mardi 25 février 2014

Guinness Storehouse à Dublin

La bière Guinness est omniprésente à Dublin. Tous les pubs la servent et l’image publicitaire de la marque sert de décor dans la plupart des établissements. En longeant la Liffey vers Phoenix park, on aperçoit sur la rive sud tout un quartier enfermé entre de hauts murs. Il s’agit de l’usine Guinness. En effet celle-ci est en pleine ville !



Dans le vieux Dublin, en passant par des petites rues vides, qui ressemblent à des coupe-gorges avec leurs hauts murs de pierre austères et leurs pavés, on tombe sur l’hyper touristique entrepôt Guinness. Il s’agit d’un musée-attraction, installé dans l’ancienne usine de fermentation de 1904, qui  retrace l’histoire de la marque.


Au sous-sol, comme dans les parcs d’attractions, de grandes quantités de séparateurs laissent imaginer de longues queues qui s’agglutinent. Heureusement pour nous il n’y a pas grand monde ce jour-là. Pour accompagner la visite, il est possible au choix, de suivre un guide anglophone, de prendre un guide audio multilingue gratuit, de télécharger l’application (gratuite et multilingue également) ou tout simplement de se promener à son gré en lisant les panneaux. L’expérience se déroule sur 7 étages qui forment une pinte géante.


Dans le sol de l’atrium, sous une plaque de verre, on peut voir le bail de 9000 ans signé par Arthur Guinness en 1759 à la brasserie de St. James Gate à Dublin. Il marque le début de l’aventure Guinness et du parcours de visite. Une première salle présente, avec une belle scénographie les 4 éléments naturels qui composent cette bière : eau, orge, houblon et levure. Avant de découvrir le long processus de brassage, on passe à travers une « salle d’archives » où des tableaux animés (très réussis par ailleurs) font l’apologie d’Arthur Guinness et de son entreprise à travers les âges. La visite se poursuit avec la promotion de l’art du tonnelier – artisan le plus qualifié de la brasserie, puis l’évocation du large panel de transports qui permettent à la bière d’être exportée dans 150 pays (à pied, à cheval, en péniche, en cargo, en train…). Malgré une jolie mise en scène on regrettera de ne pouvoir visiter la vrai usine pourtant à quelques pas de là. 


Maintenant que l’on sait « tout » sur la fabrication de la bière, il est temps de la déguster. Digne des plus grands parcs d’attraction, cette expérience de dégustation est scénarisée. On est d’abord invités dans une première salle tout en blanc, à « sentir » les quatre arômes de la Guinness, qui émanent de quatre puits de fumée. On nous sert alors un petit verre de dégustation que nous ne devons pas boire avant d’avoir appris « comment », dans la deuxième salle, qui ressemble au salon d’une grande demeure irlandaise, tout en boiseries et portraits de famille.


Le troisième étage est consacré à l’histoire de la publicité (print et TV) de la marque. Sur des bornes interactives, il est possible de faire un test « Drink IQ », qui permet d’estimer ses connaissances sur les effets de l’alcool sur l’organisme.


Dans les étages suivants, on peut faire son choix de cadre pour profiter de la pinte offerte avec le billet d’entrée. Certains voudront apprendre l’art de tirer la pinte parfaite, d’autres préfèreront l’ambiance d’un pub traditionnel (cela a été mon cas), alors que les derniers iront se faire bousculer dans l’effervescence du Gravity bar qui offre une magnifique vue panoramique de la ville. Je conseille d’y monter pour découvrir la vue, mais il y a beaucoup de bruit et très peu d’assises, je trouve donc plus agréable de se poser dans les étages pour boire.

Entre 12h et 14h, il y a des dégustations et animations autour des recettes à base de Guinness mais je ne peux vous en dire d’avantage car je n’y étais pas aux bons horaires. 

