Jour 1 : visite de La Vallette à pied. La porte principale a été détruite pour permettre aux chars de carnaval de mieux passer et un grand chantier est en cours pour la création du nouveau parlement dessiné par Renzo Piano. En contournant les travaux, sur la droite, on accède aux jardins d’Upper Barraka d’où on a une vue magnifique sur le grand port et les trois cité (Senglea, Cospicua et Vittoriosa). Un tir de canon sonne midi. Du haut des jardins, on a également une vue d’ensemble sur la Vallette. Le plan de la ville est géométrique avec un quadrillage de rue régulier. Les rues montent et descendent. Des escaliers replacent certaines rues.
Dans la partie basse, partie plus populaire, le calme remplace la frénésie des touristes de Republik Street. Les ruelles se font étroites avec le linge qui pend aux fenêtres. On y aperçoit des scènes pittoresques. Au bout de la péninsule, le fort Saint-Elme protégeait la cité des attaques extérieures. En remontant de l’autre côté de la ville, le port de Marxamxett offre une vue sur Sliema dont le littoral a été sauvagement construit depuis mon dernier séjour. Sur la place de la République il est agréable de déjeuner en terrasse au Café Cortina ou à l’Eddie’s café, la cuisine est bonne mais les prix sont alignés sur les tarifs pratiqués dans le reste de l’Europe, et sont donc exorbitants. Après une sieste au frais pour éviter les heures les plus chaudes et le soleil qui tape fort, petit repérage dans Floriana autour de l’appartement. Un agréable parc donne sur le grand port et les trois cités.
Jour 2 : Visite des 3 cités. Nous avons pris le bus 1 direction L-Isla et sommes descendus à la porte de Senglea (L-Isla). On entre dans la péninsule par une grande porte en globigérine (pierre claire dont sont construits la plupart des bâtiments à Malte, et dont les carrières sont visibles dans le sud de l’île.). On pénètre alors dans une sorte de village endormi. Nous avons longé la rue principale, en croisant deci-delà une personne âgée, assise sur le pas de sa porte ou derrière une fenêtre à surveiller la rue. Les rues que nous croisons sur notre droite descendent à pic ou en escalier sur la mer et offrent de beaux points de vue sur la marina et Vittoriosa (Birgu).
Au bout de la péninsule les modestes jardins de Safehaven se terminent par une tour hexagonale sur laquelle sont sculptés un œil et une oreille, signifiant la surveillance constante de la mer. Ce petit parc, agrémenté d’une fontaine et offrant une vue sur Floriana, La Vallette, le port et le Fort Saint-Ange est un vrai havre de paix. Nous empruntons les quais pour rejoindre Vittoriosa (Birgu) par Cospicua (Bormla).
Dans la marina sont stationnés à la fois des yachts de luxe, des voiliers et quelques
daghjsa ou
luzzu (barques colorées typiquement maltaises). Le bord de mer était en travaux. Toute l’île semble l’être. Tous ces travaux sont financés à hauteur de 70 à 85% par l’union européenne, et semblent tous devoir se terminer courant 2013. On entre dans Birgu par une grande porte également, puis nous nous sommes perdus dans les petites ruelles ombragées à droite de l’axe principal. De nombreuses plantes vertes agrémentent les façades couleur miel. Les ruelles sont calmes et paisibles. Un vrai bonheur. On croise ça et là un panneau signalant une auberge, qui accueillait autrefois les chevaliers de l’ordre de Saint-John. Nous déjeunons sur la place de la Victoire au
Café de Brazil d’un énorme sandwich au pain maltais (3,80€) accompagné de chips et coleslaw et d’une Kinnie. Puis afin d’éviter l’écrasant soleil de 14h, nous visitons le Palais de l’Inquisition (voir § Heritage Malta). Nous poursuivons ensuite notre promenade dans la cité, jusqu’au fort Saint-Ange qui n’est pas visitable. Il fait l’objet d’un programme de revalorisation qui a tout juste débuté. La prise de conscience des Maltais de protéger et valoriser leur patrimoine et très récente, et concomitante avec l’arrivée des financements européens. En retraversant Birgu pour rejoindre sa porte et l’arrêt de bus, nous avons croisé de nombreux chats qui dormaient à l’ombre des voitures en stationnement.
