A quelques minutes de la gare (à gauche en sortant), cet hôtel au cœur milieu du carrier Saint-Louis est plein de charme. La décoration y est très réussie. Au rez-de-chaussée, passée la réception, un petit bar et une salle de billard tout en bois rappellent l'ambiance des clubs privés anglais. La salle à manger, dans les tons blanc, sous une véranda, donne sur une cour intérieure. On imagine y passer d'agréables moments quand il fait beau. Même les recoins de l'escalier ne sont pas oubliés, ce qui fait un peu se sentir dans une grande maison. La chambre est agréable et bien agencée. Donnant sur la cour intérieure elle est très calme et silencieuse. Une armoire, un grand lit, un mini-bureau sous une télévision la meublent. La literie est ferme et de qualité. La salle de bain est petite mais impeccable.
Passée cette agréable image, le service n'est pas du tout au niveau attendu pour un trois étoiles. Le mail de confirmation de la réservation indiquait que les chambres étaient disponibles dès 14h. Nous nous sommes présentés le matin même pour déposer nos bagages et confirmer la mise à disposition de la chambre. On nous annonce que celle-ci ne serait pas disponible avant 15h30. Pas de souci, nous partons visiter la ville. Cependant à notre retour à 16h30 la chambre n'est toujours pas prête, elle le sera une heure plus tard car c'était la dernière. On aurait pu imaginer que sachant que nous étions arrivés, l'ordre du ménage aurait pu être légèrement modifié.
La déception continue lorsque nous nous rendons compte que le wifi gratuit proposé dans l'hôtel ne passe pas dans la chambre, il faut aller dans le couloir pour capter le signal. La télévision recrache une image rognée et de mauvaise qualité et l'offre de chaînes ne recouvre même pas l'ensemble du bouquet TNT. Malgré les 5° extérieurs la chambre n'est pas chauffée à notre arrivée. Il lui faudra une bonne heure pour atteindre une température agréable, une fois que nous avons allumé le chauffage.
La désillusion se poursuit le lendemain matin, au petit déjeuner. Une petite table de buffet propose un choix sucré et salé, et on nous sert à la table une boisson chaude et un panier de pain et viennoiseries. Malheureusement, tous les produits proposés manquaient de fraicheur.
Quel dommage qu'un si bel écrin se révèle une coquille vide.
Hôtel la Résidence du Berry ***
14 rue d'Anjou à Versailles (78)
Réservations : resa@hotel-berry.com
A partir de 145 euros la chambre. Petit déjeuner 14 euros.
www.hotel-berry.com
dimanche 17 novembre 2013
Monument Café
A l'angle du maréchal Joffre et du général Leclerc, un café fait l'angle : larges baies vitrées, pièce très lumineuse, grandes tables conviviales. Il y a aussi quelques petites tables pour deux pour plus d'intimité. Sur des étagères, guides et prospectus de la ville sont mis à disposition. L'originalité du café repose sur son concept. Il fait aussi un peu office du tourisme. Un grand plan virtuel de Versailles est projeté sur un mur et il est possible d'acheter son billet de visite pour le château lors du passage à la caisse. Il y a même une des serveuses qui propose des visites des différents quartiers.
Coté cuisine, un buffet est dressé au centre du restaurant. Sur l'îlot central on trouve les entrées d'un coté et les desserts de l'autre. Le long du mur soupe et cocottes restent au chaud. Le buffet est à volonté mais le prix varie suivant que l'on se sert sur l'un ou l'autre des établis. Suivant la formule entrée, plat, dessert, si je ne pioche que dans une famille de plats je paie 15 euros. J'ajoute 5 euros pour chaque catégorie de plat complémentaire. La soupe, cependant, - un velouté de potimarron ce jour-là - accompagne tous les buffets.
J'ai craqué pour les entrées, attirée par la sélection de verrines. Les légumes sont à l'honneur. Velouté de panais ou de courgette au thym ou caviar d'aubergine. Je teste les trois. Malheureusement, c'est assez fade même si ça à l'air alléchant. Ce serait parfait juste en corrigeant l'assaisonnement. Et puis ça donne envie de créer ses propres mélanges. Ainsi, j'ai découpé quelques tranches de chorizo dans ma soupe de potimarron, c'était plutôt pas mal... Autre déception, il n'y a finalement que peu de choix lorsque l'on se limite à un buffet et l'addition est donc un peu salée à mon goût pour une qualité de produit moyenne.
Dommage qu'il y ait ces déceptions sur le rapport qualité/prix car le concept est vraiment sympathique et le personnel très prévenant. A noter que le week-end, une formule brunch est proposée avant 11h30 sur le même principe du buffet à volonté.
