans un restaurant maltais le Ta Kolina (arrêt Chalet / Sliema) dont j’avais gardé un très bon souvenir d’un précédent séjour. Quelle déception ! La décoration est fort sympathique, mais le service est froid et impersonnel, limite condescendant. Nous avons choisi le menu Maltais à 20 euros qui comprenait : une bruschetta molle d’avoir traîné des plombes dans la cuisine, une entrée fade (salade de soit-disant gbejniet, une vrai arnaque ou des raviolis à la ricotta à la pâte trop épaisse et accompagné petite cuillerée de sauce tomate), un plat (bragioli ou fennek) trop sec et en dessert une glace industrielle trop sucrée. Pour couronner le tout le vin avait le goût de vinaigre. Le tout pour une addition autour de 50 euros (alors que nous avons mangé pour 25€ max à deux partout ailleurs). A éviter absolument donc.

sous les arches à La Vallette. MalteJour 6 : Retour à La Vallette et visite des musées. En matinée le musée d’archéologie (voir § Heritage Malta) et dans l’après-midi celui de la guerre (lire guerres mondiales) (voir § Heritage Malta). Nous nous sommes fait virer du musée avant d’avoir terminé notre visite car il fermait à 17h. Au déjeuner, nous avons mangé un burger et un sandwich assis en terrasse devant le marché couvert à Merkant Street au restaurant La Sfolglia dont le serveur principal est français. Au dessert nous avons dégusté une glace achetée dans Merkant Street, dans un grand magasin de sucreries. 3 euros les deux boules dans un grand cône. La glace s’est révélée trop sucrée et crémeuse, à l’américaine.

jardins d'upper Barraka. MalteA 19h promenade dans Battery Parc. Sa partie basse a été privatisée pour un mariage et 30 coups de canons ont été tirés. Sur l’autre berge, on voit légèrement se distinguer un feu d’artifice en plein jour. Nous découvrirons que celui-ci sera tiré non-stop de 19h à minuit le samedi et le dimanche soir… Nous avons ensuite diné au Gusé (voir § boire, manger, se restaurer).

Jour 7 : Dernier jour. Il nous manquait la coté Est de l’île. Nous avons pris le bus 85 jusqu’à Marsaxlokk en passant par Birzebbuga. Toute la baie s’ouvre sur le port industriel. Le paysage est composé d’usines coté terre et de grues, d’énormes bateaux et de conteneurs cotés mer. Le port de Marsaxlokk est censé être très pittoresque avec tous ses luzzijiet colorés. Malheureusement, le bord de mer est envahi par un marché touristique qui empêche tout simplement de voir la mer. La déception est énorme !
port de Marsaxlokk. MalteNous avons tout de même déjeuné dans un restaurant de poisson avec vue sur les étals de chapeaux, maillots de bains et autres gadgets pour touristes. Le Ta Frenc il Kog propose une assiette de spécialité maltaises (un vrai régal !) ou du poisson. C’est un petit restaurant familial sans prétention mais la cuisine est bonne et pas chère. Nous avons ensuite essayé de trouver une plage pour passer notre dernière après-midi les pieds dans l’eau mais sans succès. Les quelques espace où nous avons trouvé des gens qui se baignaient étaient sales, des bouteilles et divers sacs en plastiques flottaient tout autour et la vue du port commercial à quelques brassés a fini de nous rebuter. Nous sommes donc rentrés préparer nos valises.
En soirée nous sommes retournés à La Vallette pour la Festa de Saint-Augustin. Les festas sont nombreuses à Malte, et censées être de vrais moments festifs. Nous avons rejoint le cortège composés des divers membres de la paroisse qui portaient la statue du saint dans les rues. A peine une vingtaine de badauds ou touristes accompagnaient le cortège. La statue du saint était suivie par une fanfare. Mais au final tout cela manquait d’ambiance et n’était pas très festif.
festa de Saint Augustin, La Valletta. Malte