Deuxième étape de la journée,
les temples mégalithiques de Tarxien. Nous prenons le bus 2 jusqu’à la grande place de Paola, puis nous rejoignons l’arrêt qui se trouve devant le commissariat de police pour récupérer le 81 ou 82 en direction de Marsaxlokk ou Birzebbuga pour deux arrêts. Une fois descendus, il faut revenir légèrement sur ses pas et tourner à droite. A moins de 100 mètres, une bicoque indique l’entrée des temples de Tarxien (voir § Heritage Malta). Retour à Floriana, par le 81 ou 82 direction La Vallette.
En fin de journée, nous avons décidé d’aller profiter du coucher de soleil sur le bord de mer de San-Julian et Sliema (bus 12) et de diner à la
Cuccagna (voir § boire et manger).
Jour 3 : Visite du sud de l’île. Bus 71 en direction de Lapsi. Nous traversons des banlieues moches autour de l’aéroport. Nous pensions que le bus serait plein de touristes, mais il semblerait que peu osent s’aventurer en bus traditionnel et préfèrent les bus à deux étages réservés aux touristes (
http://www.citysightseeing.com.mt). Le trajet dure environ 45 min et arrivé à Zurrieq ou nous avons dû prendre un deuxième bus 71 qui descendait à Wied iz-Zurrieg, autrement dit Blue Grotto. Restaurants, boutiques de souvenirs, toilettes publiques et parking pour autocars forment la descente à l’embarcadère. Heureusement la ballade en mer vaut le coup, car le village entièrement dédié aux touristes est plutôt repoussant. Pour 7€ les 20 minutes nous embarquons à 8 sur un
luzzijiet.
Notre pilote nous fait alors visiter plusieurs grottes successives de tailles différentes. L’eau est limpide, et le peu de profondeur (4 ou 5m) permet de découvrir les fonds sablonneux ou le corail rouge. Dans une grotte, la roche s’effritant semble tomber, dans une autre le plafond ressemble à un dôme, une autre encore abrite une sorte de scène formée par une grande pierre plate où, nous indique notre guide, se déroulaient des rituels religieux. Enfin, le dernier trou dans la roche, ouvre une fenêtre qui provoque des reflets bleu fluo sur la mer. Impressionnant !
http://www.bluegrottomalta.com.mt/
Au large, nous apercevons une plateforme pétrolière et l’île de Filfla. Cette île est inhabitée. Son accès est strictement interdit car c’est une réserve naturelle qui abrite des espèces endémiques rares et en voie de disparition, mais également car c’est une ancienne base militaire et un terrain d’essai de tirs où l’on craint qu’il reste des bombes non désamorcées.
A la fin de la promenade en mer, nous avons déjeuné dans un des restaurants qui longe l’accès à l’embarcadère.
Il Torre (le plus proche de l’arrêt de bus) a une terrasse en hauteur qui offre une magnifique vue panoramique sur la mer. Nous nous sommes restaurés d’un plat de spaghettis au lapin et d’une part de tarte aux pommes maison. Les prix sont abordable (env. 8€ le plat, 3€ le dessert), la nourriture correcte, sans plus et le service impersonnel.
