A part quelques œuvres phares comme celle de l’affiche de l’exposition, Nighthawkes, je ne connaissais rien de l’œuvre de d’Edward Hopper. C’est donc par simple curiosité que je suis allée voir l’exposition qui se tient actuellement au Grand Palais, jusqu’au 28 janvier.
Tout d’abord, comment éviter la foule dans les salles et les longues heures de queue ? J’ai mis en pratique une technique qui a fait ses preuves et qui a encore prouvé son efficacité, s’y rendre deux heures avant la fermeture. C’est radical !
La scénographie est sobre. Des murs gris clair. Des grandes salles, sous découpées de petits alcôves qui accueillent ses petits formats, ses aquarelles ou ses gravures. Des entr’actes annoncés au néon dans des salles obscures, et qui proposent des projections géantes de ses illustrations ou des photographies de Philip Lorca di Corcia – dont le parallèle avec les œuvres du peintre ne m’a absolument pas convaincue.
En ordre chronologique, le premier étage de l’exposition retrace surtout ses sources d’inspiration au cours de ses années de formation avec des comparaisons avec ses contemporains. J’ai particulièrement été marquée par une peinture autoportrait datée de 1902 de Thomas Eakins, dont la vivacité du regard fait penser à une photo. En descendant d’un étage, on découvre ses œuvres emblématiques pour lesquelles il est le plus connu.
La technique est sûre et maitrisée. C’est beau, c’est bien fait, que ce soit ses illustrations, ses aquarelles, ses gravures ou ses peintures grands formats. Mais ce traitement « par technique », trop formel, choisi par le commissaire d’exposition empêche un peu de rentrer dans la psychologie de l’œuvre d’Edward Hopper. Ses œuvres sont puissantes par la banalité qui s’en dégage. Ses grandes maisons vides, ses personnages au spectacle, à l’hôtel, au bureau, au restaurent dégagent chacun une profonde tristesse, solitude ou ennui. Le traitement très tranché de la lumière et de la couleur accentue la violence interne et non exprimée des personnages. Et en ces temps de crise et d’incertitude que nous traversons, ces sentiments trouvent une résonnance en chacun de nous. D’où à mon sens, le succès de cette exposition.
Edward Hopper
RMN – Grand Palais, 3 avenue du Général Eisenhower Paris 8ème. Entrée : Square Jean Perrin
Fermé le mardi. Lu 10h-20h, me, je, ve 10h-22h, sa et di 9h-22h.
Tarif : 12 euros
www.rmn.fr
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