Guinness Storehouse
St James Gate, Dublin 8
A pied à partir de Thomas street, prendre Crane street et tourner à droite au bout de la rue.
Ouvert tous les jours de 9h à 17h (fermeture des caisses à 17h), jusqu’à 19h en juillet et en août.
Plein tarif : 16,50€ sur place -  14,85€ en ligne
www.guinness-storehouse.com

lundi 24 février 2014

La presqu'île de Howth




La presqu’ile de Howth est accessible en DART (RER local) en moins de 30 minutes (voir section transports) du centre de Dublin. La gare est située à l’entrée du port. Nous avons commencé par traverser le port pour nous promener sur la jetée jusqu’à nous rapprocher au plus près de l’ile appelée Ireland’s eye.


Il existe 4 boucles balisées de différents niveaux qui permettent de visiter l’ile à pied (http://www.howthpathways.com/loopwalks.html). Elles ont toutes une section commune puis se séparent suivant la longueur et le niveau de difficulté. Nous avons choisi de faire la plus longue et la plus difficile appelée Bog of frogs loop. Elle est indiquée par un marquage violet. Ce parcours fait une dizaine de kilomètres. Il est annoncé pour 2h30 à 3h de marche, mais en prenant notre temps pour admirer le paysage, il nous en a fallu 4.


Il faut marcher une vingtaine de minutes sur le bord de la route pour rejoindre le sentier a proprement parlé. La première partie rappelle beaucoup les sentiers des douaniers bretons. Le chemin longe la falaise, la végétation est rase et ponctuée de rochers. On a même vu des dauphins au large. Au fur et à mesure qu’on avance sur le sentier on croise de moins en moins de monde. Se succèdent des criques aux plages recouvertes de galets (et de déchets !), des murs de coquillages qui enceignent des prés dans lesquels paissent des chevaux, de superbes villas, une pinède avec son odeur très caractéristique, et toujours la falaise de pierres aux couleurs changeantes. 


Aux deux tiers du trajet environ, nous quittons la côte pour escalader les collines du centre de la presqu’île. Le dénivelé est de 240m au maximum. Le sentier est beaucoup plus arboré et nous traversons les grandes étendues vertes du golf. Les traces de sabots au sol indiquent que ces sentiers sont fréquentés par des cavaliers, nous en croisons d'ailleurs quelques-uns. La lumière se fait rasante à travers les arbres. Il faut encore traverser le village et ses alignements de maisons identiques pour rejoindre le port. 


Bien que nous ayons bénéficié d’une belle journée ensoleillée, les chemins sont très boueux voire inondés. Il est donc vivement conseillé d’avoir des chaussures adaptées. Par ailleurs, sur la grande boucle il n’y a aucun commerces, prévoyez donc à boire et de quoi grignoter. Il y a des toilettes publiques gratuites sur le port, au bout de la jetée. 


Après cette agréable marche en plein air, nous rêvions de nous poser au chaud dans un restaurant du port. Notre  choix s’est porté sur le O’Connells (http://oconnellshowth.ie). 

Dublin : transports



De nombreux vols quotidiens permettent de rejoindre Dublin en 1h30 au départ de Paris. La destination est desservie à la fois par Air France (opéré par CityJet) que par des compagnies low cost. 

Je m’étais renseignée sur les traversées en ferry, mais elles reviennent finalement au même prix, voire plus cher,  pour un temps de voyage de quasiment une journée pour relier les deux capitales (via Roscoff, Cherbourg et/ou Cork). 

A l’aéroport de Dublin plusieurs options de bus sont proposées pour rejoindre le centre-ville. Nous avons hésité entre le bus « normal » et l’Airlink. Le Dublin bus (route 16 dans notre cas) coûte moins cher (3,05€ par personne et par trajet) mais le temps de trajet est plus long (env. 1h), il n’y a pas de rack pour les bagages et il parait qu’il est très difficile de repérer son arrêt car ceux-ci ne sont pas annoncés. Nous avons donc préféré l’Airlink (6€ par personne et par trajet, 10€ pour l'aller-retour). L’arrêt est juste à la sortie de l’aérogare, les billets s'achètent au comptoir à l'intérieur, le trajet est direct jusqu’en ville (env. 30 min), les arrêts sont clairement énoncés et il y a des espaces de stockage pour les bagages. Seul bémol, la publicité pour les bus avec commentaires (Hop-on, Hop-off) pendant tout le trajet. 