lundi 9 juillet 2012

Malte : Gozo

Ferry pour GozoVisiter Gozo est une réelle expédition. Il faut environ 1h30 de bus pour rejoindre le ferry à Cirkewwa (bus 42) depuis La Vallette. A la descente du bus, vous vous faîtes littéralement agresser par une nuée de vendeurs d’excursions en bateau. Pas besoin d’acheter de billet. Le trajet en ferry ne se règle qu’au retour de Gozo (4,65 euros). Le terminal du ferry est en travaux (fin des travaux en 2013) et les usagers se déplacent entre les pelleteuses. Il y a un ferry environ toutes les 45 minutes. Nous entrons par le nez de celui-ci, en même temps que les voitures. Il y a plusieurs niveaux de ponts et une cafeteria et des boutiques à l’intérieur. La traversée dure environ 35 minutes. La sortie se fait au niveau du pont intermédiaire où une multitude de groupes de personnes âgées se bousculent. L’arrivée à Mgarr est encore une fois violente. Chacun nous attend à la sortie du terminal de ferry pour nous proposer ses services : chauffeur privé, excursion en bus ou en 4x4, il y en a pour tous les goûts. Nous sommes plus ou moins projetés dans un bus pour Rabat (Victoria) après avoir acheté un billet journalier pour utiliser le réseau gozitain (2,60 euros).
vue de Rabat (Vittoriosa), Gozo. MalteNous arrivons dans un terminal de bus moderne et essayons de trouver l’office du tourisme pour nous repérer un petit peu. Nous tombons dans Republik street, sur une rue en travaux, complètement éventrée, noyée sous un nuage de poussière. Pas d’office du tourisme. Nous essayons donc de trouver par nous-même la citadelle, mais dans un premier temps nous ne croisons que des échoppes pour touristes, puis nous nous perdons dans un dédale de petites rues soit fort calmes et sympathiques, mais sans vraiment savoir où nous allions. Finalement nous trouvons l’entrée de la citadelle. Il est midi passé et le soleil est écrasant. Du haut des remparts, nous surplombons la ville et ses alentours. Rabat ressemble aux villes d’Afrique du Nord. Pour nous mettre un peu à l’ombre nous visitons le musée ethnologique et les anciennes prisons (voir § Heritage Malta). Comme souvent la visite de la cathédrale est payante donc nous nous en passons.

Nous retournons vers le terminus de bus et au passage nous achetons quelques pastizzi et tourtes à la viande pour déjeuner. Pour 1,60 euro par personne, nous faisons un savoureux repas chaud. Les pastizzi sortaient tout juste du four. Commence alors la longue attente pour les bus. D’abord le 307 en direction de Hozna, qui passe toutes les heures à Victoria. Nous descendons à Xaghra (l’arrêt s’appelle Temples ou Ggantija) pour visiter les temples de Ggantija (voir § Heritage Malta) et le moulin de Ta’Kola qui était fermé au public.
Ruelle à Rabat, Gozo. MaltePuis nous errons dans la ville en attendant le bus 322 qui passe lui toutes les 1h30. La chaleur est de plus en plus écrasante et les attentes trop longues… Le 322 se prend sur l’axe principal de Xaghra, en direction de L-Imgarr, Vapur pour rejoindre la plage de Ramla bay. La descente jusqu’à la mer dure à peine dix minutes, mais sans connaître nous n’avons pas osé essayer de trouver la route à pied. Un ami maltais nous avait conseillé cette plage en nous disant qu’elle était peu fréquentée et uniquement par des maltais. Résultat, il y avait raisonnablement du monde et que des touristes étrangers… mais bon. C’est une plage de sable roux qui descend très doucement (on a pied très longtemps) dans une eau limpide et claire. Cette parenthèse baignade et bronzette nous a fait oublier toutes nos déconvenues de la journée. Mais le temps était compté. Avant de descendre sur la plage nous avions vérifié les horaires de bus et nous ne pouvions rater celui de 17h35 car il nous restait encore 35 min de ferry et 1h30 de bus pour rentrer chez nous, SI tout s’enchainait bien. A proximité, il y a quelques vendeurs de glaces et de produits de plage, des toilettes et des douches et des loueurs de chaises-longues et parasols, mais le tout un peu à l’écart de la plage même.