Monument café
1 rue du Maréchal Joffre à Versailles (78)
Ouvert lundi au vendredi de 10h à 18h, samedi et dimanche de 8h30 à 18h30.
Buffet à partir de 15 euros. Formule brunch le week-end avant 11h30.
Tél.: 01 78 76 74 24
www.monument-cafe.com
Coté cuisine, un buffet est dressé au centre du restaurant. Sur l'îlot central on trouve les entrées d'un coté et les desserts de l'autre. Le long du mur soupe et cocottes restent au chaud. Le buffet est à volonté mais le prix varie suivant que l'on se sert sur l'un ou l'autre des établis. Suivant la formule entrée, plat, dessert, si je ne pioche que dans une famille de plats je paie 15 euros. J'ajoute 5 euros pour chaque catégorie de plat complémentaire. La soupe, cependant, - un velouté de potimarron ce jour-là - accompagne tous les buffets.
J'ai craqué pour les entrées, attirée par la sélection de verrines. Les légumes sont à l'honneur. Velouté de panais ou de courgette au thym ou caviar d'aubergine. Je teste les trois. Malheureusement, c'est assez fade même si ça à l'air alléchant. Ce serait parfait juste en corrigeant l'assaisonnement. Et puis ça donne envie de créer ses propres mélanges. Ainsi, j'ai découpé quelques tranches de chorizo dans ma soupe de potimarron, c'était plutôt pas mal... Autre déception, il n'y a finalement que peu de choix lorsque l'on se limite à un buffet et l'addition est donc un peu salée à mon goût pour une qualité de produit moyenne.
Dommage qu'il y ait ces déceptions sur le rapport qualité/prix car le concept est vraiment sympathique et le personnel très prévenant. A noter que le week-end, une formule brunch est proposée avant 11h30 sur le même principe du buffet à volonté.
Monument café
1 rue du Maréchal Joffre à Versailles (78)
Ouvert lundi au vendredi de 10h à 18h, samedi et dimanche de 8h30 à 18h30.
Buffet à partir de 15 euros. Formule brunch le week-end avant 11h30.
Tél.: 01 78 76 74 24
www.monument-cafe.com
Le Blé Noir
A la recherche d'un restaurant ouvert à Versailles un dimanche soir, nous parcourons la rue piétonne de Satory. La vitrine moderne du Blé Noir, avec ses éclairages mauve/rosé nous attire. Le menu entièrement composé de crêpes ou galettes a fini de nous convaincre.
Le restaurant est composé de deux petites salles, à la décoration à la fois rustique et moderne. L'ambiance sonore est un peu forte à notre arrivée, mais le son a été baissé en cours de soirée. Les galettes, classées par "fond" (fondue de poireau, épinards, etc...) sont toutes composées d'assortiments originaux. Je me laisse tenter par un mélange poire, roquefort, jambon de pays. Un régal. Les galettes sont gourmandes et copieuses. A noter pour les personnes souffrant d'intolérances alimentaires, la pâte est composée à 100% de farine de sarrasin (ce qui est rare car difficile à travailler). Les crêpes sucrée sont à l'image des galettes. Je suis séduite par la compote de pomme et caramel au beurre salé maison.
Le service est rapide et le rapport qualité-prix excellent. La formule à 13,50€ (ajouter 2€ le dimanche) est composée d'une galette et d'une crêpe au choix, avec une bolée de cidre ou un soda. Je conseille vivement cette adresse à deux pas du château.
Le Blé Noir
9 rue de Satory à Versailles (78)
Tél.: 01 39 53 39 09
Formule galette + crêpe + boisson à 13,50 euros.
www.facebook.com/restaurantleblenoir
Le restaurant est composé de deux petites salles, à la décoration à la fois rustique et moderne. L'ambiance sonore est un peu forte à notre arrivée, mais le son a été baissé en cours de soirée. Les galettes, classées par "fond" (fondue de poireau, épinards, etc...) sont toutes composées d'assortiments originaux. Je me laisse tenter par un mélange poire, roquefort, jambon de pays. Un régal. Les galettes sont gourmandes et copieuses. A noter pour les personnes souffrant d'intolérances alimentaires, la pâte est composée à 100% de farine de sarrasin (ce qui est rare car difficile à travailler). Les crêpes sucrée sont à l'image des galettes. Je suis séduite par la compote de pomme et caramel au beurre salé maison.
Le service est rapide et le rapport qualité-prix excellent. La formule à 13,50€ (ajouter 2€ le dimanche) est composée d'une galette et d'une crêpe au choix, avec une bolée de cidre ou un soda. Je conseille vivement cette adresse à deux pas du château.