Nous avons ensuite décidé de rejoindre les temples d’
Hagar Qim et
Mnajdra à pied. Au restaurant on nous avait indiqué qu’il suffisait de rejoindre la route principale qui longe la côte sur notre gauche. Cela prendrait 20 minutes. Avant de tourner à gauche, après être remontés sur la route il y a un très beau point de vue de la baie et des grottes. Le bord de la route jusqu’aux temples a été aménagé pour les piétons : large trottoir, aires de repos et de pique-nique… Plusieurs fois sur le chemin, nous nous avons été hélés par des automobilistes qui nous proposaient de nous conduire aux temples. Face à notre refus, ceux-ci n’hésitaient pas à mentir en nous faisant croire que le site était à plus d’une heure de marche, qu’il allait bientôt fermer, etc… N’en croyez rien, poursuivez votre chemin.
Les deux temples d’
Hagar Qim et de
Mnajdra font partie d’un même site (voir § Heritage Malta). Les bus ne passant que toutes les heures dans cette zone de l’île, il est conseillé de vérifier les horaires de passage et d’organiser votre visite en conséquence.
Après la visite, nous avons pris le bus 201 qui longe la côte sur une route sinueuse et pleine de trous jusqu’à nous rapprocher des falaises de Dingli (direction Rabat). Au lieu d’aller au point de vue « officiel » où vont tous les touristes, nous sommes descendus à l’arrêt précédent « cliffs » et nous avons passé une heure (entre deux bus) à admirer les falaises sur notre droite et les terrasses verdoyantes, aménagées pour la culture sur notre gauche. Une nuée d’oiseaux semblaient avoir niché dans la falaise et piaillaient en continu.
Nous avons repris le bus 201 qui a continué de longer le littoral jusqu’au centre-ville de Rabat. La route est pittoresque. Nous avons croisé un troupeau de chèvres et de nombreuses carrières de globigérine. A Sigwie, le chauffeur a fait une pause cigarette. A Rabat (arrêt Rabat 3) nous avons pris le 52 pour rejoindre La Vallette. Et c’est tout un autre paysage que nous avons découvert : embouteillages, banlieues chic ou populaires, effervescence à la sortie des bureaux… Entre Fleur-de-Lys et Santa Veneta, un grand aqueduc traverse les villes. A cause du trafic, nous avons mis plus de 40 minutes pour rentrer.
Jour 4 : Excursion à Gozo (voir § Gozo)
Jour 5 : Visite de Rabat et Mdina. Bus 52 en direction de Dingli. Dans Rabat, nous nous sommes promenés en direction de Saint-Paul. La ville est calme. Des oiseaux nichent dans des trous dans les murs des maisons. L’église de Saint-Paul est décorée de façon très kitch en extérieur et très chargée à l’intérieur. Nous profitons d’un groupe de touristes pour visiter la grotte où les papes viennent se recueillir. Celle-ci n’est pas en accès libre et le gardien de l’ouvre que lorsqu’il y a un groupe de touristes.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers les catacombes de Saint-Paul (voir § Heritage Malta). En revenant vers l’Eglise, nous avons déjeuné au Cosmana Navarra (http://www.cosmana.com/). C’est clairement un restaurant pour touristes mais la nourriture est bonne et le service de qualité. Nous avons choisi un grand plat de fromages, charcuteries et dips à partager (18,50€) et nous nous sommes régalés.
Dans l’après-midi, nous nous sommes promenés de Mdina, la cité médiévale, toujours aussi belle et pleine de charmes. Bien que le site soit hautement touristique, il est possible de se perdre dans les petites rues tranquilles et vides. Régulièrement cependant, une femme en costume vous accostera pour vous proposer de visiter son musée. Du haut des remparts, on découvre une vue panoramique du nord de l’île. Il faut rester vigilant aux chevaux dont les cochers se croient tout permis et qui ne ralentiront pas à votre approche. En ressortant de la cité, nous avons longé ses remparts dans un parc ombragé jusqu’à la Domus Romana (voir § Heritage Malta). Au retour nous avons pris le bus 53 qui a fait un grand détour dans Rabat avant de prendre la route de La Vallette, déconseillé donc si vous êtes pressé. Avant de rentrer nous voulions visiter le jardin botanique de Floriana mais celui-ci est fermé pour travaux.