Temples de Ggantija - Gozo (détail)Gozo est donc loin du calme et de la sérénité vendus par les guides touristiques à moins de vraiment sortir des sentiers de visite. Envahie par les touristes et les travaux, je l’ai trouvée souvent plus stressante que Malte. Un seul conseil, si vous décidez de vous offrir une excursion a Gozo, pensez à anticiper les trajets en bus et à organiser vos déplacement et visites en fonction de ceux-ci afin de ne pas vous retrouver comme nous à poireauter des heures.

vendredi 6 juillet 2012

Malte : Heritage Malta

Créé en 2003, cette agence est en charge de la gestion, de la protection, de la restauration et de la valorisation du patrimoine culturel maltais. Elle regroupe un certain nombre de musées et sites archéologiques sur l’île de Malte et de Gozo. www.heritagemalta.org

DSC03922Un billet unique a été mis en place pour visiter 14 sites gérés par l’agence. Ce pass (plein tarif 30€) permet de visiter une fois chacun de ces sites : à La Vallette, le musée des Beaux-Arts, le musée d’archéologie, le musée de la guerre, l’Armurerie du palais et le Palais des Grands-Maîtres ; à Vittoriosa, le palais de l’Inquisiteur et le musée maritime ; à Rabat et Mdina, les catacombes de Saint-Paul, la Domus Romana et le musée national d’Histoire naturelle ; dans le sud de l’île les temples d’Hagar Qim, de Mnajdra, de Tarxien et les grottes de Ghar Dalam ; à Gozo le temple de Ggantija, le moulin Ta’Kola, le musée d’archéologie, le musée d’Histoire naturelle, le musée ethnologique et la vieille prison.


- Le musée National d’Archéologie.
Auberge de Provence, republic Street, Valletta, Malte
Ouvert tous les jours de 8h à 19h. Entrée 6 euros.
Le musée n’est pas très grand et mal fléché. A l’étage, la plus grande (et belle) salle est réservée aux expositions temporaires. Une série d’autres, plus petites, expliquent de façon très pédagogique la vie à l’époque néolithique et à l’âge de bronze. Les salles du bas abritent les pièces originales trouvées sur les divers sites archéologiques maltais. La collection de figures humaines est particulièrement impressionnante.

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- Le musée de la Guerre
Lower Fort St Elmo, Spur Street, Valletta, Malte
Ouvert tous les jours de 9h à 17h. Entrée 6 euros.
Ce musée relate l’histoire des deux guerres mondiales et du rôle de l’archipel. Il est didactique et très complet. Textes, photos, ambiances sonores, bornes vidéo, objets, uniformes, armes, avions… tout l’imaginaire de ces deux guerres est présent. On y trouvera même des vestiges étonnants comme un petit morceau de tissus d’environ 1cm² avec une étiquette précisant « Morceau d’uniforme de pilote allemande crashé le … à … ». Il faut compter au moins deux bonnes heures pour bien profiter du musée.

- Le Palais de l’inquisiteur
Main gate street, Vittoriosa, Malte
Ouvert tous les jours de 9h à 17h. Entrée 7 euros.
Il ne reste que très peu de traces du mobilier et des activités du palais, à part les prisons. Le bâtiment abrite aujourd’hui une collection d’art religieux déclinée autour des grandes fêtes que sont Pâques et Noël.