Le Blé Noir
9 rue de Satory à Versailles (78)
Tél.: 01 39 53 39 09
Formule galette + crêpe + boisson à 13,50 euros.
www.facebook.com/restaurantleblenoir
Ville de Versailles
Continuant de profiter de dézonage du pass navigo, j'ai récemment visité la ville de Versailles en faisant le choix d'éviter le château. Bien nous en a pris d'ailleurs vu la queue qui serpentait en zigzag à travers toute la cour ce jour-là.
Le site de la ville de Versailles et de l'office du tourisme n'assurent quasiment que la promotion du château et de son domaine. Les Versaillais regrettent souvent que leur ville soit uniquement assimilée au château, mais toute leur communication étant tournée autour de celui-ci, c'est dur de s'en détacher.
Première étape incontournable donc, l'office du tourisme à deux pas de la gare Versailles-Rive gauche (Prenez à droite en sortant de la gare, puis tout de suite à gauche dans l'avenue de Paris). Le guide gratuit du tourisme à Versailles est particulièrement complet et bien fait. On y découvre notamment quatre parcours qui permettent de se promener à travers la ville et d'y trouver des trésors cachés. Chaque étape des parcours est balisé par une borne en pierre qui décrit brièvement en sept langues le repère devant lequel on se trouve et sur laquelle est dessiné un plan pour se diriger vers le site suivant. Nous avons choisi de faire un mixe de tous les parcours dont je vous livre ma sélection de points remarquables.
La très médiatisée Cour des Senteurs (8 rue de la Chancellerie) est au final assez décevante. Une première cour regroupe quatre enseignes de luxe : la gastronomie avec la maison Le Nôtre, les parfums d'ambiance de chez Diptyque, les parfums de la maison Guerlain et la ganterie de la Maison Fabre. Triste spectacle que ces boutiques vides. Une passage végétal répertorie sur des panneaux de bois les matières premières et le vocabulaire lié à la parfumerie. La vrai pépite est juste derrière, un havre bucolique, un petit jardin blottit entre les immeubles. Deux autres espaces verts ont retenu mon attention. La pièce d'Eau des Suisses qui jouxte le potager du roi (fermé pendant l'hiver) et l'orangerie du château, grand espace paisible encadré par les arbres, semble le lieu idéal pour les sorties en famille ou les pique-nique entre amis pendant les beaux jours. Mais mon vrai coup de cœur, c'est le Domaines de Madame Élisabeth (73 avenue de Paris). Bien qu'elle ait appartenu à la sœur du roi Louis XVI, la demeure est assez simple (et ne se visite pas). Par contre, le jardin, assez grand est très agréable. Parmi les chênes historiques et quelques œuvres contemporaines, le tunnel de verdure paré de ses couleurs d'automne est un petit bijou. Entouré d'un camaïeu de jaune et rouge, on oublie complètement d'être au plein cœur de la ville.
D'un point de vue historique, on retient l'Hôtel de Menus-Plaisirs (22 avenue de Paris), dont la cour haute a accueilli l'assemblée des Etats-Généraux de 1789 où fut votée la déclaration des Droits de l'homme et du citoyen qui servit de préambule à la Constitution. Il faut traverser la cour visible de la rue et emprunter l'escalier, au fond, pour découvrir le tracé reconstitué au sol de l'ancienne salle. Pour l’anecdote, le centre de Musique Baroque de Versailles (CMBV) habite maintenant les murs de cet hôtel et les grands bâtiments en fond de cours abritent les collections de costumes d'époque qui sont utilisés lors des grands événements au château (Grandes Eaux...). La passionnée de costumes que je suis avait été émerveillée de découvrir ces collections lors de mon stage au CMBV, il y a quelques années. Autre site remarquable, bien entendu, la salle du Jeu de Paume (rue du Jeu de Paume) où a été proclamé le fameux serment du 20 juin 1789. 641 députés s'autoproclamèrent Assemblée Nationale et jurèrent de ne plus se séparer avant de donner une constitution à la France. C'est assez émouvant de se retrouver dans ces murs chargés d'histoire et de lire, inscrits sur les murs, les noms de ceux qui étaient là aux balbutiements de la République.
N'oubliez pas de compléter votre visite de la ville en vous perdant dans les petites rues et passages piétonniers autour du marché Notre-Dame et dans le quartier des antiquaires de la Geôle. Prévoyez de bonnes chaussures car à force de marcher, les pavés inégaux de ces quartiers anciens fatiguent avec des chaussures inadaptées. A l'opposé de la gare Rive Gauche, le carré Saint-Louis, ancien marché édifié par Louis XV, offre une ambiance de village fort sympathique avec ses boutiques originales de créateurs, ses artisans d'art et ses galeristes.
Versailles
Accessible de Paris en RER C, gare Versailles-Rive gauche.
Office du Tourisme : 2 bis avenue de Paris à Versailles (78)
Ouvert 7 jours sur 7. Horaires suivant les saisons.