En soirée nous avons diné à Sliema dans un restaurant maltais le
Ta Kolina (arrêt Chalet / Sliema) dont j’avais gardé un très bon souvenir d’un précédent séjour. Quelle déception ! La décoration est fort sympathique, mais le service est froid et impersonnel, limite condescendant. Nous avons choisi le menu Maltais à 20 euros qui comprenait : une bruschetta molle d’avoir traîné des plombes dans la cuisine, une entrée fade (salade de soit-disant gbejniet, une vrai arnaque ou des raviolis à la ricotta à la pâte trop épaisse et accompagné petite cuillerée de sauce tomate), un plat (bragioli ou fennek) trop sec et en dessert une glace industrielle trop sucrée. Pour couronner le tout le vin avait le goût de vinaigre. Le tout pour une addition autour de 50 euros (alors que nous avons mangé pour 25€ max à deux partout ailleurs). A éviter absolument donc.
Jour 6 : Retour à La Vallette et visite des musées. En matinée le musée d’archéologie (voir § Heritage Malta) et dans l’après-midi celui de la guerre (lire guerres mondiales) (voir § Heritage Malta). Nous nous sommes fait virer du musée avant d’avoir terminé notre visite car il fermait à 17h. Au déjeuner, nous avons mangé un burger et un sandwich assis en terrasse devant le marché couvert à Merkant Street au restaurant La Sfolglia dont le serveur principal est français. Au dessert nous avons dégusté une glace achetée dans Merkant Street, dans un grand magasin de sucreries. 3 euros les deux boules dans un grand cône. La glace s’est révélée trop sucrée et crémeuse, à l’américaine.
A 19h promenade dans Battery Parc. Sa partie basse a été privatisée pour un mariage et 30 coups de canons ont été tirés. Sur l’autre berge, on voit légèrement se distinguer un feu d’artifice en plein jour. Nous découvrirons que celui-ci sera tiré non-stop de 19h à minuit le samedi et le dimanche soir… Nous avons ensuite diné au
Gusé (voir § boire, manger, se restaurer).
Jour 7 : Dernier jour. Il nous manquait la
coté Est de l’île. Nous avons pris le bus 85 jusqu’à Marsaxlokk en passant par Birzebbuga. Toute la baie s’ouvre sur le port industriel. Le paysage est composé d’usines coté terre et de grues, d’énormes bateaux et de conteneurs cotés mer. Le port de Marsaxlokk est censé être très pittoresque avec tous ses luzzijiet colorés. Malheureusement, le bord de mer est envahi par un marché touristique qui empêche tout simplement de voir la mer. La déception est énorme !
Nous avons tout de même déjeuné dans un restaurant de poisson avec vue sur les étals de chapeaux, maillots de bains et autres gadgets pour touristes. Le
Ta Frenc il Kog propose une assiette de spécialité maltaises (un vrai régal !) ou du poisson. C’est un petit restaurant familial sans prétention mais la cuisine est bonne et pas chère. Nous avons ensuite essayé de trouver une plage pour passer notre dernière après-midi les pieds dans l’eau mais sans succès. Les quelques espace où nous avons trouvé des gens qui se baignaient étaient sales, des bouteilles et divers sacs en plastiques flottaient tout autour et la vue du port commercial à quelques brassés a fini de nous rebuter. Nous sommes donc rentrés préparer nos valises.
En soirée nous sommes retournés à La Vallette pour la Festa de Saint-Augustin. Les festas sont nombreuses à Malte, et censées être de vrais moments festifs. Nous avons rejoint le cortège composés des divers membres de la paroisse qui portaient la statue du saint dans les rues. A peine une vingtaine de badauds ou touristes accompagnaient le cortège. La statue du saint était suivie par une fanfare. Mais au final tout cela manquait d’ambiance et n’était pas très festif.