- Les catacombes de Saint-Paul
St Agatha Street, Rabat, Malte (Bus 51 ou 52)
Ouvert tous les jours de 9h à 17h. Entrée 5 euros, audioguide inclus.
La visite des catacombes est libre. Seul un audioguide nous accompagne dans le dédale de couloirs souterrains. Il y avait peu de monde et cela permet vraiment de « se perdre » dans tous les recoins. Le contenu de l’audioguide est intéressant et on y apprend beaucoup sur les rites funéraires des premiers chrétiens de l’île, à partir du 4ème siècle.
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- La Domus Romana
Museum esplanade, Rabat, Malte (Bus 51 ou 52)
Ouvert tous les jours de 9h à 17h. Entrée 6 euros.
La maison a été construite pour protéger une mosaïque, vestige d’une ancienne villa romaine. Le musée de l’art romain à Malte abrite tous les vestiges de l’époque trouvés sur l’île. Les collections sont sans grand intérêt.
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- Les temples de Tarxien
Neolithic Temples street, Tarxien, Malte (Bus 81 ou 82)
Ouvert tous les jours de 9h à 17h. Entrée 6 euros.
Les temples de Tarxien sont au nombre de trois et datent de la fin du néolithique. De par la taille du site, on se rend difficilement compte du tracé de ceux-ci et ça perd de leur côté impressionnant. De plus, ils sont complètement enclavés dans la ville de Paola, avec comme toile de fond des immeubles d’habitation. On y trouve cependant une représentation de la déesse de la fertilité (enfin, une copie de ce qu’il en reste, l’original étant conservé au musée national d’archéologie), connue pour être la plus vieille statue de cette taille au monde !
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- Les temples d’Hagar Qim et de Mnajdra
Triq Hagar Qim, Qrendi, Malte (Bus 201)
Ouvert du 15 octobre au 14 avril tous les jours de 9h à 17h, et du 15 avril au 14 octobre tous les jours de 9h à 19h. Entrée couplée 9 euros.
L’entrée des deux sites est précédée d’un petit musée fort bien fait, qui présente les diverses hypothèses liées à la construction, à l’alignement et à l’usage des temples. Il y est également expliqué pourquoi les deux sites sont maintenant protégés par une tente. J’avais un peu peur de découvrir ce dispositif, ayant connu les temples à l’air libre, mais au final c’est joliment fait et indispensable pour préserver ces sites du soleil, de la chaleur et des intempéries.
Les deux sites sont remarquables et le paysage de bord de mer qui les accompagne, participe à la magie de la visite. Sur le chemin qui relie les temples d’Hagar Qim à ceux de Mnajdra en contrebas, il y a plusieurs départs de sentiers de randonnées.
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- Le musée ethnologique
Melite Bernardo de Opuo street, The Citadel, Victoria, Gozo, Malte
Ouvert tous les jours de 9h à 17h. Entrée 8 euros, pour deux musées de la citadelle.
C’est une grande maison labyrinthique à plusieurs niveaux. Il ne faut pas hésiter à emprunter tous les escaliers et jeter un œil dans toutes les ouvertures pour ne rien rater. De très nombreuses thématiques et métiers sont abordés avec de belles collections d’objets, mais il n’y a absolument aucune explication. C’est bien dommage.

- La vieille prison
Cathedral square, The citadel, Victoria, Gozo, Malte
Ouvert tous les jours de 9h à 17h. Entrée 8 euros, pour deux musées de la citadelle.
A l’inverse du musée ethnologique, il n’y a rien à voir (ou presque) et tout à lire. Enfilade de cellules dans lesquelles il est possible d’entrer pour mieux se rendre compte de l’exiguïté. Ce sont surtout les séries de graffitis qui sont intéressantes : croix, bateaux, dates… Les panneaux explicatifs décrivent de bonnes conditions carcérales et signalent que les prisonniers lors de leurs travaux forcés, ont notamment participés à l’excavation des temples de Ggantija.


- Les temples de Ggantija
Temples street, Xagha, Gozo, Malte (bus 307 ou 322)
Ouvert tous les jours de 9h à 17h. Entrée 5 euros.
C’est le plus vieux site préhistorique découvert à Malte. Chaque temple a une forme de trèfle, la pierre utilisée est très différente de la globigérine utilisée dans les temples du sud de l’île principale. Ils ont été bâtis sur le même modèle que ceux de Karnak ou Stonehenge. On ne sait toujours pas comment les énormes blocs qui les composent ont pu être acheminés. La légende veut donc qu’ils aient été construits pas des géants (d’où son nom).
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Malte : boire, manger, se restaurer

La cuisine maltaise est un métissage méditerranéen. Le plat national est le fennek (lapin) et on y mange beaucoup de pâtes.

Pour faire ses courses il y a peu de supermarchés comme en France. Tout s’achète à la petite épicerie du coin. Elles sont minuscules mais on y trouve le nécessaire pour tous les jours hors produits frais. La viande s’achète chez le boucher, mais on en a peu vus à part au marché couvert de la Vallette. Étonnamment les poissonneries sont quasiment inexistantes. Pour les fruits et légumes, certaines épiceries sont spécialisées dans le frais, mais sinon, un jour par semaine une camionnette arrive en klaxonnant et son chauffeur en gueulant des accroches en maltais. Il se pose au coin de deux rues, et vend ses produits frais directement au cul du camion.

malta_03062012 002Le Kinnie est LA boisson soda unique que l’on trouve à Malte. Mélange d’orange amère et d’herbes, cette boisson rafraîchissante, fabriquée dans les usines de la bière locale Cisk, remporte un large succès auprès des Maltais comme des touristes. Même si Kinnie est de plus en plus diffusée dans le monde elle n’est pas encore importée en France. Malheureusement !