L'office du Tourisme est labellisé Tourisme et Handicap pour les quatre déficiences.
www.versailles-tourisme.com
Le site de la ville de Versailles et de l'office du tourisme n'assurent quasiment que la promotion du château et de son domaine. Les Versaillais regrettent souvent que leur ville soit uniquement assimilée au château, mais toute leur communication étant tournée autour de celui-ci, c'est dur de s'en détacher.
Plan d'Eau des Suisses. |
Cour des senteurs. |
Tunnel de verdure. Domaine de Madame Elisabeth |
Bustes. Salle du Jeu de Paume. |
Versailles
Accessible de Paris en RER C, gare Versailles-Rive gauche.
Office du Tourisme : 2 bis avenue de Paris à Versailles (78)
Ouvert 7 jours sur 7. Horaires suivant les saisons.
L'office du Tourisme est labellisé Tourisme et Handicap pour les quatre déficiences.
www.versailles-tourisme.com
lundi 4 novembre 2013
La maison des Canuts
A deux pas de la place de la Croix-Rousse à Lyon, la maison des Canuts fait revivre le patrimoine des soieries lyonnaises au cœur du quartier des Canuts (ouvriers tisserands). Il s'agit d'un centre d'interprétation donc ne vous attendez pas à découvrir d'étonnantes collections. Les deux salles du musée sont très succinctes et sans intérêt, il est impératif de participer à une visite commentée pour profiter des richesses du site.
La visite - qui dure 50 minutes - commence par une démonstration de tissage sur un métier à bras. Ce système "automatisé" a été inventé par Joseph Jacquard en 1804. Les métiers à tisser sont très grands et nécessitent des pièces hautes de plafond comme on en voit beaucoup en jetant un œil aux fenêtres des immeubles de la Croix-Rousse. Le canut, n'est pas un ouvrier comme les autres : il a de l'instruction et il possède son propre outil de travail. Généralement la vie de la famille du canut s'organise autour du métier à tisser qui occupe une grande place dans l'habitation.
Le maitre tisserand s'installe devant le métier à tisser et actionne une pédale qui à chaque pression, fait défiler des cartons perforés, qui de façon mécanique, soulèvent les fils de chaîne. Une première pression soulève un fil sur deux sous lesquels le tisserand fait passer avec une navette le fil de trame (ligne de fond), puis à la pression suivante, les fils se soulèvent suivant le motif voulu et le tisserand fait passer des petites navettes de fil de couleur suivant un schéma qu'il a appris par cœur et ainsi de suite (ligne de motif). Même si le système Jacquard a réduit la pénibilité du travail, il faut une très grande concentration. Imaginez que pour un motif façonné basique (type bouquet de fleur), un canut tisse 30 cm par jour au rythme de 15h de travail quotidien. Pour décorer une demi pièce à Versailles, deux tisserands travaillaient 22 à 23 ans (!).
La visite se poursuit dans un petite salle de classe, où la guide met l'accent sur l'apport social des canuts au XIXème siècle, pour conclure sur l'évolution de l'industrie textile en Rhône-Alpes. Vers 1830, la ville de Lyon comptait environ 8000 maîtres tisseurs. Avant la révolution, un lyonnais sur deux travaillait dans le secteur de la soie qui offrait plus de 25 métiers différents. De nos jours, il ne reste que 7 ou 8 maîtres tisseurs et deux maisons de soierie à la Croix-Rousse qui travaillent pour les grandes maisons de luxe ou à la restauration de soieries anciennes (comme celles de Versailles par exemple).
Dans la chaine de la soie, le négociant paie le tisserand. En 1831, un tarif minimum garantit est négocié mais les négociants, bien qu'ayant signé l'accord, refusent de le respecter. Les canuts de la Crois-Rousse décident de manifester pacifiquement mais la répression sera sanglante. Les canuts revendiquaient de "vivre correctement ou de mourir en combattant". Plus de détail sur la révolte des canuts ici.
Avec la baisse d'activité des industries du luxe pendant les guerres mondiales et le développement des textiles synthétiques, l'industrie de la soie a périclité. Le secteur textile reste cependant très important dans la région Rhône-Alpes grâce aux développement des textiles à usage technique (TUT) comme le tissage de la fibre de verre qu'on retrouve dans les circuits informatiques ou les tissages de polyester a usage médical.
La maison accueille également une boutique qui propose écharpes, foulards, carrés soie et autres articles tissés de qualité. Et si vous n'habitez pas Lyon, ils ont une boutique en ligne mais la sélection est très limitée.
Bon à savoir : demandez à l'accueil le plan gratuit des traboules (passages dans les immeubles) de la Croix-Rousse ainsi que les emplacements du mur des Canuts et du mur des Lyonnais célèbres.