Dublin est une capitale à taille humaine. Le meilleur moyen d’en profiter reste donc la marche à pied (voir article précédent). C’est de toute façon, à mon sens, le meilleur moyen de découvrir une ville. 

Cependant, afin de gagner un peu de temps de visite, nous avons testé le tram LUAS (http://www.luas.ie/) . Il existe deux lignes qui traversent la ville du Nord au Sud (ligne verte) et d’Est en Ouest (ligne rouge). Pour les parisiens, vous reconnaitrez les rames, ce sont exactement les mêmes que les nôtres. Le tarif dépend des zones traversées (compter 2,10€ pour deux zones). Le billet s’achète sur des bornes, facile d’utilisation, aux arrêts. Il est même possible d’avoir les menus en français si vous n’êtes pas à l’aise en anglais. Les pièces, billets et carte bleue sont acceptés. Le billet est valable 1h30 après son émission, pour un voyage sur les deux lignes de tram. Il ne se composte pas dans la rame. 

Pour aller à Howth, nous avons emprunté le RER local, le DART (http://www.irishrail.ie/travel-information/howth). Comme pour le tram, le billet s’achète aux bornes en gare. On sélectionne sa destination, s’il s’agit d’un aller-retour et la quantité (Compter 5,75€ par personne pour un aller-retour dans la journée entre Tara Street et Howth). Le règlement s’effectue par pièces, billets ou carte bleue. L’appareil rend la monnaie. Il y a environ trois trains par heure pour Howth. Les horaires sont disponibles en ligne. Il faut bien écouter les annonces dans le train. Par exemple, notre train, pris à Tara street était annoncé direct jusqu’à Howth mais nous avons dû changer à Connolly station, suite à une annonce du chauffeur. Je ne l’ai pas testé mais il y a le wifi gratuit dans les rames.

Dublin - introduction

Depuis de nombreuses années, je rêvais de découvrir l’Irlande. A défaut de pouvoir la parcourir car je ne conduis pas, j’ai choisi de passer 5 jours à Dublin, sa capitale.

La ville est très différente d’un quartier à l’autre et il est agréable de s’y promener. Par contre, les trottoirs sont souvent étroits, mal pavés (préférer des chaussures plates aux talons) et bondés en centre-ville (de O’Connell street à St Stephen’s green, en passant par Grafton Street). Le système des passages piétons est très particulier. Il n’y en a jamais où on le souhaiterait, le bonhomme reste rouge, alors que le feu l’est également pour les voitures. C’est à n’y rien comprendre. On finit vite par traverser « à la parisienne », c’est-à-dire où et quand bon nous semble. 

J'ai été particulièrement choquée par l’état général de saleté des rues et même des chemins sur des sites naturels comme la presqu’ile de Howth. Les cadavres de bouteilles plastiques et en verre jonchent tous les recoins imaginables. 

Il faut noter également que de nombreux sites et boutiques ferment très tôt, dès 17h… Par contre la plupart des boutiques sont ouvertes le dimanche, et les supermarchés (Tesco) et supérettes (Spar) ont des horaires d’ouverture étendus, voire en non-stop (24h/24). Ce qui est étonnant, c’est la répétition des enseignes à quelques rues d’intervalle et quelques fois, au sein d’un même bloc. Si vous cherchez un Carrolls (boutique de souvenirs Irlandais), un point d’information touristique, une chocolaterie Butlers ou une supérette Spar, vous tomberez obligatoirement sur plusieurs de leurs boutiques au moindre de vos déplacements. 

Un dernier mot sur la météo. Comme en Bretagne, le temps est très changeant au cours d’une même journée. L’important est de prévoir un bon coupe-vent et de quoi se prémunir de la pluie (privilégiez l’imperméable au parapluie à cause du vent justement). Mais même au mois de février, nous avons profité de belles journées ensoleillées. Nous avons même eu, le dernier jour, de la pluie sans nuage… étrange expérience !