Dans tous les villes ou villages, vous trouverez des marchands de pastizzi, sorte de chaussons à la purée de pois ou à la ricotta. Le meilleur est de les manger chauds lorsqu’ils sortent du four pour qu’ils ne soient pas secs. Cet « encas » qui nourrit bien, permet de se restaurer à petit prix (entre 25 et 40 centimes pièce). Nous avons trouvé les moins chers à Gozo. La chaîne Le Sphinx présente partout dans l’archipel avec son enseigne rose fuchsia propose de bons pastizzi. Dans ces mêmes échoppes vous trouverez toutes sortes de tourtes à la viande, aux légumes ou au fromage pour moins de 1,50 euros. Idéal pour manger sur le pouce à moindre frais.

Guzé
22 Old bakery Street, Valletta, Malte. guze.com.mt
C’est un bistro dans la Vallette. Il est conseillé de réserver pour y avoir une table, mais si on est un peu patient il est possible d’y manger au pied levé. Cela a été notre cas, nous avons dû patienter 10 minutes. D’autres ont dû attendre 30 minutes.
A l’angle opposé de l’Eglise de Saint-Augustin, l’entrée dans le restaurant se fait en descendant sous le bâtiment. Les murs sont en pierre apparente et la décoration raffinée. Le service est agréable et rapide et l’on est très bien conseillé. Repus par un déjeuner tardif, nous avons décidé de ne prendre qu’un plat de pâtes. Mais quelles pâtes ! Nous avons choisi un plat de fettucine au sanglier et à la truffe et des spaghettis aux calamars. Un régal pour les deux et les quantités sont conséquentes. Compter 10,50€ par assiette. Le restaurant propose également une belle carte des vins, notamment de vins maltais. Mon seul regret a été de n’avoir pas plus faim pour tester d’autres plats de l’alléchante carte. Il faut par ailleurs noter qu’alors que la plupart des restaurants sont fermés le soir à La Vallette, celui-ci est ouvert du lundi au samedi au déjeuner et au diner.

La Cuccagna
47 Amery Street, Sliema, Malte. Bus 13, arrêt : Chalet.
Ce restaurant proche du bord de mer est principalement fréquenté par des maltais qui s’y rendent en famille. Dans deux grandes salles à la décoration simple avec quelques touches de rustique, il propose une carte de pâtes et de pizzas à prix raisonnables (entrée 2,90€ env., pizza 8,5€ env., soda 1,5€, bière 1,90€). L’ambiance est conviviale.
Nous avons choisi chacun une entrée, juste par gourmandise, car nous avons enchainé avec de belles pizzas bien garnies qui auraient suffi par elles-mêmes. Les pizzas étaient vraiment bonnes sur une pâte de focaccia. En entrée, la bruschetta était trop aillée et piquait beaucoup. Je n’ai pas trop apprécié. Par contre j’ai goûté la bigilla. C’est une spécialité maltaise, sorte de pâte à base de fèves bouillies, d’ail et de piment (liste non restrictive) que l’on mange le plus souvent sur du pain grillé. Il parait que chaque chef a sa propre recette. En tout cas celle-là m’a beaucoup plu.

Malte : transports

Comme inauguré avec mon carnet de voyage à Barcelone, faisons un petit point sur les transports.

Il existe plusieurs vols directs par jour entre Paris et Luqa (l’aéroport de Malte), au départ d’Orly ou Roissy, opérés par Air Malta. Air France et Alitalia proposent également des vols, mais via Rome. Personnellement j’ai choisi le direct d’Air Malta au départ d’Orly. En surveillant les offres spéciales, il est possible de trouver des billets A/R entre 150 et 200 euros. Le vol dure environ 2h30 et comprend un repas. La nourriture à bord est plutôt dégueulasse. Les boissons sont gratuites pendant le repas, puis certaines, notamment les alcools, deviennent payants.

A l’arrivée à l’aéroport de Luqa, il est possible de prendre le bus (lignes X…) pour à peu près partout dans l’île. Le tarif est celui d’un trajet « normal » soit 2,20 euros pour 2h, correspondances incluses. Mon vol atterrissant après 23h, il n’y avait plus de bus. J’ai donc du tester le taxi. La plupart ne sont pas équipés de compteur et le prix de la course se négocie à l’avance. Pour éviter toute arnaque, l’aéroport a mis en place un guichet qui permet de prépayer sa course. Compter 16€ pour La Vallette (bagages inclus).