La Maison des Canuts
10/12 rue d'Ivry à Lyon 4è (69)
Ouvert du lundi au samedi de 10h à 18h. Visites commentées de 50min à 11h et 15h30.
Plein tarif : 6,50€.
www.maisondescanuts.com
La visite - qui dure 50 minutes - commence par une démonstration de tissage sur un métier à bras. Ce système "automatisé" a été inventé par Joseph Jacquard en 1804. Les métiers à tisser sont très grands et nécessitent des pièces hautes de plafond comme on en voit beaucoup en jetant un œil aux fenêtres des immeubles de la Croix-Rousse. Le canut, n'est pas un ouvrier comme les autres : il a de l'instruction et il possède son propre outil de travail. Généralement la vie de la famille du canut s'organise autour du métier à tisser qui occupe une grande place dans l'habitation.
Le maitre tisserand s'installe devant le métier à tisser et actionne une pédale qui à chaque pression, fait défiler des cartons perforés, qui de façon mécanique, soulèvent les fils de chaîne. Une première pression soulève un fil sur deux sous lesquels le tisserand fait passer avec une navette le fil de trame (ligne de fond), puis à la pression suivante, les fils se soulèvent suivant le motif voulu et le tisserand fait passer des petites navettes de fil de couleur suivant un schéma qu'il a appris par cœur et ainsi de suite (ligne de motif). Même si le système Jacquard a réduit la pénibilité du travail, il faut une très grande concentration. Imaginez que pour un motif façonné basique (type bouquet de fleur), un canut tisse 30 cm par jour au rythme de 15h de travail quotidien. Pour décorer une demi pièce à Versailles, deux tisserands travaillaient 22 à 23 ans (!).
La visite se poursuit dans un petite salle de classe, où la guide met l'accent sur l'apport social des canuts au XIXème siècle, pour conclure sur l'évolution de l'industrie textile en Rhône-Alpes. Vers 1830, la ville de Lyon comptait environ 8000 maîtres tisseurs. Avant la révolution, un lyonnais sur deux travaillait dans le secteur de la soie qui offrait plus de 25 métiers différents. De nos jours, il ne reste que 7 ou 8 maîtres tisseurs et deux maisons de soierie à la Croix-Rousse qui travaillent pour les grandes maisons de luxe ou à la restauration de soieries anciennes (comme celles de Versailles par exemple).
Dans la chaine de la soie, le négociant paie le tisserand. En 1831, un tarif minimum garantit est négocié mais les négociants, bien qu'ayant signé l'accord, refusent de le respecter. Les canuts de la Crois-Rousse décident de manifester pacifiquement mais la répression sera sanglante. Les canuts revendiquaient de "vivre correctement ou de mourir en combattant". Plus de détail sur la révolte des canuts ici.
Avec la baisse d'activité des industries du luxe pendant les guerres mondiales et le développement des textiles synthétiques, l'industrie de la soie a périclité. Le secteur textile reste cependant très important dans la région Rhône-Alpes grâce aux développement des textiles à usage technique (TUT) comme le tissage de la fibre de verre qu'on retrouve dans les circuits informatiques ou les tissages de polyester a usage médical.
La maison accueille également une boutique qui propose écharpes, foulards, carrés soie et autres articles tissés de qualité. Et si vous n'habitez pas Lyon, ils ont une boutique en ligne mais la sélection est très limitée.
Bon à savoir : demandez à l'accueil le plan gratuit des traboules (passages dans les immeubles) de la Croix-Rousse ainsi que les emplacements du mur des Canuts et du mur des Lyonnais célèbres.
Mur des canuts. |
Mur des Lyonnais célèbres. |
La Maison des Canuts
10/12 rue d'Ivry à Lyon 4è (69)
Ouvert du lundi au samedi de 10h à 18h. Visites commentées de 50min à 11h et 15h30.
Plein tarif : 6,50€.
www.maisondescanuts.com
dimanche 3 novembre 2013
Le François Villon
J'associe la ville de Lyon à la gastronomie. Impossible donc d'imaginer une visite de la ville sans goûter quelques spécialités. Difficile de ne pas se laisser tenter en traversant les halles de Lyon. J'y ai craqué chez Cellerier pour quelques tranches de Jésus, de saucisson de Lyon et de rosette. J'ai également rapporté de belles quenelles nature gourmandes et savoureuses, que j'ai accommodées d'un peu de riz et d'une sauce à la bisque de homard. Pour la touche sucrée, on se laissera tenter par une brioche aux pralines, un régal, 2 euros à la Boulangerie du Palais dans le vieux Lyon (8 rue du Palais de Justice, Lyon 5è).
