mercredi 10 avril 2013

Dynamo au Grand Palais

Plutôt en veine en ce moment - je devrais peut-être jouer au Loto - j'ai gagné, grâce à la RMN,  une invitation pour la soirée d'inauguration de l'exposition Dynamo : un siècle de lumière et de mouvement dans l'art 1913-2013.

Hier soir donc, vers 21h30 je me rapproche du Grand Palais. Ambiance dès l'arrivée, nous sommes accueillis par "une sculpture de brume" (émanant de la fontaine centrale) de l'artiste japonais Fujiko Nakaya.

A l'entrée, le visiteur est invité à télécharger l'application gratuite de l'exposition qui permet de réagir en temps réel. A la fin de l'exposition un grand mur diffuse les photographies et commentaires diffusés à travers l'application. Non testé, car je n'ai pas de smartphone.

Comme le dit le titre, l'exposition regroupe des œuvres qui interrogent les notions d'espace, de vision, de lumière et de mouvement depuis un siècle. Il s'agit pour la plupart d'installation immersives ce qui rend la visite très ludique et participative. L'exposition débute par une section sur les contemporains et se conclut avec des œuvres pionnières. Le premier étage est consacré à la vision, déclinée selon les thématiques suivantes : claire-voie, permutation, concentrique excentrique, interférence, immersion, distorsion, tactile, trame et battement. Le rez-de chaussé aborde la notion d'espace avec les concepts d'abîme, de nuée, de champs de force, de halo, d'espace incertain, de maelström et de céleste.

Comme la plupart des expositions aux Galerie Nationales du Grand Palais, il faut prendre son temps. En 1h45 de visite, nous avons parcouru le rez-de-chaussée au pas de course car le site fermait. C'est d'ailleurs très dommage que pour cette soirée d'inauguration nous ayons été invités aussi tard, le temps mis à disposition ne permettant pas de profiter pleinement de toute l'exposition. Surtout que de nombreuses œuvres ne sont "allumée" ou "activées" que par intermittence, ou ne sont autorisée qu'à une jauge restreinte de participants, ce qui augmente le temps de visite.

Ce que j'ai trouvé très intéressant, c'est que je pouvais à la fois être hypnotisée par une série de lignes serrées sur une toile et être emportée par la brume chromatique d'Ann Veronica Janssens (son installation immersive oblige à faire la queue car seules 12 personnes peuvent y accéder en même temps, mais ça vaut la peine d'attendre !). La création in situ de Felice Varini sur la colonnade du Palais est très réussie. Le labyrinthe interactif du collectif GRAV floute le rapport à l’œuvre, par sa ressemblance à une attraction de fête foraine (sentiment renforcé lors de ma visite car je suivais une bande d'adolescents qui semblaient explorer une maison hantée).

C'est un voyage riche en sensations dont j'ai pu profiter dans des conditions privilégiées (pas de foule), mais qui pose fortement la question de l'affluence. Quand les salles d'exposition seront noires de monde, le spectateur pourra-t-il vraiment se rendre compte de la diversité des effets visuels en se déplaçant devant une œuvre ? Ressentir le malaise, l'oppression provoqué par certaines installations ? Etre déstabilisé par des effets d'optique ? Et tout simplement participer comme cela est proposé ?

Avertissement : Certaines installations comportant des stimulations lumineuses fortes peuvent présenter un risque pour les visiteurs souffrant d'épilepsie.

Dynamo : un siècle de lumière et de mouvement dans l'art 1913-2013
au Galeries Nationales du Grand Palais, entrée Champs-Elysées, avenue du Général Eisenhower, Paris 8ème
du 10 avril au 22 juillet 2013, de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22h. Fermé le mardi.
Plein tarif : 13 euros
Application gratuite téléchargeable ici
www.grandpalais.fr

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