Pendant mon séjour, je me suis exclusivement déplacée à pied ou en bus. Les déplacements à pied ne sont pas évidents, car dans de nombreuses villes les passages piétons sont rares ou inexistants et à la campagne, les routes ne sont pas toujours bordées de chemins suffisamment larges pour les longer sans danger. Il ne faut pas oublier que, vestige de l’occupation britannique, les voitures roulent à gauche, donc nous n’avons pas toujours les bons réflexes pour anticiper les véhicules. Et puis, il faut bien le dire, la conduite des maltais est… virile. C’est celui qui a la plus grosse (voiture) qui passe en premier ou celui qui en a le plus dans le pantalon. Par contre, ils s’arrêtent plutôt de bon gré pour faire traverser des piétons, mais au dernier moment dans un violent crissement de pneus sur le bitume.

IMG_1199Profitant d’un appartement à Floriana (aux portes de La Vallette), nous étions à 5 min à pied du terminal de bus. Quasiment toutes les lignes de bus pour toute l’île partent et reviennent à La Vallette ce qui est extrêmement pratique. Il y a 15 ans, lors de mon premier séjour sur l’île, le « terminal » était un joyeux bazar bigarré de bus colorés. Le nouveau terminal a perdu en charme mais a gagné en efficacité. Une signalétique claire indique la zone d’embarquement et de débarquement de chaque bus (17 zones), et au départ de chaque ligne, un panneau indique le plan de la ligne et ses horaires. Lors de mon séjour (fin mai 2012), un système d’information en temps réel était en train d’être testé, pour annoncer l’heure d’arrivée de bus.
Il existe 3 types de billets. Chacun permet d’utiliser tout le réseau sur l’île principale, de façon illimitée pendant le temps imparti. Les tarifs sont les suivants : 2,20€ pour 2h, 2,60€ pour la journée, 12€ pour 7 jours. Vous verrez souvent des publicités indiquant que le pass 7 jours est à 6,50€. Ce tarif est réservé aux résidents sur présentation d’un justificatif. Ces billets peuvent s’acheter aux bornes automatiques, au guichet information ou à bord des bus. J’y reviendrai plus tard, mais si vous prévoyez une excursion à Gozo, il faudra acheter un billet ou un pass journée sur place. A noter également, il existe un réseau de bus de nuit (après 23h) non inclus dans les pass. Le tarif du trajet est de 2,50 euros. Je ne l’ai pas testé.
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Tout le parc de bus a été rénové récemment. Ils sont bleu-vert et le réseau appartient à la société Arriva. Ils sont propres, spacieux, avec de nombreuses places assises et (trop) climatisés. Lors de mon séjour ils commençaient à être équipés d’un système d’annonce en temps réel signalant le n° du bus, la destination et le nom de l’arrêt suivant. Comme le système était en phase de test, il arrivait souvent que les annoncent correspondent à une autre ligne de bus que celle que nous empruntions. Des contrôles qualités étaient régulièrement effectués pour vérifier l’état des bus qui s’abîment rapidement sur un réseau routier très inégal, mais aussi la ponctualité par rapport aux horaires annoncés, etc… Dans l’ensemble, les chauffeurs de bus sont assez aimables et répondent avec plus ou moins de précisions aux questions répétées des touristes. La fréquence des bus est variable suivant les lignes, autant Sliema sera desservie avec un bus toutes les 5 minutes, autant certaines destinations du Sud de l’île ou sur Gozo ne voient passer un bus que toutes les heures ou heures et demi. Il faut bien se renseigner en amont pour s’organiser en conséquence.