Qui dit gastronomie à Lyon, dit aussi Bouchon Lyonnais. Pas facile de faire son choix parmi la multitude de restaurants, labellisés ou non, qui se disent Bouchon Lyonnais. Afin de réduire le choix, nous avons cherché un restaurant ouvert le dimanche soir et qui proposait une formule à moins de 20 euros. Finalement, nous avons trouvé le François Villon, dans le vieux Lyon.
La décoration très fournie est sympathique. Au plafond à l'entrée sont accrochés des bouts de nappe en papier avec des dessins ou petits mots. On nous installe à une table en fond de salle. Le journal du théâtre de la maison de Guignol sur chaque table rappelle que nous sommes en zone touristique, mais on y apprend par exemple, qu'il existe une pièce X pour marionnettes, intitulée Hollande et les dessous de la raie publique, interdite aux moins de 18 ans - tout un programme !
Nous nous laissons tenter par le menu des Canuts à 17 euros. En entrée nous goûtons un saucisson brioché et une salade lyonnaise. Le premier est un peu sec, la deuxième banale. En plat, nous testons le gâteau de foie, quenelle nature et son coulis de tomate, ainsi que le délice du Villon (cervelas, quenelles, champignons, crème, gruyère et béchamel). Le délice est lourd et plutôt fade. Et en dessert, le demi Saint-Marcelin est très bon et la cervelle de Canut (fromage blanc, vinaigre, herbes et échalote) également. En conclusion je dirai ambiance agréable, déco sympa mais déception dans l'assiette.
Le François Villon
20 rue du Bœuf Lyon 5è (69)
Ouvert tous les soirs de 18h45 à 23h et le midi les week-ends et jours féries.
Formule à partir de 17 euros.
Réservation au 04 78 68 58 81 ou restaurant@lefrancoisvillon.fr
www.lefrancoisvillon.fr
Qui dit gastronomie à Lyon, dit aussi Bouchon Lyonnais. Pas facile de faire son choix parmi la multitude de restaurants, labellisés ou non, qui se disent Bouchon Lyonnais. Afin de réduire le choix, nous avons cherché un restaurant ouvert le dimanche soir et qui proposait une formule à moins de 20 euros. Finalement, nous avons trouvé le François Villon, dans le vieux Lyon.
La décoration très fournie est sympathique. Au plafond à l'entrée sont accrochés des bouts de nappe en papier avec des dessins ou petits mots. On nous installe à une table en fond de salle. Le journal du théâtre de la maison de Guignol sur chaque table rappelle que nous sommes en zone touristique, mais on y apprend par exemple, qu'il existe une pièce X pour marionnettes, intitulée Hollande et les dessous de la raie publique, interdite aux moins de 18 ans - tout un programme !
Nous nous laissons tenter par le menu des Canuts à 17 euros. En entrée nous goûtons un saucisson brioché et une salade lyonnaise. Le premier est un peu sec, la deuxième banale. En plat, nous testons le gâteau de foie, quenelle nature et son coulis de tomate, ainsi que le délice du Villon (cervelas, quenelles, champignons, crème, gruyère et béchamel). Le délice est lourd et plutôt fade. Et en dessert, le demi Saint-Marcelin est très bon et la cervelle de Canut (fromage blanc, vinaigre, herbes et échalote) également. En conclusion je dirai ambiance agréable, déco sympa mais déception dans l'assiette.
Le François Villon
20 rue du Bœuf Lyon 5è (69)
Ouvert tous les soirs de 18h45 à 23h et le midi les week-ends et jours féries.
Formule à partir de 17 euros.
Réservation au 04 78 68 58 81 ou restaurant@lefrancoisvillon.fr
www.lefrancoisvillon.fr
Café Gadagne
Au sommet des musées Gadagne, aux 4ème étage, après avoir traversé toutes les salles d'exposition (Il y a aussi un accès direct par escalier ou ascenseur), on découvre une belle terrasse verdoyante, un jardin caché en plein cœur du vieux Lyon.
En ce dimanche matin, on s'y bouscule pour bruncher (Formule brunch à 23€ ou 32€), malheureux sont ceux qui n'ont pas réservé à moins de ne se replier à l'intérieur. Pour les solitaires comme moi, des mange-debout sont installés. Je me laisse tenter par la visite express à 13 euros composée d'un plat surprise suivant l'inspiration du chef et d'une escale gourmande.
L'assiette qui m'est apportée par un charmant serveur (ils le sont tous, serveuses et serveurs) est composée d'un bouquet de salade du jardin, de trois belles tranches de cake aux épinards et d'une verrine de tomates concassées. La salade et la verrine sont excellentes, très frais et très bien assaisonnés. A l'inverse le cake est fade. La touche gourmande est composée d'un thé ou un café au choix, accompagné de 5 ou 6 mignardises industrielles et trop sucrées. Dommage !
Je reste donc assez déçue par ce que j'ai gouté mais ayant choisi la formule "économique", j'espère que les plats plus chers sont mieux réussis, ils en avaient l'air sur les autres tables tout du moins. A défaut, une pause café après une ballade dans le vieux Lyon est une belle alternative pour profiter du cadre.
Café Gadagne
Au 4ème étage des musées Gadagne, 5 place du Petit Collège, Lyon 5ème (69).
Café ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h30. Service restauration de 12h à 15h.
Formule à partir de 13 euros. Brunch le week-end à partir de 11h : 23 ou 32 euros.
Réservations conseillée au 04 78 62 34 60.
www.cafegadagne.eu
En ce dimanche matin, on s'y bouscule pour bruncher (Formule brunch à 23€ ou 32€), malheureux sont ceux qui n'ont pas réservé à moins de ne se replier à l'intérieur. Pour les solitaires comme moi, des mange-debout sont installés. Je me laisse tenter par la visite express à 13 euros composée d'un plat surprise suivant l'inspiration du chef et d'une escale gourmande.
L'assiette qui m'est apportée par un charmant serveur (ils le sont tous, serveuses et serveurs) est composée d'un bouquet de salade du jardin, de trois belles tranches de cake aux épinards et d'une verrine de tomates concassées. La salade et la verrine sont excellentes, très frais et très bien assaisonnés. A l'inverse le cake est fade. La touche gourmande est composée d'un thé ou un café au choix, accompagné de 5 ou 6 mignardises industrielles et trop sucrées. Dommage !
Je reste donc assez déçue par ce que j'ai gouté mais ayant choisi la formule "économique", j'espère que les plats plus chers sont mieux réussis, ils en avaient l'air sur les autres tables tout du moins. A défaut, une pause café après une ballade dans le vieux Lyon est une belle alternative pour profiter du cadre.
Café Gadagne
Au 4ème étage des musées Gadagne, 5 place du Petit Collège, Lyon 5ème (69).
Café ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h30. Service restauration de 12h à 15h.
Formule à partir de 13 euros. Brunch le week-end à partir de 11h : 23 ou 32 euros.
Réservations conseillée au 04 78 62 34 60.
www.cafegadagne.eu
Musées Gadagne
Le musée Gadagne, dans le vieux Lyon regroupe deux musées et un café dans un ensemble de bâtiments Renaissance.
Moi qui ne connait pas du tout le ville, le musée est très bien indiqué dès les berges de la Saône. On accède au musée en traversant une courette - comme Lyon en connait de nombreuses. Le premier musée retrace l'histoire de la ville de Lyon en 30 salles thématiques, qui suivent un parcours chronologique. La visite est assez labyrinthique entre les différents niveaux des bâtiments mais la signalétique est très bien faite. A noter malgré les dispositions difficiles du bâtiment, il a été entièrement été aménagé pour être accessible aux PMR. Des zones tactiles ont également été aménagées pour les non-voyants.
Sans être extraordinaires les collections présentées donne un bon aperçu de l'évolution de la ville. Il en ressort que toute l'histoire de la ville, de ses évolutions urbanistiques à ses mutations économiques, est tournée sur son implantation à la confluence du Rhône et de Saône. L'importance de l'industrie textile, puis automobile et pharmaceutique sont mis en avant. Et on découvre le passé religieux, politique et social chargé de la cité.
Pour ceux qui le souhaitent, on peut enchaîner par la visite du musée des marionnettes du monde. Dit comme ça, je m'attendais à découvrir une étonnante collection variée et internationale. Je fus quelque peu déçue. La première salle d'exposition est consacrée, comme on peut s'y attendre au personnage de Guignol et son évolution. Se déroule ensuite l'histoire de la marionnette en France avec l'exposition de divers spécimen propres à chaque région. Le théâtre de papier est introduit et on y parle des débuts de la marionnette à la télévision. Des "boites multimedia" permette de visionner des petits films de 5 minutes, présentant la manipulation des marionnettes exposées, pour ceux qui souhaitent approfondir une thématique.
Les collections commencent ensuite à s'ouvrir à l'international, avec l'opposition entre fantoccini (à fils), burratini (à gaine) du nord de l'Italie et pupi de Sicile. Puis cela devient un survol, de grand personnages Tchèques, une silhouette Indonésienne, un exemplaire d'une marionnette de Bunraku (Japon) et quelques pantins articulés d'Afrique. Soit tous les continents sont représentés, l’appellation "du monde" n'est donc pas usurpée mais c'est très frustrant de ne pas en découvrir d'avantage. Grosse déception.