Malte : archipel aux multiples facettes

Avec un peu de retard, voici enfin le récit de mon séjour sur l’île de Malte. Une semaine de détente, de découvertes et de vitamine D ! Ca change sérieusement de la grisaille parisienne, une semaine de ciel bleu, de soleil et de températures estivales…


Bon pour ceux qui ne connaissent pas, Malte est un archipel dans la méditerranée (non loin de la Sicile). Il est composé d’une « grande » île principale (27km de long sur 14,5km de large) et des îles de Gozo et Comino. On y parle l’anglais et le maltais (les deux langues officielles) et on y paie en euro depuis le 1er janvier 2008.
Malte est une destination idéale pour de nombreuses raisons :
  • membre de l’union européenne, les formalités d’entrée dans le pays sont simplifiées, il n’y a pas d’argent à changer et la communication est facile étant donné que tout le monde parle anglais ;
  • le climat y est très clément, il y pleut très rarement et il n’y fait jamais froid, même en hiver ;
  • sa petite taille et son réseau de transport efficace, permettent de visiter tout le pays facilement et en peu de temps ;
  • les prix pratiqués sont légèrement (voire franchement) plus bas qu’en France, ce qui permet de s’offrir des vacances à moindre coût ;
  • culture, sport, détente, patrimoine, l’île propose des activités variées pour tous les profils de visiteurs.

Toutankhamon porte de Versailles


Viparis a offert à ses clients une visite de l'exposition Toutankhamon. Son tombeau et ses trésors. Je me suis immédiatement inscrite pour profiter de cette opportunité. Petite j'étais fascinée par l'Egypte antique. J'allais voir de nombreuses expositions - une visite du Museo Egitto de Turin (Italie) avec une égyptologue pour moi toute seule, notamment, m'a laissé un vif souvenir -, je collectionnais les livres sur les hiéroglyphes, etc... Et il y a quelques années, j'ai pu découvrir en vrai (merci papa et maman) l'intérieur des pyramides et des temples le long du Nil. Cette fascination s'est un peu résorbée, mais je trouvais dommage de rater une si belle occasion de replonger dans le monde des pharaons.

Plonger c'est bien le terme. L'exposition propose une expérience immersive. Une première salle "classique" situe le contexte du voyage que nous allons être amenés à faire.

D'un coté le monde du pharaon Toutankhamon, de l'autre celui de l’égyptologue Howard Carter. Ensuite, par petits groupes nous sommes amenés à découvrir 4 petits films/animations pour essayer de revivre le parcours d'Howard Carter jusqu'à sa découverte du tombeau. Un réel effort est fait pour tenter de nous faire ressentir les émotions de l'équipe d'égyptologues qui après des années de "rien", tombe enfin sur le trésor inviolé de Toutankhamon. Imaginez découvrir des pétales de fleurs qui ont été déposés là il y a plus de 3000 ans ! La dernière partie donne à voir, de façon à nouveau plus classique, tous les objets retrouvés dans la tombe. Les 4 chapelles qui refermaient les divers sarcophages qui recouvraient le corps ont tous été reproduits en grandeur nature. Chaque objet, chars ou trône, mais aussi amulette ou bijou est reproduit, mis sous vitrine et sa signification ou son usage sont expliqués au public. Dans cette dernière partie, comme dans la première, le public peut faire le choix de lire les panneaux ou d'écouter l'audioguide. Les explications sont intéressantes et détaillées. Mais à la fin de l'exposition, j'avais un sentiment de trop plein.
Ce qui est intéressant, en dehors du propos même de l'exposition, c'est la genèse du projet (détaillé avec précision dans le catalogue). Le développeur de projet allemand Paul Heinen trouvait dommage que le seul spectacle qui s'offrait aux yeux des visiteurs de la vallée des rois était une grande chambre funéraire vide. Il trouvait dommage qu'il ne soit plus possible de voir le trésor dans son ensemble, tel que l'avait découvert Carter. L'assurance pour le seul masque funéraire de Toutankhamon par exemple s'élèverait actuellement à 6 milliards de dollars. De quoi bloquer tout projet. En apprenant que des artistes égyptiens perpétuaient le savoir-faire antique, il eu l'idée de faire faire des répliques de chaque objet. Ainsi, grâce à la mise en ligne de l'intégralité des archives d'Howard Carter et avec l'aide de deux docteurs en égyptologie et des pointures de la conceptions d'exposition, ce projet à vu le jour.



Toutankhamon. Son tombeau et ses trésors,
jusqu'au 1er septembre 2012, ouvert tous les jours de 10h à 19h,
aux parc des expositions de la Porte de Versailles, pavillion 8, Paris 15ème.
Entrée 15,90€ audioguide multilingue inclus. Tarif unique le lundi à 12,90€.
www.toutankhamon-expo.fr