En résonance avec la Biennale d'Art Contemporain qui se tient en ce moment à Lyon, les deux musées accueillent des œuvres contemporaines. Le musée d'histoire accueille "Archéologie du savoir ?", où des œuvres choisies du MAC Lyon sont sensées dialoguées avec les collections présentées. Malgré les cartels explicatifs, j'avoue souvent ne pas avoir vu le lien. Par contre, la carte blanche donnée à l'artiste-performeur Zaven Paré au sein du musée de la marionnette était particulièrement bien vue. Telle des pièces à convictions étiquetées, des bras articulés, visages projetés sur des masques, systèmes digestifs sont éparpillés parmi les collections. Objets de technologie aux formes anthropomorphiques, ils dialoguent à merveille avec les marionnettes historiques en papier, en bois ou en tissus...
Musées Gadagne : Musée d'histoire de Lyon et Musée des marionnettes du monde.
1 place du petit Collège, Lyon 5è (69)
Ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h30.
Plein tarif : 8 euros pour les deux musées. Audioguide gratuit.
Expositions : Carte blanche à Zaven Paré, jusqu'au 5 janvier 2013. Archéologie du savoir ?, jusqu'au 19 janvier 2014.
www.gadagne.musees.lyon.fr
Moi qui ne connait pas du tout le ville, le musée est très bien indiqué dès les berges de la Saône. On accède au musée en traversant une courette - comme Lyon en connait de nombreuses. Le premier musée retrace l'histoire de la ville de Lyon en 30 salles thématiques, qui suivent un parcours chronologique. La visite est assez labyrinthique entre les différents niveaux des bâtiments mais la signalétique est très bien faite. A noter malgré les dispositions difficiles du bâtiment, il a été entièrement été aménagé pour être accessible aux PMR. Des zones tactiles ont également été aménagées pour les non-voyants.
Sans être extraordinaires les collections présentées donne un bon aperçu de l'évolution de la ville. Il en ressort que toute l'histoire de la ville, de ses évolutions urbanistiques à ses mutations économiques, est tournée sur son implantation à la confluence du Rhône et de Saône. L'importance de l'industrie textile, puis automobile et pharmaceutique sont mis en avant. Et on découvre le passé religieux, politique et social chargé de la cité.
Pour ceux qui le souhaitent, on peut enchaîner par la visite du musée des marionnettes du monde. Dit comme ça, je m'attendais à découvrir une étonnante collection variée et internationale. Je fus quelque peu déçue. La première salle d'exposition est consacrée, comme on peut s'y attendre au personnage de Guignol et son évolution. Se déroule ensuite l'histoire de la marionnette en France avec l'exposition de divers spécimen propres à chaque région. Le théâtre de papier est introduit et on y parle des débuts de la marionnette à la télévision. Des "boites multimedia" permette de visionner des petits films de 5 minutes, présentant la manipulation des marionnettes exposées, pour ceux qui souhaitent approfondir une thématique.
Les collections commencent ensuite à s'ouvrir à l'international, avec l'opposition entre fantoccini (à fils), burratini (à gaine) du nord de l'Italie et pupi de Sicile. Puis cela devient un survol, de grand personnages Tchèques, une silhouette Indonésienne, un exemplaire d'une marionnette de Bunraku (Japon) et quelques pantins articulés d'Afrique. Soit tous les continents sont représentés, l’appellation "du monde" n'est donc pas usurpée mais c'est très frustrant de ne pas en découvrir d'avantage. Grosse déception.
En résonance avec la Biennale d'Art Contemporain qui se tient en ce moment à Lyon, les deux musées accueillent des œuvres contemporaines. Le musée d'histoire accueille "Archéologie du savoir ?", où des œuvres choisies du MAC Lyon sont sensées dialoguées avec les collections présentées. Malgré les cartels explicatifs, j'avoue souvent ne pas avoir vu le lien. Par contre, la carte blanche donnée à l'artiste-performeur Zaven Paré au sein du musée de la marionnette était particulièrement bien vue. Telle des pièces à convictions étiquetées, des bras articulés, visages projetés sur des masques, systèmes digestifs sont éparpillés parmi les collections. Objets de technologie aux formes anthropomorphiques, ils dialoguent à merveille avec les marionnettes historiques en papier, en bois ou en tissus...
Mario Merz, Proliferazione di notizie e parole. |
Zaven Paré, Jambes du soldat. |
Musées Gadagne : Musée d'histoire de Lyon et Musée des marionnettes du monde.
1 place du petit Collège, Lyon 5è (69)
Ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h30.
Plein tarif : 8 euros pour les deux musées. Audioguide gratuit.
Expositions : Carte blanche à Zaven Paré, jusqu'au 5 janvier 2013. Archéologie du savoir ?, jusqu'au 19 janvier 2014.
www.gadagne.musees.lyon.fr
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